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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre I

Chapitre 2

  Chapitre 2

[1,2] II. 1. Τὴν μὲν οὖν ὑπόθεσιν ὅτι καλὴν εἴληφα καὶ μεγαλοπρεπῆ καὶ πολλοῖς ὠφέλιμον οὐ μακρῶν οἶμαι δεήσειν λόγων τοῖς γε δὴ μὴ παντάπασιν ἀπείρως ἔχουσι τῆς κοινῆς ἱστορίας. Εἰ γάρ τις ἐπιστήσας τὴν διάνοιαν ἐπὶ τὰς παραδεδομένας ἐκ τοῦ παρεληλυθότος χρόνου πόλεών τε καὶ ἐθνῶν ἡγεμονίας, ἔπειτα χωρὶς ἑκάστην σκοπῶν καὶ παρ´ ἀλλήλας ἐξετάζων διαγνῶναι βουληθείη, τίς αὐτῶν ἀρχήν τε μεγίστην ἐκτήσατο καὶ πράξεις ἀπεδείξατο λαμπροτάτας ἐν εἰρήνῃ τε καὶ κατὰ πολέμους, μακρῷ δή τινι τὴν Ῥωμαίων ἡγεμονίαν ἁπάσας ὑπερβεβλημένην ὄψεται τὰς πρὸ αὐτῆς μνημονευομένας, οὐ μόνον κατὰ τὸ μέγεθος τῆς ἀρχῆς καὶ κατὰ τὸ κάλλος τῶν πράξεων, ἃς οὔπω κεκόσμηκε λόγος οὐδεὶς ἀξίως, ἀλλὰ καὶ κατὰ τὸ μῆκος τοῦ περιειληφότος αὐτὴν χρόνου μέχρι τῆς καθ´ ἡμᾶς ἡλικίας. 2. μὲν γὰρ Ἀσσυρίων ἀρχὴν παλαιά τις οὖσα καὶ εἰς τοὺς μυθικοὺς ἀναγομένη χρόνους ὀλίγου τινὸς ἐκράτησε τῆς Ἀσίας μέρους. δὲ Μηδικὴ καθελοῦσα τὴν Ἀσσυρίων καὶ μείζονα δυναστείαν περιβαλομένη χρόνον οὐ πολὺν κατέσχεν, ἀλλ´ ἐπὶ τῆς τετάρτης κατελύθη γενεᾶς. Πέρσαι δὲ οἱ Μήδους καταγωνισάμενοι τῆς μὲν Ἀσίας ὀλίγου δεῖν πάσης τελευτῶντες ἐκράτησαν, ἐπιχειρήσαντες δὲ καὶ τοῖς Εὐρωπαίοις ἔθνεσιν οὐ πολλὰ ὑπηγάγοντο, χρόνον τε οὐ πολλῷ πλείονα διακοσίων ἐτῶν ἔμειναν ἐπὶ τῆς ἀρχῆς. 3. δὲ Μακεδονικὴ δυναστεία τὴν Περσῶν καθελοῦσα ἰσχὺν μεγέθει μὲν ἀρχῆς ἁπάσας ὑπερεβάλετο τὰς πρὸ αὐτῆς, χρόνον δὲ οὐδὲ αὕτη πολὺν ἤνθησεν, ἀλλὰ μετὰ τὴν Ἀλεξάνδρου τελευτὴν ἐπὶ τὸ χεῖρον ἤρξατο φέρεσθαι. διασπασθεῖσα γὰρ εἰς πολλοὺς ἡγεμόνας εὐθὺς ἀπὸ τῶν διαδόχων καὶ μετ´ ἐκείνους ἄχρι τῆς δευτέρας τρίτης ἰσχύσασα προελθεῖν γενεᾶς, ἀσθενὴς αὐτὴ δι´ ἑαυτῆς ἐγένετο καὶ τελευτῶσα ὑπὸ Ῥωμαίων ἠφανίσθη. 4. Καὶ οὐδὲ αὕτη μέντοι πᾶσαν ἐποιήσατο γῆν τε καὶ θάλασσαν ὑπήκοον· οὔτε γὰρ Λιβύης ὅτι μὴ τῆς πρὸς Αἰγύπτῳ οὐ πολλῆς οὔσης ἐκράτησεν, οὔτε τὴν Εὐρώπην ὅλην ὑπηγάγετο, ἀλλὰ τῶν μὲν βορείων αὐτῆς μερῶν μέχρι Θρᾴκης προῆλθε, τῶν δ´ ἑσπερίων μέχρι τῆς Ἀδριανῆς κατέβη θαλάσσης. [1,2] II. 1 Que j’ai choisi en effet un sujet noble, élevé et utile pour beaucoup de gens, je pense ne pas devoir trop y insister, du moins pour ceux qui ne sont pas tout à fait au courant de l'histoire universelle. En effet si l'on porte son attention sur les hégémonies successives des villes et des nations transmises dans le passé, et ensuite si on les examine séparément et si on les compare ensemble, pour déterminer laquelle a obtenu le plus grand empire et a accompli les plus brillantes actions en temps de paix et durant la guerre, on constatera que la suprématie des Romains a de loin surpassé toutes celles qui l'ont précédée, non seulement par l'ampleur de son empire et par la splendeur de ses exploits - aucune parole ne pourrait dignement les célébrer - mais également par la durée de son histoire qui continue jusqu'à ce jour. 2. L'empire des Assyriens, malgré son ancienneté et alors qu’il remontait aux temps légendaires, ne régna seulement que sur une petite région de l'Asie. Celui des Mèdes, après avoir renversé l'empire assyrien et obtenu une puissance plus étendue encore, ne se maintint pas longtemps, mais fut renversé durant la quatrième génération. Les Perses, qui conquirent les Mèdes, deviennent finalement les maîtres de la presque toute l'Asie; mais quand ils attaquèrent aussi les nations de l'Europe, ils n'en soumirent pas grand nombre, et ils ne gardèrent pas leur empire beaucoup plus de deux cents ans. 3. L’empire macédonien, qui renversa les forces des Perses, surpassa par l'ampleur de sa puissance tous ses prédécesseurs, mais il ne s’épanouit pas longtemps : après la mort d'Alexandre, il commença à décliner. Immédiatement il fut divisé entre les nombreux commandants à l’époque des Diadoques et bien qu'après eux il put continuer jusqu’à la deuxième ou troisième génération, cependant il s’affaiblit à cause de ses propres dissensions et finalement fut détruit par les Romains. 4. Et même la puissance macédonienne n'avait pas subjugué tous les pays et toutes les mers; ils ne conquirent ni la Libye, excepté la petite partie limitrophe à l'Égypte, ni ne soumirent toute l'Europe, puisque dans le nord ils ne s’avancèrent que jusque la Thrace et à l'ouest que jusqu’à la mer Adriatique.


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Dernière mise à jour : 23/09/2005