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Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre I

Chapitre 1

  Chapitre 1

[1,0] ΔΙΟΝΥΣΙΟΥ ΑΛΙΚΑΡΝΑΣΕΩΣ ΡΩΜΑΙΚΗΣ ΑΡΧΑΙΟΛΟΓΙΑΣ ΛΟΓΟΣ ΠΡΩΤΟΣ. [1,0] LES ANTIQUITÉS ROMAINES - LIVRE I.
[1,1] I. 1 Τοὺς εἰωθότας ἀποδίδοσθαι τοῖς προοιμίοις τῶν ἱστοριῶν λόγους ἥκιστα βουλόμενος ἀναγκάζομαι περὶ ἐμαυτοῦ προειπεῖν, οὔτ´ ἐν τοῖς ἰδίοις μέλλων πλεονάζειν ἐπαίνοις, οὓς ἐπαχθεῖς οἶδα φαινομένους τοῖς ἀκούουσιν, οὔτε διαβολὰς καθ´ ἑτέρων ἐγνωκὼς ποιεῖσθαι συγγραφέων, ὥσπερ Ἀναξιμένης καὶ Θεόπομπος ἐν τοῖς προοιμίοις τῶν ἱστοριῶν ἐποίησαν, ἀλλὰ τοὺς ἐμαυτοῦ λογισμοὺς ἀποδεικνύμενος, οἷς ἐχρησάμην ὅτε ἐπὶ ταύτην ὥρμησα τὴν πραγματείαν, καὶ περὶ τῶν ἀφορμῶν ἀποδιδοὺς λόγον, ἐξ ὧν τὴν ἐμπειρίαν ἔλαβον τῶν γραφησομένων. 2. Ἐπείσθην γὰρ ὅτι δεῖ τοὺς προαιρουμένους μνημεῖα τῆς ἑαυτῶν ψυχῆς τοῖς ἐπιγιγνομένοις καταλιπεῖν, μὴ συναφανισθήσεται τοῖς σώμασιν αὐτῶν ὑπὸ τοῦ χρόνου, καὶ πάντων μάλιστα τοὺς ἀναγράφοντας ἱστορίας, ἐν αἷς καθιδρῦσθαι τὴν ἀλήθειαν πάντες ὑπολαμβάνομεν ἀρχὴν φρονήσεώς τε καὶ σοφίας οὖσαν, πρῶτον μὲν ὑποθέσεις προαιρεῖσθαι καλὰς καὶ μεγαλοπρεπεῖς καὶ πολλὴν ὠφέλειαν τοῖς ἀναγνωσομένοις φερούσας, ἔπειτα παρασκευάζεσθαι τὰς ἐπιτηδείους εἰς τὴν ἀναγραφὴν τῆς ὑποθέσεως ἀφορμὰς μετὰ πολλῆς ἐπιμελείας τε καὶ φιλοπονίας. 3. Οἱ μὲν γὰρ ὑπὲρ ἀδόξων πραγμάτων πονηρῶν μηδεμιᾶς σπουδῆς ἀξίων ἱστορικὰς καταβαλόμενοι πραγματείας, εἴτε τοῦ προελθεῖν εἰς γνῶσιν ὀρεγόμενοι καὶ τυχεῖν ὁποιουδήποτε ὀνόματος, εἴτε περιουσίαν ἀποδείξασθαι τῆς περὶ λόγους δυνάμεως βουλόμενοι, οὔτε τῆς γνώσεως ζηλοῦνται παρὰ τοῖς ἐπιγιγνομένοις οὔτε τῆς δυνάμεως ἐπαινοῦνται, δόξαν ἐγκαταλιπόντες τοῖς ἀναλαμβάνουσιν αὐτῶν τὰς ἱστορίας, ὅτι τοιούτους ἐζήλωσαν αὐτοὶ βίους, οἵας ἐξέδωκαν τὰς γραφάς· ἐπιεικῶς γὰρ ἅπαντες νομίζουσιν εἰκόνας εἶναι τῆς ἑκάστου ψυχῆς τοὺς λόγους. 4. Οἱ δὲ προαιρούμενοι μὲν τὰς κρατίστας ὑποθέσεις, εἰκῆ δὲ καὶ ῥᾳθύμως αὐτὰς συντιθέντες ἐκ τῶν ἐπιτυχόντων ἀκουσμάτων, οὐδένα ὑπὲρ τῆς προαιρέσεως ἔπαινον κομίζονται· οὐ γὰρ ἀξιοῦμεν αὐτοσχεδίους οὐδὲ ῥᾳθύμους εἶναι τὰς περί τε πόλεων ἐνδόξων καὶ ἀνδρῶν ἐν δυναστείᾳ γεγονότων ἀναγραφομένας ἱστορίας. Ταῦτα δὴ νομίσας ἀναγκαῖα καὶ πρῶτα θεωρήματα τοῖς ἱστορικοῖς εἶναι καὶ πολλὴν ποιησάμενος ἀμφοτέρων ἐπιμέλειαν οὔτε παρελθεῖν τὸν ὑπὲρ αὐτῶν λόγον ἐβουλήθην, οὔτε ἐν ἄλλῳ τινὶ τόπῳ καταχωρίσαι μᾶλλον τῷ προοιμίῳ τῆς πραγματείας. [1,1] 1. Bien que je sois tout à fait contre les exposés qu’on a l’habitude de faire dans les préfaces des Histoires, pourtant je me sens obligé de mettre en tête de ce travail quelques remarques sur moi-même. En faisant cela, je n’ai pas l’intention de faire trop longtemps mon propre éloge (ce serait, à mon avis, désagréable pour le lecteur), et ce n’est pas pour critiquer les autres historiens, comme le font Anaximène et Théopompe dans la préface de leur Histoire mais je veux seulement montrer les raisons qui m’ont poussé à entreprendre ce travail et rendre compte de la liste des sources grâce auxquelles j’ai acquis la connaissance des événements dont je vais parler. 2. Je suis convaincu en effet que ceux qui se proposent de laisser à la postérité un monument de leur esprit qui ne disparaîtra pas avec leur corps avec le temps, et en particulier ceux qui écrivent des Histoires, dans lesquelles nous avons le droit de supposer que la vérité, source de prudence et de sagesse, en est le fondement, doivent tout d'abord faire le choix de sujets nobles et élevés et qui de plus soient d’une grande utilité à leurs futurs lecteurs, et ensuite rechercher avec beaucoup de soin et d'ardeur les matériaux appropriés à leur sujet. 3. Ceux qui basent les travaux historiques sur des actions déshonorantes ou mauvaise ou indignes d'étude sérieuse, ceux-là, soit en cherchant à être connus des gens et obtenir un nom de n’importe quelle façon, soit en voulant montrer la richesse de leur rhétorique, ne sont ni admirés par la postérité pour leur renommée, ni félicités pour leur éloquence mais au contraire ils laissent dans les esprits de tous ceux qui lisent leurs Histoires l’impression qu’ils considèrent eux-mêmes que les vies qu'ils cherchent à imiter furent semblables aux écrits qu'ils ont publiés : c'est une opinion juste et générale que les paroles d'un homme sont les images de son esprit. 4. D'autre part, ceux qui, tout en ayant choisi les meilleurs sujets, sont négligents et nonchalants et composent leurs récits sur des choses entendues par hasard, ne gagnent aucune éloge pour ce choix; nous ne considérons pas que les histoires des villes renommées et des hommes qui ont le pouvoir suprême puissent être écrites d'une manière désinvolte ou négligente. Comme je pense que ces considérations sont nécessaires et de première importance pour des historiens et que j'ai fait grande attention de les observer, je me suis senti peu disposé à les omettre ou à leur donner une place autre que dans la préface de mon oeuvre.


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Dernière mise à jour : 23/09/2005