[66,26] Διατελέσας δὲ ταῦτα, καὶ τῇ γε τελευταίᾳ ἡμέρᾳ καταδακρύσας ὥστε πάντα τὸν δῆμον ἰδεῖν, οὐδὲν ἔτι μέγα ἔπραξεν, ἀλλὰ τῷ ἐπιγιγνομένῳ ἔτει, ἐπί τε τοῦ Φλαουίου καὶ ἐπὶ τοῦ Πωλίωνος τῶν ὑπάτων, καθιερώσας ὅσα εἴρηται, μετήλλαξεν ἐν τοῖς ὕδασιν ἐν οἷς καὶ ὁ πατὴρ αὐτοῦ, ὡς μὲν ἡ φήμη λέγει, πρὸς τοῦ ἀδελφοῦ ἀναλωθείς, ὅτι καὶ πρότερον ἐπεβεβούλευτο ὑπ´ αὐτοῦ, ὡς δέ τινες γράφουσι, νοσήσας· ἔμπνουν γάρ τοι αὐτὸν ὄντα καὶ τάχα περιγενέσθαι δυνάμενον ἐς λάρνακα χιόνος πολλῆς γέμουσαν ὁ Δομιτιανὸς ἐνέβαλεν, ὡς δεομένης τῆς νόσου τάχα τινὸς περιψύξεως ἵνα θᾶσσον ἀποθάνῃ. Ἔτι γοῦν ζῶντος αὐτοῦ ἔς τε τὴν Ῥώμην ἀφίππευσε καὶ ἐς τὸ στρατόπεδον ἐσῆλθε, τήν τε ἐπίκλησιν καὶ τὴν ἐξουσίαν τοῦ αὐτοκράτορος ἔλαβε, δοὺς αὐτοῖς ὅσονπερ καὶ ὁ ἀδελφὸς αὐτοῦ ἐδεδώκει. Ὁ δ´ οὖν Τίτος ἀποψύχων εἶπε μὲν ὅτι "ἓν μόνον ἐπλημμέλησα", τί δὲ δὴ τοῦτο εἴη οὐ διεσάφησεν, ἀλλ´ οὐδ´ ἄλλος οὐδεὶς ἀκριβῶς ἀνέγνω. Οἱ μὲν γὰρ τὸ οἱ δὲ τὸ κατείκασαν· κρατεῖ δ´ οὖν, ὡς μέν τινες λέγουσιν, ὅτι τὴν Δομιτίαν τὴν τοῦ ἀδελφοῦ γυναῖκα ἔσχεν, ὡς δ´ ἕτεροι, οἷς ἐγὼ πείθομαι, ὅτι τὸν Δομιτιανὸν σαφῶς ἐπιβουλεύσαντά οἱ λαβὼν οὐκ ἀπέκτεινεν, ἀλλ´ αὐτός τε ὑπ´ ἐκείνου παθεῖν τοῦτο μᾶλλον εἵλετο, καὶ τὴν τῶν Ῥωμαίων ἀρχὴν ἀνδρὶ τοιούτῳ ἐξέδωκεν οἷον ἡ διέξοδος τοῦ λόγου δηλώσει. Ἦρξε δὲ δύο ἔτη καὶ μῆνας δύο ἡμέρας τε εἴκοσιν, ὡς προείρηται.
| [66,26] An de Rome 834. Flavius Bassus et Asinius Pollion consuls
Après avoir terminé ces fêtes et avoir, le dernier jour, pleuré en
présence du peuple entier, Titus ne fit plus rien de grand; l'année
suivante, sous le consulat de Flavius et de Pollion, après la dédicace dont
il a été parlé, il mourut aux mêmes eaux que son père ; suivant plus un
bruit qui courut, d'un poison donné par son frère qui avait auparavant
tramé un complot contre lui; de maladie, selon quelques historiens : il
respirait encore et pouvait peut-être se rétablir; Domitien, pour avancer sa
mort, l'aurait fait jeter dans un coffre plein de neige. Du moins Titus était
encore en vie, lorsque Domitien entra dans Rome à cheval, se rendit au
camp et prit à la fois le titre et l'autorité impériale, donnant aux soldats
autant que son frère leur avait donné. Quant à Titus, au moment d'expirer,
il dit : « Je n'ai commis qu'une seule faute, » mais sans expliquer quelle
était cette faute et sans qu'aucun autre l'ait su exactement. Les uns ont
supposé ceci, les autres ont supposé cela ; mais, au dire de quelques
auteurs, l'opinion qui domine, c'est qu'il aurait séduit Domitia, femme de
son frère ; d'autres, et je me range de leur parti, c'est qu'ayant surpris
Domitien à conspirer contre lui, il ne l'avait pas mis à mort et avait préféré
être lui-même victime d'un crime de sa part et laisser l'empire romain à un
homme tel que le montrera la suite de cet ouvrage. Le règne de Titus fut
de deux ans deux mois et vingt jours, comme il a été dit plus haut.
|