HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Discours catéchétique

Chapitre 20

  Chapitre 20

[20] Οὐκοῦν ὁμολογεῖται παρὰ πᾶσι μὴ μόνον δυνατὸν εἶναι δεῖν πιστεύειν τὸ θεῖον, ἀλλὰ καὶ δίκαιον καὶ ἀγαθὸν καὶ σοφὸν καὶ πᾶν τι πρὸς τὸ κρεῖττον τὴν διάνοιαν φέρει. ἀκόλουθον τοίνυν ἐπὶ τῆς παρούσης οἰκονομίας μὴ τὸ μέν τι βούλεσθαι τῶν τῷ θεῷ πρεπόντων ἐπιφαίνεσθαι τοῖς γεγενημένοις, τὸ δὲ μὴ παρεῖναι· καθ´ ὅλου γὰρ οὐδὲν ἐφ´ ἑαυτοῦ τῶν ὑψηλῶν τούτων ὀνομάτων διεζευγμένον τῶν ἄλλων ἀρετὴ κατὰ μόνας ἐστίν· οὔτε τὸ ἀγαθὸν ἀληθῶς ἐστὶν ἀγαθόν, μὴ μετὰ τοῦ δικαίου τε καὶ σοφοῦ καὶ τοῦ δυνατοῦ τεταγμένον· τὸ γὰρ ἄδικον ἄσοφον ἀδύνατον ἀγαθὸν οὐκ ἔστιν· οὔτε δύναμις τοῦ δικαίου τε καὶ σοφοῦ κεχωρισμένη ἐν ἀρετῇ θεωρεῖται· θηριῶδες γάρ ἐστι τὸ τοιοῦτον καὶ τυραννικὸν τῆς δυνάμεως εἶδος. ὡσαύτως δὲ καὶ τὰ λοιπά, εἰ ἔξω τοῦ δικαίου τὸ σοφὸν φέροιτο, τὸ δίκαιον, εἰ μὴ μετὰ τοῦ δυνατοῦ τε καὶ τοῦ ἀγαθοῦ θεωροῖτο, κακίαν ἄν τις μᾶλλον κυρίως τὰ τοιαῦτα κατονομάσειεν· τὸ γὰρ ἐλλιπὲς τοῦ κρείττονος πῶς ἄν τις ἐν ἀγαθοῖς ἀριθμήσειεν; εἰ δὲ πάντα προσήκει συνδραμεῖν ἐν ταῖς περὶ θεοῦ δόξαις, σκοπήσωμεν εἴ τινος κατὰ ἄνθρωπον οἰκονομία λείπεται τῶν θεοπρεπῶν ὑπολήψεων. ζητοῦμεν πάντως ἐπὶ τοῦ θεοῦ τῆς ἀγαθότητος τὰ σημεῖα. καὶ τίς ἂν γένοιτο φανερωτέρα τοῦ ἀγαθοῦ μαρτυρία τὸ μεταποιηθῆναι αὐτὸν τοῦ πρὸς τὸ ἐναντίον αὐτομολήσαντος, μηδὲ συνδιατεθῆναι τῷ εὐμεταβλήτῳ τῆς ἀνθρωπίνης προαιρέσεως τὴν παγίαν ἐν τῷ ἀγαθῷ καὶ ἀμετάβλητον φύσιν; οὐ γὰρ ἂν ἦλθεν εἰς τὸ σῶσαι ἡμᾶς, καθώς φησιν Δαβίδ, μὴ ἀγαθότητος τὴν τοιαύτην πρόθεσιν ἐμποιούσης. ἀλλ´ οὐδὲν ἂν ὤνησε τὸ ἀγαθὸν τῆς προθέσεως, μὴ σοφίας ἐνεργὸν τὴν φιλανθρωπίαν ποιούσης. καὶ γὰρ ἐπὶ τῶν ἀρρώστως διακειμένων πολλοὶ μὲν ἴσως οἱ βουλόμενοι μὴ ἐν κακοῖς εἶναι τὸν κείμενον, μόνοι δὲ τὴν ἀγαθὴν ὑπὲρ τῶν καμνόντων προαίρεσιν εἰς πέρας ἄγουσιν, οἷς τεχνική τις δύναμις ἐνεργεῖ πρὸς τὴν τοῦ κάμνοντος ἴασιν. οὐκοῦν τὴν σοφίαν δεῖ συνεζεῦχθαι πάντως τῇ ἀγαθότητι. πῶς τοίνυν ἐν τοῖς γεγενημένοις τὸ σοφὸν τῷ ἀγαθῷ συνθεωρεῖται; ὅτι οὐ γυμνὸν τὸ κατὰ πρόθεσιν ἀγαθὸν ἔστιν ἰδεῖν. πῶς γὰρ ἂν φανείη πρόθεσις, μὴ διὰ τῶν γιγνομένων φανερουμένη; τὰ δὲ πεπραγμένα εἱρμῷ τινὶ καὶ τάξει δι´ ἀκολούθου προιόντα τὸ σοφόν τε καὶ τεχνικὸν τῆς οἰκονομίας τοῦ θεοῦ διαδείκνυσιν. ἐπεὶ δέ, καθὼς ἐν τοῖς φθάσασιν εἴρηται, πάντως τῷ δικαίῳ τὸ σοφὸν συνεζευγμένον ἀρετὴ γίγνεται, εἰ δὲ χωρισθείη, μὴ ἂν ἐφ´ ἑαυτοῦ κατὰ μόνας ἀγαθὸν εἶναι, καλῶς ἂν ἔχοι καὶ ἐπὶ τοῦ λόγου τῆς κατὰ ἄνθρωπον οἰκονομίας τὰ δύο μετ´ ἀλλήλων κατανοῆσαι, τὸ σοφόν φημι καὶ τὸ δίκαιον. [20] XX. Tout le monde convient que la foi doit attribuer à la Divinité non seulement la puissance, mais aussi la justice, la bonté, la sagesse, et tout ce qui porte la pensée vers la nature supérieure. Par suite, pour le plan dont nous parlons, il est impossible que tel des attributs convenables à Dieu tende à se manifester dans les faits accomplis à l'exception de tel autre. Car il n'est absolument aucun de ces noms sublimes qui représente en soi, et en soi seul, une vertu indépendamment des autres : la bonté n'est pas vraiment telle, si elle n'est placée aux côtés de la justice, de la sagesse et de la puissance; car l'absence de justice, ou de sagesse, ou de puissance n'a pas le caractère du bien. De même la puissance séparée de la justice et de la sagesse n'est pas conçue comme rentrant dans la vertu, car la puissance, sous cette forme, est une chose brutale et tyrannique. (2) De même aussi les autres attributs, la sagesse, si elle était donnée indépendamment de la justice, ou la justice, si elle n'était conçue avec la puissance et le bien, seraient, dans ces conditions, appelées plus justement du nom de vice ; car ce qui manque de l'élément supérieur, comment le compter au nombre des biens? (3) Mais puisqu'il convient de réunir dans nos idées sur Dieu tous ces attributs, examinons si quelqu'une des conceptions que l'on doit se faire de Dieu manque au plan divin qui concerne l'homme. Nous cherchons, à propos de Dieu, toutes les marques qu'il donne de sa bonté. Et quel témoignage de bonté aurait pu être plus éclatant que de réclamer le transfuge passé à l'ennemi, sans que la nature ferme dans le bien et immuable fût affectée par son contact avec la mobilité de la volonté humaine ? Car il ne serait pas venu nous sauver, comme le dit David, si un sentiment de bonté n'avait déterminé un tel dessein. (4) Mais la bonté de ce dessein eût été inutile, si la sagesse n'avait rendu actif l'amour de l'humanité, et en effet, dans le cas des malades, nombreux sont sans doute ceux qui désirent voir délivrée de ses maux la personne souffrante, mais ceux-là seuls font aboutir leur bonne volonté en faveur des malades, qui trouvent dans leur science un moyen de travailler activement à la guérison du patient. La sagesse doit donc avoir été unie de la façon la plus étroite à la bonté. (5) Comment la sagesse se découvre-t-elle dans les faits unie à la bonté? Car il n'est pas possible de percevoir en soi, isolément, la bonté de l'intention. Comment en effet le dessein pourrait-il se manifester s'il ne se montrait dans les faits ? Or les actions accomplies, en se déroulant suivant un enchaînement régulier et un certain ordre, laissent paraître le caractère sage et savant du plan divin. (6) Et puisque la sagesse, comme on l'a dit plus haut, est une vertu à la condition expresse d'être associée à la justice, et que si on l'en séparait, elle ne serait plus, prise à part, un bien en soi, il serait bon d'unir aussi en pensée, dans la doctrine du plan relatif à l'homme, ces deux attributs, je veux dire la sagesse et la justice.


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Dernière mise à jour : 28/04/2009