[25] Τὸ δὲ ἐν τῇ φύσει γενέσθαι ἡμῶν τὴν θεότητα τοῖς
μὴ λίαν μικροψύχως κατανοοῦσι τὰ ὄντα οὐδένα ἂν ἐκ
τοῦ εὐλόγου ξενισμὸν ἐπαγάγοι. τίς γὰρ οὕτω νήπιος
τὴν ψυχὴν ὡς εἰς τὸ πᾶν βλέπων μὴ ἐν παντὶ πιστεύειν
εἶναι τὸ θεῖον, καὶ ἐνδυόμενον καὶ ἐμπεριέχον καὶ ἐγκαθήμενον; τοῦ γὰρ ὄντος
ἐξῆπται τὰ ὄντα, καὶ οὐκ
ἔνεστιν εἶναί τι μὴ ἐν τῷ ὄντι τὸ εἶναι ἔχον. εἰ οὖν
ἐν αὐτῷ τὰ πάντα καὶ ἐν πᾶσιν ἐκεῖνο, τί ἐπαισχύνονται τῇ οἰκονομίᾳ τοῦ
μυστηρίου τοῦ θεὸν ἐν ἀνθρώπῳ
γεγενῆσθαι διδάσκοντος τὸν οὐδὲ νῦν ἔξω τοῦ ἀνθρώπου
εἶναι πεπιστευμένον; εἰ γὰρ καὶ ὁ τρόπος τῆς ἐν ἡμῖν
τοῦ θεοῦ παρουσίας οὐχ ὁ αὐτὸς οὗτος ἐκείνῳ, ἀλλ´ οὖν
τὸ ἐν ἡμῖν εἶναι καὶ νῦν καὶ τότε κατὰ τὸ ἴσον διωμολόγηται. νῦν μὲν οὖν
ἐγκέκραται ἡμῖν ὡς συνέχων ἐν
τῷ εἶναι τὴν φύσιν· τότε δὲ κατεμίχθη πρὸς τὸ ἡμέτερον, ἵνα τὸ ἡμέτερον τῇ πρὸς
τὸ θεῖον ἐπιμιξίᾳ γένηται
θεῖον, ἐξαιρεθὲν τοῦ θανάτου καὶ τῆς τοῦ ἀντικειμένου
τυραννίδος ἔξω γενόμενον· ἡ γὰρ ἐκείνου ἀπὸ τοῦ θανάτου ἐπάνοδος ἀρχὴ τῷ
θνητῷ γένει τῆς εἰς τὴν ἀθάνατον
ζωὴν ἐπανόδου γίγνεται.
| [25] XXV. Que la Divinité ait revêtu notre nature, c'est un fait qui ne saurait
présenter rien d'étrange ni de contraire au bon sens pour les esprits qui
conçoivent la réalité sans mesquinerie excessive. Qui serait assez faible
d'esprit pour ne pas croire, en considérant l'univers, que la Divinité est tout,
qu'elle se revêt de l'univers, qu'elle l'embrasse et y réside ? Ce qui existe
dépend en effet de celui qui existe, et rien ne peut exister qui ne possède
l'existence dans le sein de Celui qui est. Si donc tout est en lui, et s'il est
dans tout, pourquoi rougir de la religion qui nous enseigne que Dieu a pris
naissance dans l'homme, puisqu'aujourd'hui même la foi n'exclut pas de l'homme
son existence ?
(2) Si en effet la présence de Dieu en nous ne prend pas ici la même forme que
là, il n'en est pas moins reconnu que maintenant comme alors il est également en
nous. Aujourd'hui il est mêlé à nous, en tant qu'il maintient la nature dans
l'existence ; alors il s'est mélangé à notre être, pour que notre être pût
devenir divin par son mélange avec le divin, après avoir été arraché à la mort,
et délivré de la tyrannie de l'ennemi; car sa résurrection devient pour la race
mortelle le principe du retour à la vie immortelle.
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