HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre I

Chapitre 32

  Chapitre 32

[1,32] XXXII. 1. Ὡς δέ τινες ἱστοροῦσιν, ὧν ἐστι καὶ Πολύβιος Μεγαλοπολίτης, ἐπί τινος μειρακίου Πάλλαντος αὐτόθι τελευτήσαντος· τοῦτον δὲ Ἡρακλέους εἶναι παῖδα καὶ Λαύνας τῆς Εὐάνδρου θυγατρός· χώσαντα δ´ αὐτῷ τὸν μητροπάτορα τάφον ἐπὶ τῷ λόφῳ Παλλάντιον ἐπὶ τοῦ μειρακίου τὸν τόπον ὀνομάσαι. 2. Ἐγὼ μέντοι οὔτε τάφον ἐθεασάμην ἐν Ῥώμῃ Πάλλαντος οὔτε χοὰς ἔμαθον ἐπιτελουμένας οὔτε ἄλλο τῶν τοιουτοτρόπων οὐδὲν ἠδυνήθην ἰδεῖν, καίτοι γε οὐκ ἀμνήστου τῆς οἰκίας ταύτης ἀφειμένης οὐδ´ ἀμοίρου τιμῶν αἷς τὸ δαιμόνιον γένος ὑπ´ ἀνθρώπων γεραίρεται. Καὶ γὰρ Εὐάνδρῳ θυσίας ἔμαθον ὑπὸ Ῥωμαίων ἐπιτελουμένας ὁσέτη δημοσίᾳ καὶ Καρμέντῃ, καθάπερ τοῖς λοιποῖς ἥρωσι καὶ δαίμοσι, καὶ βωμοὺς ἐθεασάμην ἱδρυμένους, Καρμέντῃ μὲν ὑπὸ τῷ καλουμένῳ Καπιτωλίῳ παρὰ ταῖς Καρμεντίσι πύλαις, Εὐάνδρῳ δὲ πρὸς ἑτέρῳ τῶν λόφων Αὐεντίνῳ λεγομένῳ τῆς Τριδύμου πύλης οὐ πρόσω· Πάλλαντι δὲ οὐδὲν οἶδα τούτων γινόμενον. 3. Οἱ δ´ οὖν Ἀρκάδες ὑπὸ τῷ λόφῳ συνοικισθέντες τά τε ἄλλα διεκόσμουν τὸ κτίσμα τοῖς οἴκοθεν νομίμοις χρώμενοι καὶ ἱερὰ ἱδρύονται, πρῶτον μὲν τῷ Λυκαίῳ Πανὶ τῆς Θέμιδος ἐξηγουμένης (Ἀρκάσι γὰρ θεῶν ἀρχαιότατός τε καὶ τιμιώτατος Πάν) χωρίον ἐξευρόντες ἐπιτήδειον, καλοῦσι Ῥωμαῖοι Λουπερκάλιον, ἡμεῖς δ´ ἂν εἴποιμεν Λύκαιον. 4. Νῦν μὲν οὖν συμπεπολισμένων τῷ τεμένει τῶν πέριξ χωρίων δυσείκαστος γέγονεν παλαιὰ τοῦ τόπου φύσις, ἦν δὲ τὸ ἀρχαῖον ὡς λέγεται σπήλαιον ὑπὸ τῷ λόφῳ μέγα, δρυμῷ λασίῳ κατηρεφές, καὶ κρηνίδες ὑπὸ ταῖς πέτραις ἐμβύθιοι, τε προσεχὴς τῷ κρημνῷ νάπη πυκνοῖς καὶ μεγάλοις δένδρεσιν ἐπίσκιος. 5. Ἔνθα βωμὸν ἱδρυσάμενοι τῷ θεῷ τὴν πάτριον θυσίαν ἐπετέλεσαν, ἣν μέχρι τοῦ καθ´ ἡμᾶς χρόνου Ῥωμαῖοι θύουσιν ἐν μηνὶ Φεβρουαρίῳ μετὰ τὰς χειμερίους τροπάς, οὐδὲν τῶν τότε γενομένων μετακινοῦντες· δὲ τρόπος τῆς θυσίας ἐν τοῖς ἔπειτα λεχθήσεται. Ἐπὶ δὲ τῇ κορυφῇ τοῦ λόφου τὸ τῆς Νίκης τέμενος ἐξελόντες θυσίας καὶ ταύτῃ κατεστήσαντο διετησίους, ἃς καὶ ἐπ´ ἐμοῦ Ῥωμαῖοι ἔθυον. [1,32] XXXII. 1. Mais quelques auteurs, et parmi eux Polybe de Mégalopolis, prétendent que la ville devait son nom à Pallas, un jeune homme mort à cet endroit ; ils disent qu'il était le fils d’Hercule et de Lavinia, la fille d'Évandre , et que son grand-père maternel lui aurait élevé un tombeau sur la colline et appela l'endroit Pallantium, d’après le nom du jeune homme. 2. Mais je n'ai jamais vu de tombeau de Pallas à Rome et je n’ai jamais entendu parler de libations offertes en son honneur ni pu découvrir aucune autre chose de ce genre, bien que cette famille ne soit pas laissée dans l’oubli ni sans ces honneurs dont les êtres divins font l’objet de la part des hommes. Car j’ai appris que des sacrifices publics sont accomplis annuellement par le Romains pour Évandre et pour Carmenta comme pour les autres héros et divinités mineures; et j'ai vu deux autels érigés, l’un pour Carmenta au pied de colline appelée Capitole près du Porte Carmentale, et l'autre pour Évandre sur une autre colline, appelée Aventin, non loin de la Porte Trigemina; mais je ne connais rien de tel qui se fasse en l'honneur de Pallas. 3. Donc les Arcadiens, après avoir construit au pied de la colline, commencèrent à orner leur ville avec tous les bâtiments suivant leur coutume nationale et à ériger des temples. Ils construisirent d’abord un temple dédié à Pan Lycaios sous les conseils de Thémis (pour les Arcadiens Pan est le plus ancien et plus honoré de tous les dieux), quand ils eurent trouvé un emplacement approprié. Cet endroit, les Romains l’appellent Lupercal, mais nous devrions l'appeler Lykaion. 4. Aujourd’hui, il est vrai, que les alentours ont été réunis à l'enceinte sacrée de la ville, il est devenu difficile de faire une conjecture sur la nature ancienne de l'endroit. Néanmoins, à l’origine, dit-on, il y avait une grande caverne sous la colline entourée d’un bois épais; des sources profondes jaillissaient de sous les roches, et le vallon qui touchait les falaises étaient ombragé de grands arbres touffus. 5. A cet endroit ils élevèrent un autel au dieu et offrirent leur sacrifice traditionnel, que les Romains ont continué à offrir jusqu'à ce jour en février, après le solstice d'hiver, sans rien changer aux rites anciens. La façon de sacrifier sera décrite plus loin. Sur le sommet de la colline ils placèrent l'enceinte de la Victoire et instituèrent des sacrifices pour elle aussi, qui durent tout le long de l'année et que le Romains accomplissaient encore de mon temps.


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Dernière mise à jour : 23/09/2005