HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre II

Chapitre 29-30

  Chapitre 29-30

[2,29] Καὶ ἐν τῷ αὐτῷ θέρει Νυμφόδωρον τὸν Πύθεω ἄνδρα Ἀβδηρίτην, οὗ εἶχε τὴν ἀδελφὴν Σιτάλκης, δυνάμενον παρ' αὐτῷ μέγα οἱ Ἀθηναῖοι πρότερον πολέμιον νομίζοντες πρόξενον ἐποιήσαντο καὶ μετεπέμψαντο, βουλόμενοι Σιτάλκην σφίσι τὸν Τήρεω, Θρᾳκῶν βασιλέα, ξύμμαχον γενέσθαι. δὲ Τήρης οὗτος τοῦ Σιτάλκου πατὴρ πρῶτος ᾿Οδρύσαις τὴν μεγάλην βασιλείαν ἐπὶ πλέον τῆς ἄλλης Θρᾴκης ἐποίησεν· πολὺ γὰρ μέρος καὶ αὐτόνομόν ἐστι Θρᾳκῶν. Τηρεῖ δὲ τῷ Πρόκνην τὴν Πανδίονος ἀπ' Ἀθηνῶν σχόντι γυναῖκα προσήκει Τήρης οὗτος οὐδέν, οὐδὲ τῆς αὐτῆς Θρᾴκης ἐγένοντο, ἀλλ' μὲν ἐν Δαυλίᾳ τῆς Φωκίδος νῦν καλουμένης γῆς { Τηρεὺς} ᾤκει, τότε ὑπὸ Θρᾳκῶν οἰκουμένης, καὶ τὸ ἔργον τὸ περὶ τὸνΙτυν αἱ γυναῖκες ἐν τῇ γῇ ταύτῃ ἔπραξαν (πολλοῖς δὲ καὶ τῶν ποιητῶν ἐν ἀηδόνος μνήμῃ Δαυλιὰς ὄρνις ἐπωνόμασται), εἰκός τε καὶ τὸ κῆδος Πανδίονα ξυνάψασθαι τῆς θυγατρὸς διὰ τοσούτου ἐπ' ὠφελίᾳ τῇ πρὸς ἀλλήλους μᾶλλον διὰ πολλῶν ἡμερῶν ἐς ᾿Οδρύσας ὁδοῦ. Τήρης δὲ οὐδὲ τὸ αὐτὸ ὄνομα ἔχων βασιλεύς {τε} πρῶτος ἐν κράτει ᾿Οδρυσῶν ἐγένετο. οὗ δὴ ὄντα τὸν Σιτάλκην οἱ Ἀθηναῖοι ξύμμαχον ἐποιοῦντο, βουλόμενοι σφίσι τὰ ἐπὶ Θρᾴκης χωρία καὶ Περδίκκαν ξυνεξελεῖν αὐτόν. ἐλθών τε ἐς τὰς Ἀθήνας Νυμφόδωρος τήν τε τοῦ Σιτάλκου ξυμμαχίαν ἐποίησε καὶ Σάδοκον τὸν υἱὸν αὐτοῦ Ἀθηναῖον τόν τε ἐπὶ Θρᾴκης πόλεμον ὑπεδέχετο καταλύσειν· πείσειν γὰρ Σιτάλκην πέμπειν στρατιὰν Θρᾳκίαν Ἀθηναίοις ἱππέων τε καὶ πελταστῶν. ξυνεβίβασε δὲ καὶ τὸν Περδίκκαν τοῖς Ἀθηναίοις καὶ Θέρμην αὐτῷ ἔπεισεν ἀποδοῦναι· ξυνεστράτευσέ τε εὐθὺς Περδίκκας ἐπὶ Ξαλκιδέας μετὰ Ἀθηναίων καὶ Φορμίωνος. οὕτω μὲν Σιτάλκης τε Τήρεω Θρᾳκῶν βασιλεὺς ξύμμαχος ἐγένετο Ἀθηναίοις καὶ Περδίκκας Ἀλεξάνδρου Μακεδόνων βασιλεύς. [2,29] XXIX. - Le même été, les Athéniens nommèrent proxène et mandèrent à Athènes Nymphodäros, fils de Pythès, citoyen d'Abdère, dont Sitalkès avait épousé la soeur et qui jouissait auprès de ce prince d'un grand crédit ; il avait passé jusqu'alors pour leur ennemi. Ils voulaient obtenir l'alliance de Sitalkès, fils de Térès et roi de Thrace. Ce Térès, père de Sitalkès, avait fondé le puissant royaume des Odryses, qu'il avait étendu à la plus grande partie du reste de la Thrace. Cependant une grande région de la Thrace est aussi indépendante. Ce Térès n'a pas le moindre rapport avec Térée qui avait épousé Procné, fille de Pandiôn, d'Athènes. Ces deux hommes n'étaient pas non plus de la même Thrace. L'un, Térée, habitait Daulis, ville de la contrée qu'on appelle maintenant la Phôkide et qui était alors occupée par les Thraces, et c'est là que les femmes commirent sur Itys l'attentat que l'on sait. Aussi bien les poètes, en parlant du rossignol, l'appellent-ils l'oiseau de Daulis. II est vraisemblable du reste que Pandiôn maria sa fille à Térée, en raison de la proximité des deux pays ; les deux princes pouvaient se porter réciproquement secours ; tandis que plusieurs journées de route le séparaient des Odryses. Térès, dont le nom état différent de celui de Térée, fut le premier roi puissant des Odryses. Les Athéniens obtinrent l'alliance de son fils Sitalkès ; ils voulaient qu'il entraînât dans leur parti les villes de Thrace et Perdikkas. Nymphodôros vint à Athènes, négocia l'alliance de Sitalkès, fit donner le droit de cité à son fils Sadokos. Il promit de mettre fin à la guerre de Thrace, d'obtenir de Sitalkès l'envoi d'une armée thrace composée de cavaliers et de peltastes. Il réconcilia aussi Perdikkas avec les Athéniens qu'il décida à lui rendre Thermè. Perdikkas se mit immédiatement en campagne contre les Khalkidiens avec les Athéniens et Phormian. C'est ainsi que les Athéniens firent entrer dans leur alliance Sitalkès fils de Térès roi de Thrace et Perdikkas fils d'Alexandros roi de Macédoine.
[2,30] Οἱ δ' ἐν ταῖς ἑκατὸν ναυσὶν Ἀθηναῖοι ἔτι ὄντες περὶ Πελοπόννησον Σόλλιόν τε Κορινθίων πόλισμα αἱροῦσι καὶ παραδιδόασι Παλαιρεῦσιν Ἀκαρνάνων μόνοις τὴν γῆν καὶ πόλιν νέμεσθαι· καὶ Ἀστακόν, ἧς Εὔαρχος ἐτυράννει, λαβόντες κατὰ κράτος καὶ ἐξελάσαντες αὐτὸν τὸ χωρίον ἐς τὴν ξυμμαχίαν προσεποιήσαντο. ἐπί τε Κεφαλληνίαν τὴν νῆσον προσπλεύσαντες προσηγάγοντο ἄνευ μάχης· κεῖται δὲ Κεφαλληνία κατὰ Ἀκαρνανίαν καὶ Λευκάδα τετράπολις οὖσα, Παλῆς, Κράνιοι, Σαμαῖοι, Προνναῖοι. ὕστερον δ' οὐ πολλῷ ἀνεχώρησαν αἱ νῆες ἐς τὰς Ἀθήνας. [2,30] XXX. - Les hommes qui montaient les cent vaisseaux athéniens, au cours de leur croisière autour du Péloponnèse, s'emparèrent de SoIlion, place qui appartenait aux Corinthiens ; ils concédèrent aux seuls habitants de Palaeros, à l'exclusion des autres Akarnaniens, le droit d'habiter la ville et d'exploiter la terre. Ils s'emparèrent par force d'Astakos, chassèrent Evarchos, qui y exerçait la tyrannie et firent entrer le pays dans leur alliance. Ils cinglèrent ensuite sur l’îile de Képhallénie qu'ils réduisirent sans combat . Cette île, située en face de l'Akarnanie et de Leukas, comprend quatre cités Palè, Kranies, Samè, Prännies . Peu de temps après les vaisseaux retournèrent à Athènes .


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Dernière mise à jour : 27/01/2006