|
[2,31] Περὶ δὲ τὸ φθινόπωρον τοῦ θέρους τούτου Ἀθηναῖοι πανδημεί,
αὐτοὶ καὶ οἱ μέτοικοι, ἐσέβαλον ἐς τὴν Μεγαρίδα Περικλέους τοῦ Ξανθίππου
στρατηγοῦντος. καὶ οἱ περὶ Πελοπόννησον Ἀθηναῖοι ἐν ταῖς ἑκατὸν ναυσίν
(ἔτυχον γὰρ ἤδη ἐν Αἰγίνῃ ὄντες ἐπ' οἴκου ἀνακομιζόμενοι) ὡς ᾔσθοντο τοὺς
ἐκ τῆς πόλεως πανστρατιᾷ ἐν Μεγάροις ὄντας, ἔπλευσαν παρ' αὐτοὺς καὶ
ξυνεμείχθησαν. στρατόπεδόν τε μέγιστον δὴ τοῦτο ἁθρόον Ἀθηναίων
ἐγένετο, ἀκμαζούσης ἔτι τῆς πόλεως καὶ οὔπω νενοσηκυίας· μυρίων γὰρ
ὁπλιτῶν οὐκ ἐλάσσους ἦσαν αὐτοὶ Ἀθηναῖοι (χωρὶς δὲ αὐτοῖς οἱ ἐν
Ποτειδαίᾳ τρισχίλιοι ἦσαν), μέτοικοι δὲ ξυνεσέβαλον οὐκ ἐλάσσους
τρισχιλίων ὁπλιτῶν, χωρὶς δὲ ὁ ἄλλος ὅμιλος ψιλῶν οὐκ ὀλίγος. δῃώσαντες
δὲ τὰ πολλὰ τῆς γῆς ἀνεχώρησαν. ἐγένοντο δὲ καὶ ἄλλαι ὕστερον ἐν τῷ
πολέμῳ κατὰ ἔτος ἕκαστον ἐσβολαὶ Ἀθηναίων ἐς τὴν Μεγαρίδα καὶ ἱππέων
καὶ πανστρατιᾷ, μέχρι οὗ Νίσαια ἑάλω ὑπ' Ἀθηναίων.
| [2,31] XXXI. - Vers la fin de l'automne, les Athéniens, en corps
de nation, citoyens et métèques, envahirent la Mégaride
sous le commandement de Périclès, fils de Xanthippos.
Les cent vaisseaux affectés à la croisière autour du
Péloponnèse, qui se trouvaient à Égine sur le chemin du
retour, à la nouvelle que les troupes de la ville étaient à
Mégare, firent voile pour les rejoindre et les renforcer.
Jamais on ne vit masse plus importante d'Athéniens
sous les armes : les forces de la cité étaient dans toute
leur puissance ; la maladie ne les avait pas encore
atteintes. Les citoyens athéniens ne comptaient pas
moins de dix mille hoplites, compte non tenu des trois
mille qui se trouvaient à Potidée. Trois mille métèques
au moins participaient à cette invasion comme hoplites.
En outre, le nombre des soldats armés à la légère était
considérable. On ravagea la plus grande partie du pays,
puis on se retira. Par la suite au cours de cette guerre,
les Athéniens recommencèrent chaque année leurs
invasions en Mégaride, soit avec de la cavalerie, soit
avec l'armée entière, jusqu'à ce qu'ils se fussent rendus
maîtres de Nisaea.
| [2,32] ᾿Ετειχίσθη δὲ καὶ Ἀταλάντη ὑπὸ Ἀθηναίων φρούριον τοῦ θέρους
τούτου τελευτῶντος, ἡ ἐπὶ Λοκροῖς τοῖς ᾿Οπουντίοις νῆσος ἐρήμη πρότερον
οὖσα, τοῦ μὴ λῃστὰς ἐκπλέοντας ἐξ ᾿Οποῦντος καὶ τῆς ἄλλης Λοκρίδος
κακουργεῖν τὴν Εὔβοιαν.
Ταῦτα μὲν ἐν τῷ θέρει τούτῳ μετὰ τὴν Πελοποννησίων ἐκ τῆς Ἀττικῆς
ἀναχώρησιν ἐγένετο.
| [2,32] XXXII. - A la fin de cet été, les Athéniens firent
d'Atalantè un réduit fortifié ; cette île, voisine du
pays des Lokriens-Opuntiens, et jusqu'alors inoccupée,
devait protéger l'Eubée contre les incursions des pirates
d'Opunte et du reste de la Lokride. Tels furent les
événements qui se passèrent au cours de cet été après
l'évacuation de l'Attique par les troupes du Péloponnèse.
| | |