HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

Chapitre 2

  Chapitre 2

[2,2] (1) τοῦ περιβόλου δέ ἐστιν ἐντὸς Παλαίμονος ἐν ἀριστερᾷ ναός, ἀγάλματα δὲ ἐν αὐτῷ Ποσειδῶν καὶ Λευκοθέα καὶ αὐτὸς Παλαίμων. ἔστι δὲ καὶ ἄλλο Ἄδυτον καλούμενον, κάθοδος δὲ ἐς αὐτὸ ὑπόγεως, ἔνθα δὴ τὸν Παλαίμονα κεκρύφθαι φασίν· ὃς δἂν ἐνταῦθα Κορινθίων ξένος ἐπίορκα ὀμόσῃ, οὐδεμία ἐστίν οἱ μηχανὴ διαφυγεῖν τοῦ ὅρκου. καὶ δὴ ἱερόν ἐστιν ἀρχαῖον Κυκλώπων καλούμενος βωμός, καὶ θύουσιν ἐπαὐτῷ Κύκλωψι. (2) <τάφους δὲ> Σισύφου καὶ Νηλέωςκαὶ γὰρ Νηλέα ἀφικόμενον ἐς Κόρινθον νόσῳ τελευτῆσαί φασι καὶ περὶ τὸν ἰσθμὸν ταφῆναιοὐκ ἂν οἶδεἰ ζητοίη τις ἐπιλεξάμενος τὰ Εὐμήλου· Νηλέως μὲν γὰρ οὐδὲ Νέστορι ἐπιδειχθῆναι τὸ μνῆμα ὑπὸ τοῦ Σισύφου φησί, χρῆναι γὰρ ἄγνωστον τοῖς πᾶσιν ὁμοίως εἶναι, Σίσυφον δὲ ταφῆναι μὲν ἐν τῷ ἰσθμῷ, τὸν δέ οἱ τάφον καὶ τῶν ἐφαὑτοῦ Κορινθίων ὀλίγους εἶναι τοὺς εἰδότας. δὲ Ἰσθμικὸς ἀγὼν οὐδὲ ἀναστάντων ὑπὸ Μομμίου Κορινθίων ἐξέλιπεν, ἀλλὅσον μὲν χρόνον ἠρήμωτο πόλις, Σικυωνίοις ἄγειν ἐπετέτραπτο τὰ Ἴσθμια, οἰκισθείσης δὲ αὖθις ἐς τοὺς νῦν οἰκήτορας περιῆλθεν τιμή. (3) Κορινθίοις δὲ τοῖς ἐπινείοις τὰ ὀνόματα Λέχης καὶ Κεγχρίας ἔδοσαν, Ποσειδῶνος εἶναι καὶ Πειρήνης τῆς Ἀχελῴου λεγόμενοι· πεποίηται δὲ ἐν Ἠοίαις μεγάλαις Οἰβάλου θυγατέρα εἶναι Πειρήνην. ἔστι δὲ ἐν Λεχαίῳ μὲν Ποσειδῶνος ἱερὸν καὶ ἄγαλμα χαλκοῦν, τὴν δὲ ἐς Κεγχρέας ἰόντων ἐξ ἰσθμοῦ ναὸς Ἀρτέμιδος καὶ ξόανον ἀρχαῖον. ἐν δὲ Κεγχρέαις Ἀφροδίτης τέ ἐστι ναὸς καὶ ἄγαλμα λίθου, μετὰ δὲ αὐτὸν ἐπὶ τῷ ἐρύματι τῷ διὰ τῆς θαλάσσης Ποσειδῶνος χαλκοῦν, κατὰ δὲ τὸ ἕτερον πέρας τοῦ λιμένος Ἀσκληπιοῦ καὶ Ἴσιδος ἱερά. Κεγχρεῶν δὲ ἀπαντικρὺ τὸ Ἑλένης ἐστὶ λουτρόν· ὕδωρ ἐς θάλασσαν ἐκ πέτρας ῥεῖ πολὺ καὶ ἁλμυρὸν ὕδατι ὅμοιον ἀρχομένῳ θερμαίνεσθαι. (4) ἀνιοῦσι δὲ ἐς Κόρινθον καὶ ἄλλα ἐστὶ κατὰ τὴν ὁδὸν μνήματα καὶ πρὸς τῇ πύλῃ Διογένης τέθαπται Σινωπεύς, ὃν κύνα ἐπίκλησιν καλοῦσιν Ἕλληνες. πρὸ δὲ τῆς πόλεως κυπαρίσσων ἐστὶν ἄλσος ὀνομαζόμενον Κράνειον. ἐνταῦθα Βελλεροφόντου τέ ἐστι τέμενος καὶ Ἀφροδίτης ναὸς Μελαινίδος καὶ τάφος Λαΐδος, δὴ λέαινα ἐπίθημά ἐστι κριὸν ἔχουσα ἐν τοῖς προτέροις ποσίν. (5) ἔστι δὲ καὶ ἄλλο ἐν Θεσσαλίᾳ Λαΐδος φάμενον μνῆμα εἶναι· παρεγένετο γὰρ καὶ ἐς Θεσσαλίαν ἐρασθεῖσα Ἱπποστράτου. τὸ δὲ ἐξ ἀρχῆς ἐξ Ὑκάρων αὐτὴν τῶν ἐν Σικελίᾳ λέγεται παῖδα οὖσαν ὑπὸ Νικίου καὶ Ἀθηναίων ἁλῶναι, πραθεῖσαν δὲ ἐς Κόρινθον ὑπερβαλέσθαι κάλλει τὰς τότε ἑταίρας, θαυμασθῆναί τε· οὕτω παρὰ Κορινθίοις ὡς ἀμφισβητεῖν σφᾶς καὶ νῦν ἔτι Λαΐδος. (6) λόγου δὲ ἄξια ἐν τῇ πόλει τὰ μὲν λειπόμενα ἔτι τῶν ἀρχαίων ἐστίν, τὰ δὲ πολλὰ αὐτῶν ἐπὶ τῆς ἀκμῆς ἐποιήθη τῆς ὕστερον. ἔστιν οὖν ἐπὶ τῆς ἀγορᾶςἐνταῦθα γὰρ πλεῖστά ἐστι τῶν ἱερῶνἌρτεμίς τε ἐπίκλησιν Ἐφεσία καὶ Διονύσου ξόανα ἐπίχρυσα πλὴν τῶν προσώπων· τὰ δὲ πρόσωπα ἀλοιφῇ σφισιν ἐρυθρᾷ κεκόσμηται· Λύσιον δέ, τὸν δὲ Βάκχειον ὀνομάζουσι. (7) τὰ δὲ λεγόμενα ἐς τὰ ξόανα καὶ ἐγὼ γράφω. Πενθέα ὑβρίζοντα ἐς Διόνυσον καὶ ἄλλα τολμᾶν λέγουσι καὶ τέλος ἐς τὸν Κιθαιρῶνα ἐλθεῖν ἐπὶ κατασκοπῇ τῶν γυναικῶν, ἀναβάντα δὲ ἐς δένδρον θεάσασθαι τὰ ποιούμενα· τὰς δέ, ὡς ἐφώρασαν, καθελκύσαι τε αὐτίκα Πενθέα καὶ ζῶντος ἀποσπᾶν ἄλλο ἄλλην τοῦ σώματος. ὕστερον δέ, ὡς Κορίνθιοι λέγουσιν, Πυθία χρᾷ σφισιν ἀνευρόντας τὸ δένδρον ἐκεῖνο ἴσα τῷ θεῷ σέβειν· καὶ ἀπαὐτοῦ διὰ τόδε τὰς εἰκόνας πεποίηνται ταύτας. (8) ἔστι δὲ καὶ Τύχης ναός· ἄγαλμα ὀρθὸν Παρίου λίθου· παρὰ δὲ αὐτὸν θεοῖς πᾶσίν ἐστιν ἱερόν. πλησίον δὲ ᾠκοδόμηται κρήνη, καὶ Ποσειδῶν ἐπαὐτῇ χαλκοῦς καὶ δελφὶς ὑπὸ τοῖς ποσίν ἐστι τοῦ Ποσειδῶνος ἀφιεὶς ὕδωρ. καὶ Ἀπόλλων ἐπίκλησιν Κλάριος χαλκοῦς ἐστι καὶ ἄγαλμα Ἀφροδίτης Ἑρμογένους Κυθηρίου ποιήσαντος. Ἑρμοῦ τέ ἐστιν ἀγάλματα χαλκοῦ μὲν καὶ ὀρθὰ ἀμφότερα, τῷ δὲ ἑτέρῳ καὶ ναὸς πεποίηται. τὰ δὲ τοῦ Διός, καὶ ταῦτα ὄντα ἐν ὑπαίθρῳ, τὸ μὲν ἐπίκλησιν οὐκ εἶχε, τὸν δὲ αὐτῶν Χθόνιον καὶ τὸν τρίτον καλοῦσιν Ὕψιστον. [2,2] CHAPITRE II. Le temple de Palémon est dans l'enceinte du temple de Neptune (Poséidon), à gauche. On y voit les statues de Neptune (Poséidon), de Leucothée et de Palémon lui-même. Il y a aussi un temple nommé Adyton (secret) dont l'entrée est sous terre. On dit que Palémon y est caché, Corinthien ou étranger, celui qui viole le serment qu'il a fait dans ce temple, peut être assuré qu'il n'échappera pas à la peine de son parjure. Dans la même enceinte est un ancien temple, nommé l'autel des Cyclopes; on y sacrifie aux Cyclopes. Ceux même qui ont lu les ouvrages d'Eumélus chercheraient bien inutilement les tombeaux de Sisyphe et de Nélée. Ils y sont cependant; car Nélée étant venu, dit-on, à Corinthe, y mourut de maladie et fut enterré dans l'Isthme; mais Sisyphe ne voulut pas même montrer son tombeau à Nestor, parce qu'il fallait qu'il restât absolument inconnu. Sisyphe est aussi enterré dans l'Isthme; mais même parmi les Corinthiens de son temps, il y en avait très peu qui sussent où était son tombeau. Les jeux isthmiques ne furent point interrompus par la ruine de Corinthe et la dispersion de ses habitants par Mummius; et tant que cette ville fut déserte, les Sicyoniens furent chargés de les faire célébrer; lorsqu'elle eut été rétablie, cet honneur fut décerné à ses nouveaux habitants. Léchés et Cenchrias, qui passaient pour fils de Neptune (Poséidon) et de Pyrène, fille de l'Achéloüs ont donné leur nom aux deux ports des Corinthiens. On lit dans le poème intitulé Mégalae Eaeae, que Pyrène était fille d'OEbalus. Vous remarquerez à Léchée le temple de Neptune (Poséidon) et la statue en bronze de ce Dieu; sur la route de l'Isthme à Cenchrées, un temple de Diane (Artémis) et sa statue en bois, qui est très ancienne; dans Cenchrées même un temple d'Aphrodite, et sa statue en marbre blanc; sur la levée qui s'avance dans la mer après le temple de la Déesse, un Neptune (Poséidon) en bronze; enfin vers l'autre extrémité du port, les temples d'Esculape et d'Isis. Les bains d'Hélène sont vis-à-vis de Cenchrées; on donne ce nom à une source abondante d'eau salée qui sort d'un rocher et coule dans la mer, elle a le même degré de chaleur que l'eau qui est prête à bouillir. En remontant à Corinthe, vous trouvez sur la route divers tombeaux, et vers la porte même de la ville, celui de Diogène de Sinope que les Grecs surnommèrent le Chien. Devant la ville est un bois de cyprès nommé le Cranium : vous y verrez une enceinte consacrée à Bellérophon, le temple de Vénus (Aphrodite) Melaenide et le tombeau de Laïs, qui est surmonté d'une lionne, tenant un bélier entre ses pieds de devant. On montre dans la Thessalie un autre tombeau de Laïs : elle y avait suivi, dit-on, Hippostrate, dont elle était amoureuse. Née à Hyccare, en Sicile, elle fut prise encore enfant par Nicias et par les Athéniens, et fut vendue à Corinthe. Sa beauté surpassa bientôt celle de toutes les courtisanes de son temps, et les Corinthiens poussèrent l'admiration pour elle à un tel point, qu'ils prétendent encore maintenant qu'elle était de Corinthe. La ville actuelle offre encore quelques restes de ses anciens monuments, mais le plus grand nombre est de ceux qui ont été faits depuis son rétablissement. On voit sur la place publique, où se trouvent la plupart de leurs temples, une Diane (Artémis) d'Éphèse, et deux statues de Bacchus (Dionysos) faites en bois, dorées en entier, à l'exception du visage qui est enluminé de vermillon. Ils sont connus sous les noms de Lysius et de Bacchius, et je vais rapporter ce qu'on en dit. Penthée, après d'autres outrages faits à Bacchus (Dionysos), eut enfin l'audace d'aller sur le Cithéron pour épier la conduite des femmes. Il monta sur un arbre pour voir ce qu'elles faisaient; les femmes l'ayant aperçu, l'en arrachèrent, le déchirèrent tout vivant, et emportèrent chacune un morceau de son corps. La Pythie, ajoutent les Corinthiens, leur ordonna dans la suite de chercher cet arbre et de lui rendre les honneurs divins; c'est par cette raison qu'ils en firent les deux statues dont il s'agit. La Fortune à son temple dans le même endroit, elle est représentée debout, et sa statue est en marbre de Paros. Le temple de tous les dieux en est voisin. On a construit près de ce dernier, une fontaine, sur laquelle est un Neptune (Poséidon) en bronze, qui a sous ses pieds un dauphin qui jette de l'eau. Vous remarquerez encore sur la même place une statue en bronze d'Apollon Clarien, une Vénus (Aphrodite), ouvrage d'Hermogène de Cythère; deux Mercures (Hermès) en bronze, tous deux debout, mais il y en a un qui est dans un petit temple. En plein air, enfin, sont trois statues de Jupiter (Zeus); le premier n'a point de surnom, le second porte celui de Chthonius; et le troisième, celui d'Hypsistus, (très haut).


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Gabriel Gasperazzo |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 30/11/2006