[2,28] CHAPITRE ΧΧVΙΙΙ.
§ 1. Καὶ τοὺς διὰ τοῦ παρεπομένου συμβιβάζοντας ἐπ´ αὐτοῦ τοῦ λόγου δεικτέον. § 2. Ἔστι δὲ διττὴ ἡ τῶν ἑπομένων ἀκολούθησις· ἢ γὰρ ὡς τῷ ἐν μέρει τὸ καθόλου, οἷον ἀνθρώπῳ ζῷον (ἀξιοῦται γάρ, εἰ τόδε μετὰ τοῦδε, καὶ τόδ´ εἶναι μετὰ τοῦδε), ἢ κατὰ τὰς ἀντιθέσεις (εἰ γὰρ τόδε τῷδε ἀκολουθεῖ, τῷ ἀντικειμένῳ τὸ ἀντικείμενον)· § 3. παρ´ ὃ καὶ ὁ τοῦ Μελίσσου λόγος· εἰ γὰρ τὸ γεγονὸς ἔχει ἀρχήν, τὸ ἀγένητον ἀξιοῖ μὴ ἔχειν, ὥστ´ εἰ ἀγένητος ὁ οὐρανός, καὶ ἄπειρος. Τὸ δ´ οὐκ ἔστιν· ἀνάπαλιν γὰρ ἡ ἀκολούθησις.
| [2,28] CHAPITRE XXVIII.
§ 1. Il faut montrer, par le raisonnement même, le vice des paralogismes qui ne concluent que par le conséquent. § 2. Mais les conséquents peuvent suivre de deux manières : c'est d'abord comme l'universel est le conséquent du particulier, et c'est ainsi qu'animal suit homme ; car on peut affirmer que, si le premier suit le second, le second suit aussi le premier. Ou bien, la consécution a lieu par les antithèses; car si l'un suit l'autre, l'opposé suit aussi l'opposé. § 3. Et c'est sur quoi se fonde le raisonnement de Mélissus; car si ce qui est créé a un commencement, il faut penser que ce qui n'est pas créé n'en a pas ; donc, si le ciel est incréé, il est par cela même infini. Mais cela n'est pas exact ; car ici la consécution est renversée.
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