[3,896] ιγʹ. Περὶ κινήσεως γῆς.
(896a) Οἱ μὲν ἄλλοι μένειν τὴν γῆν.
Φιλόλαος δ´ ὁ Πυθαγόρειος κύκλῳ περιφέρεσθαι περὶ τὸ πῦρ κατὰ κύκλον λοξὸν ὁμοιοτρόπως ἡλίῳ καὶ σελήνῃ.
Ἡρακλείδης ὁ Ποντικὸς καὶ Ἔκφαντος ὁ Πυθαγόρειος κινοῦσι μὲν τὴν γῆν, οὐ μήν γε μεταβατικῶς, ἀλλὰ τρεπτικῶς τροχοῦ δίκην ἐνηξονισμένην, ἀπὸ δυσμῶν ἐπ´ ἀνατολὰς περὶ τὸ ἴδιον αὐτῆς κέντρον.
Κατ´ ἀρχὰς μὲν πλάζεσθαι τὴν γῆν φησιν ὁ Δημόκριτος διά τε μικρότητα καὶ κουφότητα, πυκνωθεῖσαν δὲ (896b) τῷ χρόνῳ καὶ βαρυνθεῖσαν καταστῆναι.
ιδʹ. Περὶ διαιρέσεως γῆς, πόσαι εἰσὶ ζῶναι αὐτῆς.
Πυθαγόρας τὴν γῆν ἀναλόγως τῇ τοῦ παντὸς οὐρανοῦ σφαίρᾳ διῃρῆσθαι εἰς πέντε ζώνας, ἀρκτικὴν θερινὴν χειμερινὴν ἀνταρκτικὴν ἰσημερινήν, ὧν ἡ μέση τὸ μέσον τῆς γῆς ὁρίζει, παρ´ αὐτὸ τοῦτο διακεκαυμένη καλουμένη· ἡ δ´ οἰκητή (ἐστιν ἡ μέση τῆς θερινῆς καὶ χειμερινῆς, εὔκρατός τις οὖσα) ...
ιεʹ. Περὶ σεισμῶν γῆς.
(896c) Θαλῆς μὲν καὶ Δημόκριτος ὕδατι τὴν αἰτίαν τῶν σεισμῶν προσάπτουσιν.
Οἱ δὲ Στωικοί φασι· ‘σεισμός ἐστι τὸ ἐν τῇ γῇ ὑγρὸν εἰς ἀέρα διακρινόμενον καὶ ἐκπῖπτον’.
Ἀναξιμένης ξηρότητα καὶ ὑγρότητα τῆς γῆς αἰτίαν τῶν σεισμῶν, ὧν τὴν μὲν αὐχμοὶ γεννῶσι τὴν δ´ ἐπομβρίαι.
Ἀναξαγόρας ἀέρος ὑποδύσει τῇ μὲν πυκνότητι τῆς ἐπιφανείας προσπίπτοντος, τῷ δ´ ἔκκρισιν λαβεῖν μὴ δύνασθαι τρόμῳ τὸ περιέχον κραδαίνοντος.
Ἀριστοτέλης διὰ τὴν τοῦ ψυχροῦ τῷ θερμῷ πανταχόθεν ἀντιπερίστασιν, κάτωθεν καὶ ἄνωθεν αὐτῷ περιστάντος· τὸ γὰρ θερμὸν ἀνωτέρω γενέσθαι σπεύδει ἅτε δὴ κοῦφον ὄν· διὰ τοῦτο ἐν ἀπολήψει γινομένης τῆς ξηρᾶς (896d) ἀναθυμιάσεως τῇ σφηνώσει καὶ τοῖς ἀντελιγμοῖς διαταράττεσθαι.
Μητρόδωρος μηδὲν ἐν τῷ οἰκείῳ τόπῳ σῶμα κινεῖσθαι, εἰ μή τις προώσειεν ἢ καθελκύσειε κατ´ ἐνέργειαν· διὸ μηδὲ τὴν γῆν, ἅτε δὴ κειμένην φυσικῶς, κινεῖσθαι, τόπους δέ τινας αὐτῆς νοστεῖν τοῖς ἄλλοις ...
Παρμενίδης Δημόκριτος διὰ τὸ πανταχόθεν ἴσον ἀφεστῶσαν μένειν ἐπὶ τῆς ἰσορροπίας, οὐκ ἔχουσαν αἰτίαν δι´ ἣν δεῦρο μᾶλλον ἢ ἐκεῖσε ῥέψειεν ἄν· διὰ τοῦτο μόνον μὲν κραδαίνεσθαι μὴ κινεῖσθαι δέ.
Ἀναξιμένης διὰ τὸ πλάτος ἐποχεῖσθαι τῷ ἀέρι.
(896e) Οἱ δέ φασιν ἐφ´ ὕδατος, καθάπερ τὰ πλαταμώδη καὶ σανιδώδη ἐπὶ τῶν ὑδάτων· διὰ τοῦτο κινεῖσθαι.
Πλάτων πάσης μὲν κινήσεως ἓξ εἶναι περιστάσεις, ἄνω καὶ κάτω, ἐπὶ τὰ δεξιὰ καὶ θάτερα, ἔμπροσθεν καὶ ὄπισθεν· κατ´ οὐδεμίαν δὲ τούτων ἐνδέχεσθαι τὴν γῆν κινεῖσθαι, ἐν τῷ πανταχόθεν κατωτάτω κειμένην· μένειν μὲν ἀκίνητον, μηδὲν ἔχουσαν ἐξαίρετον εἰς τὸ ῥέψαι μᾶλλον, τόπους δ´ αὐτῆς κατ´ ἀραιότητα σαλεύεσθαι.
Ἐπίκουρος ἐνδέχεσθαι μὲν ὑπὸ πάχους ἀέρος τοῦ ὑποκειμένου (896f) ὑδατώδους ὄντος ἀνακρουομένην αὐτὴν καὶ οἷον ὑποτυπτομένην κινεῖσθαι· ἐνδέχεσθαι δὲ καὶ σηραγγώδη τοῖς κατωτέρω μέρεσι καθεστῶσαν ὑπὸ τοῦ διασπειρομένου πνεύματος εἰς τὰς ἀντροειδεῖς κοιλότητας ἐμπίπτοντος σαλεύεσθαι.
ιϚʹ. Περὶ θαλάσσης, πῶς συνέστη καὶ πῶς ἐστι πικρά.
Ἀναξίμανδρος τὴν θάλασσάν φησιν εἶναι τῆς πρώτης ὑγρασίας λείψανον, ἧς τὸ μὲν πλεῖον μέρος ἀνεξήρανε τὸ πῦρ τὸ δ´ ὑπολειφθὲν διὰ τὴν ἔκκαυσιν μετέβαλεν.
Ἀναξαγόρας τοῦ κατ´ ἀρχὴν λιμνάζοντος ὑγροῦ περικαέντος ὑπὸ τῆς ἡλιακῆς περιφορᾶς
| [3,896] CHAPITRE XIII. Du mouvement de la terre.
(896a) Tous les autres philosophes croient la terre immobile : mais le
pythagoricien Philolaüs dit qu'elle se meut autour de la région du feu, en
décrivant un cercle oblique, comme le soleil et la lune. Héraclides de
Pont et le pythagoricien Ecphantus font mouvoir la terre, non qu'elle
passe d'un lieu à un autre, mais elle est comme une roue fixe qui tourne
sur son centre, et ce mouvement se fait d'occident en orient. Suivant
Démocrite, la terre, dans les commencements, errait çà et là, à cause de sa
petitesse et de sa légèreté ; mais dans la suite, (896b) ayant augmenté de densité
et de pesanteur, elle devint immobile.
CHAPITRE XIV. De la division de la terre et du nombre de ses zones.
Pythagore dit que la terre, aussi bien que la sphère de l'univers, est
divisée en cinq zones, l'arctique, celle de l'été, celle de l'hiver,
l'équinoxiale et l'antarctique. L'équinoxiale, située au milieu, détermine
le milieu de la terre , et s'appelle la zone torride. La partie habitable
de la terre qui est tempérée s'étend de chaque côté entre la zone d'été et
celle d'hiver.
CHAPITRE XV. Des tremblements de terre.
(896c) Thalès et Démocrite attribuent à l'eau les tremblements de terre.
Ils arrivent, suivant les stoïciens, quand l'humidité qui est dans
le sein de la terre se raréfie et s'en dégage avec violence. Anaximènes
les fait venir de la sécheresse et de l'humidité de la terre, dont l'une
est causée par les chaleurs excessives, et l'autre par les pluies
abondantes. Anaxagore croit qu'ils sont occasionnés par l'air qui est dans
l'intérieur de la terre, et qui, se présentant à sa surface pour en
sortir, retenu par la densité de la matière terrestre, et ne pouvant
trouver une issue, la secoue avec violence. Aristote les attribue à
l'action du froid qui est au-dessus et au-dessous de la terre. Le chaud, à
raison de sa légèreté, tend naturellement en haut ; ainsi
les exhalaisons sèches (896d) qui sont dans le sein de la terre, ne
trouvant pas le moyen de s'élever, les efforts qu'elles font pour s'ouvrir
un passage, agitent violemment la terre. Métrodore dit que tout corps qui
occupe sa place naturelle ne se meut qu'autant qu'un autre le pousse ou
l'entraîne avec force, que la terre, qui est à sa place naturelle, ne peut
être remuée ; mais quelques unes de ses parties se rapprochent les unes
des autres. Selon Parménides et Démocrite, la terre étant dans toutes ses
parties également distante du ciel, et n'ayant rien qui la détermine à
pencher d'un côté plutôt que d'un autre, elle reste en équilibre ; que,
par conséquent, elle peut être secouée, mais non changer de place.
Anaximènes croit qu'elle est dans sa largeur portée sur l'air, qui l'agite
même quelquefois. (896e) D'autres prétendent qu'elle flotte sur l'eau,
comme les planches et les tables, et qu'ainsi elle est en mouvement.
Platon, qui distingue six sortes de mouvements en haut, en bas, à droite,
à gauche, en avant et en arrière, prétend que la terre ne peut avoir aucun
de ces mouvements, parce que étant placée dans le lieu le plus bas de
l'univers, et n'ayant rien qui la fasse incliner d'un côté plutôt que d'un
autre, elle reste immobile ; mais que certaines parties de son globe,
étant moins compactes, sont susceptibles d'être agitées. Épicure croit que
la terre peut être fortement secouée par l'air épais (896f) et aqueux qui
est au-dessous de son globe ; qu'il est possible aussi qu'étant pleine de
fentes et de crevasses dans ses parties inférieures, elle soit violemment
agitée par l'air qui pénètre dans ces cavités profondes.
CHAPITRE XVI.
De la mer, de sa formation et des causes de son amertume.
Anaximandre prétend que la mer est le résidu de l'humidité originelle,
dont la plus grande partie fut desséchée par le feu, et le reste, altéré par la chaleur, contracta de l'amertume.
Anaxagore croit que l'humidité primitive qui était en stagnation, ayant
été enflammée par le mouvement de rotation du soleil, et ses parties
grasses réduites en vapeurs ,
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