HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Les opinions des philosophes, livre III

Page 895

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[3,895] Ϛʹ. Περὶ ῥάβδων. Τὰ κατὰ τὰς ῥάβδους καὶ ἀνθηλίους συμβαίνοντα μίξει (895a) τῆς ὑποστάσεως καὶ ἐμφάσεως ὑπάρχει, τῶν μὲν νεφῶν ὁρωμένων, οὐ κατ´ οἰκεῖον δὲ χρῶμα, ἀλλ´ ἕτερον ὅπερ κατ´ ἔμφασιν φαίνεται. Ἐν δὲ τούτοις πᾶσι τά τε κατὰ φύσιν καὶ τὰ ἐπίκτητα ὅμοια συμβαίνει πάθη. ζʹ. Περὶ ἀνέμων. Ἀναξίμανδρος ἄνεμον εἶναι ῥύσιν ἀέρος, τῶν λεπτοτάτων ἐν αὐτῷ καὶ ὑγροτάτων ὑπὸ τοῦ ἡλίου κινουμένων τηκομένων. Οἱ Στωικοὶ πᾶν πνεῦμα ἀέρος εἶναι ῥύσιν, ταῖς τῶν (895b) τόπων δὲ παραλλαγαῖς τὰς ἐπωνυμίας παραλλάττουσαν· οἷον τὸν ἀπὸ τοῦ ζόφου καὶ τῆς δύσεως ζέφυρον, τὸν δ´ ἀπὸ τῆς ἀνατολῆς καὶ τοῦ ἡλίου ἀπηλιώτην, τὸν δ´ ἀπὸ τῶν ἄρκτων βορέαν, τὸν δ´ ἀπὸ τῶν νοτίων λίβα. Μητρόδωρος ἐξ ὑδατώδους ἀναθυμιάσεως διὰ τὴν ἡλιακὴν ἔκκαυσιν γίνεσθαι ὁρμὴν πνευμάτων θείων. Τοὺς δ´ ἐτησίας πνεῖν τοῦ πρὸς ταῖς ἄρκτοις παχυνθέντος ἀέρος, ὑποχωροῦντι τῷ ἡλίῳ κατὰ τὴν θερινὴν τροπὴν ἐπισυρρέοντος. ηʹ. Περὶ χειμῶνος καὶ θέρους. (895c) Ἐμπεδοκλῆς καὶ οἱ Στωικοὶ χειμῶνα μὲν γίνεσθαι τοῦ ἀέρος ἐπικρατοῦντος τῇ πυκνώσει καὶ εἰς τὸ ἀνωτέρω βιαζομένου, θερείαν δὲ τοῦ πυρός, ὅταν εἰς τὸ κατωτέρω βιάζηται. Περιγεγραμμένων δέ μοι τῶν μεταρσίων, ἐφοδευθήσεται καὶ τὰ πρόσγεια. θʹ. Περὶ γῆς καὶ τίς ταύτης οὐσία καὶ πόσαι. Θαλῆς καὶ οἱ ἀπ´ αὐτοῦ μίαν εἶναι τὴν γῆν. Ἱκέτης Πυθαγόρειος δύο, ταύτην καὶ τὴν ἀντίχθονα. Οἱ Στωικοὶ τὴν γῆν μίαν καὶ πεπερασμένην. (895d) Ξενοφάνης ἐκ τοῦ κατωτέρω μέρους εἰς ἄπειρον (μέρος) ἐρριζῶσθαι, ἐξ ἀέρος δὲ καὶ πυρὸς συμπαγῆναι. Μητρόδωρος τὴν μὲν γῆν ὑπόστασιν εἶναι καὶ τρύγα τοῦ ὕδατος, τὸν δ´ ἥλιον τοῦ ἀέρος. ιʹ. Περὶ σχήματος γῆς. Θαλῆς καὶ οἱ Στωικοὶ καὶ οἱ ἀπ´ αὐτῶν σφαιροειδῆ τὴν γῆν. Ἀναξίμανδρος λίθῳ κίονι τὴν γῆν προσφερῆ· τῶν ἐπιπέδων ... Ἀναξιμένης τραπεζοειδῆ. Λεύκιππος τυμπανοειδῆ. Δημόκριτος δισκοειδῆ μὲν τῷ πλάτει κοίλην δὲ τῷ μέσῳ. ιαʹ. Περὶ θέσεως γῆς. (895e) Οἱ ἀπὸ Θάλεω τὴν γῆν μέσην. Ξενοφάνης πρώτην, εἰς ἄπειρον γὰρ ἐρριζῶσθαι. Φιλόλαος Πυθαγόρειος τὸ μὲν πῦρ μέσον, τοῦτο γὰρ εἶναι τοῦ παντὸς ἑστίαν· δευτέραν δὲ τὴν ἀντίχθονα, τρίτην δ´ ἣν οἰκοῦμεν γῆν ἐξ ἐναντίας κειμένην τε καὶ περιφερομένην τῇ ἀντίχθονι· παρ´ καὶ μὴ ὁρᾶσθαι ὑπὸ τῶν ἐν τῇδε τοὺς ἐν ἐκείνῃ. Παρμενίδης πρῶτος ἀφώρισε τῆς γῆς τοὺς οἰκουμένους τόπους ὑπὸ ταῖς δυσὶ ζώναις ταῖς τροπικαῖς. ιβʹ. Περὶ ἐγκλίσεως γῆς. (895f) Λεύκιππος παρεκπεσεῖν τὴν γῆν εἰς τὰ μεσημβρινὰ μέρη διὰ τὴν ἐν τοῖς μεσημβρινοῖς ἀραιότητα, ἅτε δὴ πεπηγότων τῶν βορείων διὰ τὸ κατεψῦχθαι τοῖς κρυμοῖς, τῶν δ´ ἀντιθέτων πεπυρωμένων. Δημόκριτος διὰ τὸ ἀσθενέστερον εἶναι τὸ μεσημβρινὸν τοῦ περιέχοντος αὐξομένην τὴν γῆν κατὰ τοῦτο ἐγκλιθῆναι· τὰ γὰρ βόρεια ἄκρατα τὰ δὲ μεσημβρινὰ κέκραται· ὅθεν κατὰ τοῦτο βεβάρηται, ὅπου περισσή ἐστι τοῖς καρποῖς καὶ τῇ αὔξῃ. [3,895] CHAPITRE VI. Des verges. Les verges et les anthélies ont en partie une existence réelle, (895a) et ne sont en partie qu'apparentes. Les nuées où elles se forment existent véritablement, mais non dans leur couleur naturelle; elles en prennent une étrangère qui n'est qu'apparente. Ce qui est naturel à ces phénomènes, et ce qu'ils ont d'accidentel, est le même dans tous. CHAPITRE VII. Des vents. Anaximandre dit que le vent est un air fluide dont le soleil met en mouvement ou dissout les parties les plus subtiles. Suivant les stoïciens, tous les vents sont (895b) des courants d'air, qui changent de nom, suivant les pays d'où ils soufflent. Le vent d'occident s'appelle Zéphyre, celui d'orient Apéliotes. On donne au vent qui souffle du septentrion le nom de Borée, et au vent du midi le nom d'Africain. Métrodore prétend que les vapeurs aqueuses qui s'élèvent dans les airs, étant échauffées par le soleil, occasionnent des vents rapides et violents, et que les vents étésiens soufflent quand l'air, que le soleil avait comprimé vers les pôles, reprend un libre cours, à mesure que le soleil s'éloigne du tropique d'été. CHAPITRE VIII. De l'hiver et de l'été. (895c) Suivant Empédocle et les stoïciens, l'hiver est produit par la condensation de l'air qui force le feu de se retirer vers les régions supérieures, et l'été revient quand le feu acquérant plus de force s'abaisse vers nous. Après avoir traité de ce qui regarde les météores, je vais parler de la terre. CHAPITRE IX. De la terre, de sa nature et de sa grandeur. Thalès et ses sectateurs croient qu'il n'y a qu'une terre. Icetas le pythagoricien prétend qu'il y en a deux: la nôtre et celle qui lui est opposée, ou les antipodes. Les stoïciens disent qu'il n'y a qu'une terre, et qu'elle est limitée. (895d) Suivant Xénophane, sa partie inférieure s'étend à une profondeur infinie, et sa masse est composée d'air et de feu. Métrodore enseigne que la terre est le sédiment et comme la lie de l'eau, et le soleil le sédiment de l'air. CHAPITRE X. De la figure de la terre. Thalès, les stoïciens et leurs sectateurs disent que la terre a la forme d'une sphère. Anaximandre la compare à une colonne de pierre unie dans sa surface. Anaximènes veut qu'elle ait la forme d'un trapèze, et Leucippe celle d'un tambour. Suivant Démocrite, elle a dans sa largeur la figure d'un disque, mais elle est creusée dans le milieu. CHAPITRE XI. De la position de la terre. (895e) Les sectateurs de Thalès croient que la terre est au centre du monde. Suivant Xénophane, elle est la première entre les corps qui composent l'univers, et ses racines s'étendent à l'infini. Philolaüs le pythagoricien place le feu au centre, parce qu'il est le foyer de l'univers, ensuite la terre des antipodes, et puis la nôtre, qui environne la précédente, de manière que les habitants de l'une ne peuvent pas voir ceux de l'autre. Parménides est le premier qui ait fixé les régions habitables de la terre aux deux tropiques. CHAPITRE XII. De l'inclinaison de la terre. (895f) Leucippe pense que la terre a été inclinée vers le midi à cause de la raréfaction de l'air qui occupe les parties australes; les parties boréales sont condensées par le froid, et les parties opposées sont échauffées par l'ardeur du soleil. Suivant Démocrite, cette inclinaison vient de ce que l'air qui environne la terre dans ses parties australes étant plus faible, la terre s'y abaisse par l'effet de sa plus grande pesanteur. Car les parties boréales sont très froides, et celles du midi ont une température fort douce ; et cela fait que les fruits qui croissent en abondance dans ces régions en augmentent la masse et y rendent la terre plus pesante.


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Dernière mise à jour : 8/10/2009