[3,897] καὶ τοῦ λιπαροῦ ἐξατμισθέντος (897a) εἰς ἁλυκίδα καὶ πικρίαν τὸ λοιπὸν ὑποστῆναι.
Ἐμπεδοκλῆς ἱδρῶτα τῆς γῆς ἐκκαιομένης ὑπὸ τοῦ ἡλίου διὰ τὴν ἐπιπόλαιον πλῆσιν.
Ἀντιφῶν ἱδρῶτα θερμοῦ, ἐξ οὗ τὸ περιληφθὲν ὑγρὸν ἀπεκρίθη, τῷ καθεψηθῆναι παραλυκίσασα, ὅπερ ἐπὶ παντὸς ἱδρῶτος συμβαίνει.
Μητρόδωρος διὰ τὸ διηθεῖσθαι διὰ τῆς γῆς μετειληφέναι τοῦ περὶ αὐτὴν πάχους, καθάπερ τὰ διὰ τῆς τέφρας ὑλιζόμενα.
Οἱ ἀπὸ Πλάτωνος τοῦ στοιχειώδους ὕδατος τὸ μὲν ἐξ ἀέρος κατὰ περίψυξιν συνιστάμενον γλυκὺ γίνεσθαι, τὸ δ´ ἀπὸ γῆς κατὰ περίκαυσιν καὶ ἐκπύρωσιν ἀναθυμιώμενον ἁλμυρόν.
ιζʹ. Πῶς ἀμπώτιδες γίνονται καὶ πλήμμυραι.
(897b) Ἀριστοτέλης Ἡρακλείδης ὑπὸ τοῦ ἡλίου τὰ πλεῖστα τῶν πνευμάτων κινοῦντος καὶ συμπεριφέροντος· ὑφ´ ὧν ἐμβαλλόντων μὲν προωθουμένην ἀνοιδεῖν τὴν Ἀτλαντικὴν θάλασσαν, καὶ παρασκευάζειν τὴν πλήμμυραν, καταληγόντων δ´ ἀντιπερισπωμένην ὑποβαίνειν, ὅπερ εἶναι τὴν ἄμπωτιν.
Πυθέας ὁ Μασσαλιώτης τῇ πληρώσει τῆς σελήνης τὰς πλημμύρας γίνεσθαι τῇ δὲ μειώσει τὰς ἀμπώτιδας.
(897c) Πλάτων ἐπὶ τὴν αἰώραν φέρεται τῶν ὑδάτων· εἶναι γάρ τινα αἰώραν διά τινος στομίου τρήματος περιφέρουσαν παλίρροιαν, ὑφ´ ἧς ἀντικυμαίνεσθαι τὰ πελάγη.
Τίμαιος τοὺς ἐμβάλλοντας ποταμοὺς εἰς τὴν Ἀτλαντικὴν διὰ τῆς Κελτικῆς ὀρεινῆς αἰτιᾶται, προωθοῦντας μὲν ταῖς ἐφόδοις καὶ πλήμμυραν ποιοῦντας ὑφέλκοντας δὲ ταῖς ἀναπαύλαις καὶ ἀμπώτιδας κατασκευάζοντας.
Σέλευκος ὁ μαθηματικὸς κινῶν καὶ οὗτος τὴν γῆν ἀντικόπτειν αὐτῆς τῇ δίνῃ φησὶ καὶ τῇ κινήσει τὴν περιστροφὴν τῆς σελήνης· τοῦ δὲ μεταξὺ ἀμφοτέρων τῶν σωμάτων ἀντιπερισπωμένου πνεύματος καὶ ἐμπίπτοντος εἰς τὸ Ἀτλαντικὸν πέλαγος κατὰ λόγον αὐτῷ συγκυκᾶσθαι τὴν θάλασσαν.
ιηʹ. Περὶ ἅλω.
(897d) Ἡ δ´ ἅλως οὑτωσὶ ἀποτελεῖται· μεταξὺ τῆς σελήνης ἤ τινος ἄλλου ἄστρου καὶ τῆς ὄψεως ἀὴρ παχὺς καὶ ὁμιχλώδης ἵσταται· εἶτ´ ἐν τούτῳ τῆς ὄψεως κατακλωμένης καὶ εὐρυνομένης κᾆθ´ οὕτω τῷ κύκλῳ τοῦ ἄστρου προσπιπτούσης κατὰ τὴν ἔξω περιφέρειαν, κύκλος δοκεῖ περὶ τὸ ἄστρον φαίνεσθαι· ὃς κύκλος φαινόμενος ἅλως καλεῖται, ὅτι ἐστὶν ἅλῳ προσεοικώς, ἐκεῖ δοκοῦντος τοῦ φάσματος γίνεσθαι, ἔνθα συνέπεσε τὸ πάθος τῆς ὄψεως.
| [3,897] ce qui resta dégénéra (897a) en une saveur
amère et salée. Suivant Empédocle, la mer est la sueur de la terre
embrasée par le soleil, et cette sueur, ayant été délayée et raclée de la
surface de la terre, fut portée dans la mer et la rendit salée. Antiphon
dit que c'est la sueur des parties échauffées du globe, qui, s'étant
séparées des parties humides par la coction qu'elles éprouvèrent,
donnèrent aux eaux ce goût salé qu'ont toutes les sueurs. Selon Métrodore,
la mer, en filtrant à travers la terre, se charge de ses parties les plus
grossières, comme il arrive aux fluides qui coulent à travers les cendres.
Les platoniciens veulent que la portion de l'eau élémentaire que le
froid de l'air a condensée soit douce, et que celle qu'une chaleur forte
fait résoudre en vapeurs soit salée.
CHAPITRE XVII. Du flux et du reflux de la mer.
(897b) Aristote et Héraclite attribuent ces deux effets au soleil, qui,
par son mouvement, excite les vents et les entraîne ; lorsqu'ils viennent
à souffler avec violence sur la mer Atlantique, ils la soulèvent et la
poussent, et occasionnent ainsi la marée ascendante ; quand leur action
cesse, la mer baisse et le reflux a lieu. Pythéas de Marseille dit que la
pleine lune cause le flux, et son décours, le reflux. (897c) Platon
l'attribue à un soulèvement considérable des eaux, qui se fait par les
ouvertures que la mer a dans son fond, et qui, en amenant successivement
de nouvelles vagues, produit ce mouvement alternatif des flots. Selon Timée, les
rivières qui des montagnes de la Gaule Celtique tombent dans la mer
Atlantique, sont la cause de ce phénomène. Quand elles entrent dans cette
mer, l'impétuosité de leur chute la pousse avec violence et occasionne la
marée ascendante ; quand par intervalles leur cours est moins rapide, les
eaux de la mer rentrent dans leur lit, et le reflux a lieu. Le
mathématicien Séleucus, qui suppose la terre mobile, dit que la lune dans
sa révolution rencontre et repousse le globe de la terre, et que l'air qui
se trouve intercepté entre ces deux globes, étant poussé en sens
contraire, vient donner contre la mer Atlantique, et doit naturellement la
soulever.
CHAPITRE XVIII. De l'aire.
(897d) Voici comment l'aire se forme. Entre le globe de la lune ou de tout
autre astre et notre vue, il se rencontre et s'arrête une vapeur épaisse
et nébuleuse qui fait que notre vue se rompt et s'élargit, au point que
lorsqu'elle parvient au cercle de l'astre, il nous semble qu'il se forme à
sa circonférence extérieure un cercle qui paraît lui être parallèle. Nous
donnons à ce cercle apparent le nom d'aire, parce qu'il paraît se former
tout auprès de l'astre, dans l'endroit où se porte notre vue élargie.
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