HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre VI

Chapitre 13

  Chapitre 13

[6,13] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΓ'. Στήλη τὰς Χιόνιδος τοῦ Λακεδαιμονίου νίκας μηνύουσα. Ἑρμογένης ἐπίκλησιν Ἵππος. Πολίτης καὶ Λεωνίδας ἄριστοι δρομεῖς. Ἑτέρων ἀθλητῶν ἀνδριάντες. τοῦ Φειδῶλα ἵππος. (1) Ἀστύλος δὲ Κροτωνιάτης Πυθαγόρου μέν ἐστιν ἔργον· τρεῖς δὲ ἐφεξῆς Ὀλυμπίασι σταδίου τε καὶ διαύλου νίκας ἔσχεν. Ὅτι δὲ ἐν δύο ταῖς ὑστέραις ἐς χάριν τὴν Ἱέρωνος τοῦ Δεινομένους ἀνηγόρευσεν αὑτὸν Συρακούσιον, τούτων ἕνεκα οἱ Κροτωνιᾶται τὴν οἰκίαν αὐτοῦ δεσμωτήριον εἷναι κατέγνωσαν, καὶ τὴν εἰκόνα καθεῖλον παρὰ τῇ Ἥρᾳ τῇ Λακινίᾳ κειμένην. Ἀνάκειται δὲ τῇ ἐν Ὀλυμπίᾳ καὶ στήλη λέγουσα τοῦ Λακεδαιμονίου Χιόνιδος τὰς νίκας. Εὐηθείας μὲν δὴ μετέχουσι καὶ ὅσοι Χίονιν αὐτὸν ἀναθεῖναι τὴν στήλην, ἀλλ' οὐ Λακεδαιμονίων ἥγηνται τὸ δημόσιον· ἔστω γὰρ δήπου, ὡς ἐν τῇ στήλῃ, οὐκ εἶναί πω τοῦ ὅπλου τὸν δρόμον, πῶς ἂν οὖν ἐπίσταιτο Χίονις, εἰ αὖθίς ποτε προσνομοθετήσουσιν Ἠλεῖοι; Τούτων δὲ ἔτι ἐς πλέον ἥκουσιν εὐηθείας, οἳ τὸν ἑστηκότα ἀνδριάντα παρὰ τῇ στήλῃ φασὶν εἰκόνα εἶναι Χιόνιδος, ἔργον ὄντα τοῦ Ἀθηναίου Μύρωνος. (3) Ἐοικότα δὲ Χιόνιδι τὰ ἐς δόξαν καὶ ἀνὴρ Λύκιος παρέσχετο Ἑρμογένης Ξάνθιος, ὃς τὸν κότινον ἐν τρισὶν Ὀλυμπιάσιν ἀνείλετο ὀκτάκις, ἐπίκλησίν τε ἔσχεν Ἵππος ὑπὸ Ἑλλήνων. Ποιήσαιο δ' ἂν καὶ Πολίτην ἐν μεγάλῳ θαύματι. Πολίτης δ' ἦν οὗτος ἐκ Κεράμου τῆς ἐν τῇ τραχείᾳ Καρίᾳ. Ἀνέφηνε δὲ ἀρετὴν ποδῶν ἐν Ὀλυμπίᾳ πᾶσαν. Ἀπὸ γὰρ τοῦ μηκίστου καὶ διαρκεστάτου δι' ὀλιγίστου δὴ καιροῦ μεθηρμόσατο ἐπὶ τὸ βραχύτατον ὁμοῦ καὶ ἥκιστον· καὶ δολίχου τε ἐν ἡμέρᾳ τῇ αὐτῇ καὶ παραυτίκα σταδίου λαβὼν νίκην, προσέθηκε διαύλου σφίσι τὴν τρίτην. (4) Πολίτης μὲν δὴ ἐπὶ τῆς δευτέρας Καὶ τέσσαρας, ὡς ἕκαστοι συνταχθῶσιν ὑπὸ τοῦ κλήρου, καὶ οὐκ ἀθρόους ἀφιᾶσιν ἐς τὸν δρόμον· οἳ δ' ἂν ἐν ἑκάστῃ τάξει κρατήσωσιν, ὑπὲρ αὐτῶν αὖθις θέουσι τῶν ἄθλων· καὶ οὕτως σταδίου δύο στεφανούμενος ἀναιρήσεται νίκας. Τὰ μέντοι ἐπιφανέστατα ἐς δρόμον Λεωνίδᾳ Ῥοδίῳ ἐστίν. Ἐπὶ γὰρ τέσσαρας ὀλυμπιάδας, ἀκμάζων τε τῇ ὠκύτητι ἀντήρκεσε, καὶ γεγόνασιν αὐτῷ δρόμου νῖκαι δύο ἀριθμὸν καὶ δέκα. (5) Χιόνιδος δὲ οὐ πόρρω τῆς ἐν Ὀλυμπίᾳ στήλης Σκαῖος ἕστηκεν Δούριος Σάμιος, κρατήσας πυγμῇ παῖδας· τέχνη δὲ εἰκών ἐστι μὲν Ἱππίου , τὸ δὲ ἐπίγραμμα δηλοῖ τὸ ἐπ' αὐτῷ νικῆσαι Δοῦριν, ἡνίκα Σαμίων δῆμος ἔφευγεν ἐκ τῆς νήσου. Τὸν δὲ καιρὸν, ἐπὶ τὰ οἰκεῖα τὸν δῆμον - - -. (6) Παρὰ δὲ τὸν Τύραννον Δίαλλος Πόλλιδος ἀνάκειται, γένος μὲν Σμυρναῖος, Ἰώνων δὲ πρῶτος λαβεῖν ἐν Ὀλυμπίᾳ φησὶν οὗτος Δίαλλος παγκρατίου στέφανον ἐν παισίν. Θερσίλοχον δὲ Κορκυραῖον, καὶ Ἀριστίωνα Θεοφίλους Ἐπιδαύριον, τὸν μὲν ἀνδρῶν πυγμῆς, Θερσίλοχον δὲ λαβόντα ἐν παισὶ στέφανον, Πολύκλειτος ἐποίησε σφᾶς Ἀργεῖος. (7) Βύκελος δέ, ὃς Σικυωνίων πρῶτος πὺξ ἐκράτησεν ἐν παισίν, ἔστιν ἔργον Σικυωνίου Κανάχου παρὰ τῷ Ἀργείῳ Πολυκλείτῳ διδαχθέντος. Παρὰ δὲ τὸν Βύκελον ὁπλίτης ἀνὴρ ἐπίκλησιν Λίβυς, Μνασέας Κυρηναῖος ἕστηκε· Πυθαγόρας δὲ Ῥηγῖνος ἐποίησε τὴν εἰκόνα. Κυζικηνῷ δὲ Ἀγεμάχῳ τῶν ἐκ τῆς Ἀσιανῆς ἠπείρου Γενέσθαι ἐν Ἄργει τὸ ἐπίγραμμα τὸ ἐπ' αὐτῷ μηνύει. (8) Νάξου δὲ οἰκισθείσης ποτὲ ἐν Σικελίᾳ ὑπὸ Χαλκιδέων τῶν ἐπὶ Εὐρίπῳ, τῆς πόλεως μὲν οὐδὲ ἐρείπια ἐλείπετο ἐς ἡμᾶς ἔτι· ὄνομα δὲ καὶ ἐς τοὺς ἔπειτα εἶναι τῆς Νάξου, Τίσανδρος Κλεοκρίτου μάλιστα αἰτίαν ἐχέτω. Τετράκις γὰρ δὴ ἐν ἀνδράσι κατεμαχέσατο Τίσανδρος πύκτας ἐν Ὀλυμπίᾳ, τοσαῦται δὲ καὶ Πυθοῖ γεγόνασιν αὐτῷ νῖκαι· καὶ Κορινθίοις δὲ οὐκ ἦν πω τηνικαῦτα οὐδὲ Ἀργείοις ἐς ἅπαντας ὑπομνήματα τοὺς Νεμεὰτας. (9) δὲ ἵππος τοῦ Κορινθίου Φειδώλα ὄνομα μέν, ὡς οἱ Κορίνθιοι μνημονεύουσιν, ἔχει Αὔρα· τὸν δὲ ἀναβάτην ἔτι ἀρχομένου τοῦ δρόμου συνέπεσεν ἀποβαλεῖν αὐτήν, καὶ οὐδέν τι ἧσσον θέουσα ἐν κόσμῳ περί τε τὴν νύσσαν ἐπέστρεφε, καὶ ἐπεὶ τῆς σάλπιγγος ἤκουσεν, ἐπετάχυνεν ἐς πλέον τὸν δρόμον, φθάνει τε δὴ ἐπὶ τοὺς Ἑλλανοδίκας ἀφικομένη καὶ νικῶσα ἔγνω, καὶ παύεται τοῦ δρόμου. Ἠλεῖοι δὲ ἀνηγόρευσαν ἐπὶ τῇ νίκῃ τὸν Φειδώλαν, καὶ ἀναθεῖναί οἱ τὴν ἵππον ταύτην ἐφιᾶσιν. (10) Ἐγένετο δὲ καὶ τοῦ Φειδώλα τοῖς παισὶν ἐπὶ κέλητι ἵππῳ νίκη, καὶ τε ἵππος ἐπὶ στήλῃ πεποιημένος, καὶ ἐπίγραμμά ἐστιν ἐπ' αὐτῷ;Ὠκυδρόμας Λύκος Ἴσθμι' ἅπαξ, δύο δ' ἐνθάδε νίκαις Φειδώλα παίδων ἐστεφάνωσε δόμους.Οὐ μὴν τῷ γε ἐπιγράμματι καὶ τὰ Ἠλείων ἐς τοὺς Ὀλυμπιονίκας ὁμολογεῖ γράμματα. Ὀγδόῃ γὰρ Ὀλυμπιάδι καὶ ἑξηκοστῇ, καὶ οὐ πέρα ταύτης ἐστὶν ἐν τοῖς Ἠλείων γράμμασιν νίκη τῶν Φειδώλα παίδων. (11) Ταῦτα μὲν δὴ οὕτως ἔχοντα ἴστω τις. Ἠλείοις δὲ ἀνδράσιν Ἀγαθίνῳ τε τῷ Θρασυβούλου καὶ Τηλεμάχῳ, Τηλεμάχῳ μὲν ἐπὶ ἵππων νίκῃ γέγονεν εἰκών· Ἀγαθῖνον δὲ ἀνέθεσαν Ἀχαιοὶ Πελληνεῖς. Ἀνέθηκε δὲ καὶ Ἀθηναίων δῆμος Ἀριστοφῶντα Λυσίνου, παγκρατιαστὴν, ἐν τῷ ἀγῶνι τῷ ἐν Ὀλυμπίᾳ κρατήσαντα ἄνδρας. [6,13] CHAPITRE XIII. Colonne sur laquelle sont écrites les victoires de Chionis de Lacédémone. Hermogène, surnommé le Coursier. Politès et Léonidas, excellents Athlètes à la course. Statues d'autres Athlètes. La jument de Phidolas. Pythagore a fait la statue d'Astylus de Crotone, qui remporta dans trois olympiades consécutives le prix de la conne du stade et de celle du diaulus. Comme dans les deux dernières il se fit proclamer Syracusain par complaisance pour Hiéron, fils de Dinomène, les Crotoniates ordonnèrent que sa maison servirait de prison publique : ils ôtèrent sa statue de l'enceinte de Junon Lucinia où ils l'avaient placée. On voit aussi à Olympie la colonne sur laquelle sont écrites les victoires de Chionis Lacédémonien. Il faut avoir bien peu de bon sens pour croire, comme le font quelques personnes, que cette colonne a été érigée par Chionis lui-même, et non par le peuple lacédémonien; je veux bien en effet que la course avec les armes ne fût pas encore établie comme on le voit sur cette colonne, mais comment Chionis aurait-il pu deviner qu'on l'établirait dans la suite? C'est une erreur encore plus grossière, d'imaginer que la statue qu'on voit auprès de cette colonne, est celle de Chionis, car elle est l'ouvrage de Myron Athénien. Hermogène de Xanthe, ville de la Lycie, ne se distingua pas moins que Chionis, puisqu'il fut couronné huit fois dans trois olympiades, et les Grecs le nommèrent le Coursier. On ne doit pas moins admirer Politès; il était de Cérame, ville de la Carie pierreuse. Il se fit remarquer à Olympie par la légèreté étonnante de ses pieds, en faisant paraître court par le peu de temps qu'il mettait à le parcourir, le plus long espace proposé pour la course, et en remportant dans le même jour le prix du dolichus, et immédiatement après, celui de la course du stade, enfin celai du diaulus. Il fut aussi vainqueur en l'olympiade suivante, et voici comment. On ne faisait pas courir tous les athlètes à la fois; on les divisait par la voie du sort, en bandes chacune de quatre. Ceux qui avaient été vainqueurs dans chaque bande couraient ensuite ensemble, de manière que celui qui était couronné se trouvait avoir été vainqueur deux fois. Léonidas de Rhodes a aussi excellé dans ce genre d'exercice, ayant été célèbre par sa légèreté, et invincible durant quatre olympiades : il remporta quatorze victoires à la course. On voit à Olympie, à peu de distance de la colonne de Chionis, la statue de Duris de Samos, qui fut vainqueur au pugilat parmi les enfants; elle est l'ouvrage d'Hippius ; on y voit une inscription qui nous apprend qu'il remporta le prix à l'époque où les Samiens furent chassés de leur île; quant à celle de leur retour - - -. Auprès de Tyrannus est celle de Diallus de Smyrne, fils de Pollis, qui est, à ce qu'on dit, le premier des Ioniens qui ait remporté le prix du pugilat parmi les enfants. La statue de Thersilochus de Corcyre, et celle d'Aristion d'Épidaure, fils de Théophile, qui furent vainqueurs au pugilat, le premier parmi les enfants, et l'autre parmi les hommes faits, sont de Polyclète d'Argos. Celle de Bucélus, qui le premier des Sicyoniens remporta le prix du pugilat parmi les enfants, est de Canacus de Sicyone, qui avait appris son art de Polyclès d'Argos. Près de la statue de Bucélus est celle de Mnaséas de Cyrène, surnommé le Libyen, qui fut vainqueur à la course avec les armes; elle est de Pythagore de Rhégium. L'inscription qui est sur la statue d'Agémaque de Cyzique, ville du continent de l'Asie, nous apprend qu'elle a été faite à Argos. De mon temps on ne voyait même plus les ruines de Naxos, ville qui avait été fondée dans la Sicile par les Chalcidéens des bords de l'Euripe, et si son nom a été transmis à la postérité, c'est à Tisandre, fils de Cléocrite qu'elle en a principalement l'obligation. Il remporta à Olympie quatre victoires au pugilat parmi les hommes faits, et autant à Pythos. Les Corinthiens et les Argiens ne conservaient point encore la mémoire de ceux qui étaient vainqueurs dans l'isthme et à Némée; on ne peut donc pas savoir s'il y a remporté des prix. La jument de Phidolas de Corinthe se nommait Aura, à ce que disent les Corinthiens, il arriva à celui qui la montait, de se laisser tomber dès le commencement de la course, et elle n'en continua pas moins à courir, tourna suivant les règles autour de la borne, accéléra encore plus sa course, lorsqu'elle entendit la trompette, arriva la première vers les Hellanodices, et s'y arrêta comme sachant qu'elle avait remporté le prix. Les Éléens proclamèrent Phidolas vainqueur, et lui permirent de placer à Olympie la statue de sa jument. Les fils de Phidolas remportèrent aussi le prix de la course des chevaux ; on voit à Olympie un cheval sculpté sur un cippe avec cette inscription : Le léger Lycas a orné la maison des fils de Phidolas de trois couronnes obtenues, l'une aux jeux isthmiques, et les deux autres ici. Les registres que les Éléens tiennent des victoires olympiques, ne sont pas d'accord avec cette inscription, car ils placent la victoire des fils de Phidolas en la soixante huitième olympiade et non' auparavant. Ceci soit observé en passant. On voit ensuite les statues d'Agathinus, fils de Thrasybule, et de Télémaque, tous deux Éléens. Télémaque avait remporté le prix de la course des chevaux ; quant à Agathinus, ce sont les Achéens de Pellène qui lui ont érigé cette statue. Le peuple athénien en a aussi élevé une à Aristophon, fils de Lycinus, qui avait à Olympie vaincu au pancrace les hommes faits.


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Dernière mise à jour : 23/11/2006