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Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VII

Chapitre 5, par. 5

  Chapitre 5, par. 5

[7,5,5] (5)<111> Ἐμνήσθη δὲ καὶ τῶν πρὸς Ἰωνάθην τὸν Σαούλου παῖδα συνθηκῶν καὶ ὅρκων καὶ τῆς ἐκείνου πρὸς αὐτὸν φιλίας τε καὶ σπουδῆς: πρὸς γὰρ τοῖς ἄλλοις ἅπασιν ἀγαθοῖς οἷς εἶχεν ἔτι καὶ μνημονικώτατος τῶν εὖ ποιησάντων παρὰ τὸν ἄλλον χρόνον ὑπῆρχε. <112> προσέταξεν οὖν ἀναζητεῖν εἴ τις ἐκ τοῦ γένους αὐτοῦ σώζεται, τὰς ἀμοιβὰς ἃς ὤφειλεν Ἰωνάθῃ τῆς ἑταιρίας ἀποδώσει: ἀχθέντος οὖν τινος ἠλευθερωμένου μὲν ὑπὸ Σαούλου δυναμένου δὲ γινώσκειν τοὺς ἐκ τοῦ γένους αὐτοῦ περιόντας, ἀνέκρινεν εἴ τινα ἔχοι λέγειν τῶν Ἰωνάθῃ προσηκόντων ζῶντα καὶ κομίσασθαι τὰς τῶν εὐεργεσιῶν χάριτας δυνάμενον, ὧν καὶ αὐτὸς ἔτυχε παρὰ Ἰωνάθου. <113> φήσαντος δ' υἱὸν αὐτοῦ περιλείπεσθαι Μεμφίβοσθον ὄνομα πεπηρωμένον τὰς βάσεις, τῆς γὰρ τροφοῦ μετὰ τὸ προσαγγελθῆναι τὸν πατέρα τοῦ παιδίου καὶ τὸν πάππον ἐν τῇ μάχῃ πεσόντας ἁρπασαμένης καὶ φευγούσης, ἀπὸ τῶν ὤμων αὐτὸ κατενεχθῆναι καὶ βλαβῆναι τὰς βάσεις, μαθὼν ὅπου καὶ παρὰ τίνι τρέφεται πέμψας πρὸς τὸν Μάχειρον εἰς Λάβαθα πόλιν, παρὰ τούτῳ γὰρ Ἰωνάθου παῖς ἐτρέφετο, μεταπέμπεται πρὸς αὑτόν. <114> ἐλθὼν δ' Μεμφίβοσθος πρὸς τὸν βασιλέα πεσὼν ἐπὶ πρόσωπον προσεκύνησεν αὐτόν. δὲ Δαυίδης θαρρεῖν τε προυτρέπετο καὶ τὰ βελτίω προσδοκᾶν: δίδωσι δ' αὐτῷ καὶ τὸν πατρῷον οἶκον καὶ πᾶσαν τὴν οὐσίαν, ἣν πάππος αὐτοῦ Σαοῦλος ἐκτήσατο, σύσσιτόν τε καὶ ὁμοτράπεζον ἐκέλευσεν εἶναι καὶ μηδεμίαν ἡμέραν ἀπολείπεσθαι τῆς σὺν αὐτῷ διαίτης. <115> τοῦ δὲ παιδὸς προσκυνήσαντος ἐπί τε τοῖς λόγοις καὶ ταῖς δωρεαῖς, καλέσας τὸν Σιβὰν τὸν πατρῷον οἶκον ἔλεγε δεδωρῆσθαι τῷ παιδὶ καὶ πᾶσαν τὴν Σαούλου κτῆσιν, αὐτόν τε ἐκέλευσεν ἐργαζόμενον αὐτοῦ τὴν γῆν καὶ προνοούμενον ἁπάντων τὴν πρόσοδον εἰς Ἱεροσόλυμα κομίζειν, ἄγειν τε αὐτὸν καθ' ἑκάστην ἡμέραν ἐπὶ τὴν αὐτοῦ τράπεζαν αὐτὸν Σιβὰν καὶ τοὺς υἱοὺς αὐτοῦ, ἦσαν δ' οὗτοι πεντεκαίδεκα, καὶ τοὺς οἰκέτας αὐτοῦ τὸν ἀριθμὸν ὄντας εἴκοσι τῷ παιδὶ χαρίζεται Μεμφιβόσθῳ. <116> ταῦτα διαταξαμένου τοῦ βασιλέως μὲν Σιβὰς προσκυνήσας καὶ πάντα ποιήσειν εἰπὼν ἀνεχώρησεν, δὲ Ἰωνάθου παῖς ἐν Ἱεροσολύμοις κατῴκει συνεστιώμενος τῷ βασιλεῖ καὶ πάσης ὡς υἱὸς αὐτοῦ θεραπείας τυγχάνων: ἐγένετο δ' αὐτῷ καὶ παῖς, ὃν Μίχανον προσηγόρευσε. [7,5,5] 5. Cependant il n’oublia pas ses engagements et ses serments envers Jonathan, fils de Saül, ni l’amitié et le dévouement que ce dernier lui avait témoignés. Car, à toutes ses autres vertus, il joignait celle de garder toujours la mémoire très fidèle de ceux qui lui avaient fait du bien. Aussi prescrivit-il de rechercher s’il survivait quelqu’un de la famille de Jonathan, à qui il pût rendre les bienfaits dont il lui était redevable. On lui amena un homme<114> affranchi par Saül, capable de le renseigner, et il lui demanda s’il pouvait lui désigner quelque survivant de la parenté de Jonathan apte à recevoir la récompense des bienfaits qu’il devait à celui-ci. Cet homme lui dit qu’il restait de Jonathan un fils nommé Memphibosth(os)<115>, qui était boiteux ; car sa nourrice, à la nouvelle que le père de l’enfant et son grand-père avaient péri dans la bataille, l’avait emporté en s’enfuyant et l’avait laissé tomber de ses épaules : dans sa chute l’enfant s’était estropié. David s’informa où il se trouvait et citez qui il était élevé, puis envoya un messager auprès de Machir(os) dans la ville de Labatha<116>, — c’était lui qui avait recueilli le fils de Jonathan — et se fit amener l’enfant. Memphibosth(os), arrivé auprès du roi, tomba sur sa face et se prosterna. David l’exhorta à se rassurer et à compter sur un traitement favorable. Il lui donna la fortune paternelle et tous les biens qu’avait acquis son grand-père Saül, et l’invita à partager ses repas et à être son commensal, sans manquer un jour de prendre place à sa table. L’enfant se jette à genoux pour le remercier de ses paroles et de ses libéralités : alors le roi appela Siba, lui dit qu’il avait fait don à l’enfant de la fortune de son père et de tous les biens de Saül et lui commanda de faire valoir les terres en question, de prendre soin de tout et d’apporter le revenu à Jérusalem ; il devait, en outre, amener l’enfant chaque jour à sa table. Quant à Siba lui-même, à ses fils, — au nombre de quinze — et à ses serviteurs, au nombre de vingt, il les donne au jeune Memphibosth(os). Après avoir entendu ces ordres, Siba s’inclina, promit de s’y conformer et se retira. Le fils de Jonathan habita désormais à Jérusalem, admis à la table du roi et recevant de lui tous les soins d’un père. Il eut lui-même un enfant, qu’il appela Micha.


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Dernière mise à jour : 27/08/2009