[7,5,4] (4)<107> Ὡς δὲ ὁ τῆς Ἀμάθης βασιλεὺς τὰ περὶ τὸν Ἀνδράζαρον ἐπύθετο καὶ τὴν
δύναμιν αὐτοῦ διεφθαρμένην ἤκουσε, δείσας περὶ αὑτῷ καὶ τὸν Δαυίδην πρὶν ἐπ'
αὐτὸν ἔλθοι φιλίᾳ καὶ πίστει γνοὺς ἐνδήσασθαι, πέμπει πρὸς αὐτὸν Ἀδώραμον υἱὸν
αὐτοῦ καὶ περὶ τοῦ τὸν Ἀνδράζαρον ἐχθρὸν ὄντ' αὐτῷ πολεμῆσαι χάριν ἔχειν
ὁμολογῶν, καὶ συμμαχίαν πρὸς αὐτὸν καὶ φιλίαν ποιούμενος. <108> ἔπεμψε δ' αὐτῷ
καὶ δῶρα σκεύη τῆς ἀρχαίας κατασκευῆς χρύσεα καὶ ἀργύρεα καὶ χάλκεα. Δαυίδης δὲ
ποιησάμενος τὴν συμμαχίαν πρὸς τὸν Θαῖνον, τοῦτο γὰρ ἦν ὄνομα τῷ βασιλεῖ τῆς
Ἀμάθης, καὶ τὰ δῶρα δεξάμενος ἀπέλυσεν αὐτοῦ τὸν υἱὸν μετὰ τιμῆς τῆς πρεπούσης
ἑκατέροις. τὰ δὲ πεμφθέντα ὑπ' αὐτοῦ καὶ τὸν ἄλλον χρυσὸν καὶ ἄργυρον, ὃν ἐκ τῶν
πόλεων εἰλήφει καὶ τῶν κεχειρωμένων ἐθνῶν, φέρων ἀνατίθησι τῷ θεῷ. <109> οὐκ
αὐτῷ δὲ πολεμοῦντι μόνον καὶ τῆς στρατιᾶς ἡγουμένῳ τὸ νικᾶν καὶ κατορθοῦν
παρεῖχεν ὁ θεός, ἀλλὰ καὶ πέμψαντος αὐτοῦ μετὰ δυνάμεως εἰς τὴν Ἰδουμαίαν
Ἀβεσσαῖον τὸν Ἰωάβου τοῦ ἀρχιστρατήγου ἀδελφὸν δι' ἐκείνου τὴν τῶν Ἰδουμαίων
νίκην ἔδωκε: μυρίους γὰρ αὐτῶν καὶ ὀκτακισχιλίους Ἀβεσσαῖος διέφθειρε τῇ μάχῃ.
καὶ τὴν Ἰδουμαίαν ἅπασαν φρουραῖς διαλαβὼν ὁ βασιλεὺς φόρους ὑπέρ τε τῆς χώρας
καὶ τῆς ἑκάστου κεφαλῆς παρ' αὐτῶν ἐδέχετο. <110> ἦν δὲ καὶ δίκαιος τὴν φύσιν
καὶ τὰς κρίσεις πρὸς τὴν ἀλήθειαν ἀφορῶν ἐποιεῖτο. στρατηγὸν δὲ ἁπάσης εἶχε τῆς
στρατιᾶς τὸν Ἰώαβον: ἐπὶ δὲ τῶν ὑπομνημάτων Ἰωσάφατον υἱὸν Ἀχίλου κατέστησεν:
ἀπέδειξε δ' ἐκ τῆς Φινεέσου οἰκίας τὸν Σάδωκον ἀρχιερέα μετ' Ἀβιαθάρου, φίλος
γὰρ ἦν αὐτῷ: γραμματέα δὲ Σισὰν ἐποίησε: Βαναίᾳ δὲ τῷ Ἰωάδου τὴν τῶν
σωματοφυλάκων ἀρχὴν παραδίδωσιν: οἱ δὲ πρεσβύτεροι παῖδες αὐτοῦ περὶ τὸ σῶμα καὶ
τὴν τούτου φυλακὴν ἦσαν.
| [7,5,4] 4. Lorsque le roi d’Amathé apprit la mésaventure d’Adrazar et
l’anéantissement des forces de celui-ci, il prit peur pour lui-même et
songeant à s’attacher David par un pacte d’amitié et de fidélité avant
qu’il ne vint à l’attaquer, il lui envoya son fils Adoram(os)<105>, chargé
de le remercier d’avoir combattu Adrazar, son ennemi, et de conclure avec
lui un traité d’alliance et d’amitié. Il lui envoya aussi des présents,
des vases d’un travail ancien, en or, en argent et en cuivre. David
consentit à faire alliance avec Thaïnos<106>, — tel était le nom du roi
d’Amathé —, et accepta ses présents, puis il congédia son fils avec les
honneurs qui convenaient à l’un et à l’autre. Quant aux trésors envoyés
par ce roi et tout le reste de l’or et de l’argent que David avait enlevé
aux villes et aux peuples subjugués, il les emporta et les consacra a
Dieu. D’ailleurs, ce ne fut pas seulement quand il combattait et
commandait en personne que Dieu lui procura victoire et succès : David
ayant envoyé contre l’Idumée une armée commandée par Abesséos<107>, frère
du général en chef Joab, Dieu, par la main de ce lieutenant, lui donna la
victoire sur les Iduméens, dont Abesséos tua dix-huit mille dans la
bataille. Le roi répartit des garnisons à travers toute l’Idumée et en
tira des tributs établis aussi bien sur le sol que sur chaque tête
d’habitant. Il était naturellement juste et rendait des décisions
conformes à la vérité. Il avait Joab pour chef suprême de l’armée ; pour
garde des registres Josaphat(os), fils d’Achil(os)<108> ; il désigna comme
grand-prêtre avec Abiathar Sadoc(os) de la maison de Phinéès, dont il
était l’ami particulier, et il établit Sisan<109> comme secrétaire. Enfin,
il confia à Banéas, fils de Joad(os)<110>, le commandement des gardes du
corps<111>. Les plus âgés de ses fils étaient attachés à sa personne et à
sa garde<112>.
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