[12,34] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΛΔʹ.
ΟΠΩΣ Ο ΠΛΑΤΩΝ ΜΕΤΕΒΑΛΕΝ ΕΠΙ ΤΟ ΕΛΛΗΝΙΚΩΤΕΡΟΝ
ΤΑ ΕΝ ΠΑΡΟΙΜΙΑΙΣ ΛΟΓΙΑ
Ἐν ταῖς Παροιμίας Σολομῶνος συντόμως φερομένου τοῦ « Μνήμη δικαίων μετ´
ἐγκωμίων, ὄνομα δὲ ἀσεβῶν σβέννυται » καὶ πάλιν εἰρημένου τοῦ
« Μὴ μακαρίσῃς ἄνδρα πρὸ τελευτῆς αὐτοῦ, »
ἐπάκουσον ὅπως τὴν διάνοιαν ἑρμηνεύει λέγων ὁ Πλάτων ἐν τῷ ἑβδόμῳ τῶν
Νόμων·
« Τῶν πολιτῶν ὁπόσοι τέλος ἔχοιεν τοῦ βίου κατὰ σώματα ἢ κατὰ ψυχὰς ἔργα
ἐξειργασμένοι καλὰ καὶ ἐπίπονα καὶ τοῖς νόμοις εὐπειθεῖς γεγονότες,
ἐγκωμίων αὐτοὺς τυγχάνειν πρέπον ἂν εἴη.
Πῶς δ´ οὔ;
Τούς γε μὴν ἔτι ζῶντας ἐγκωμίοις τε καὶ ὕμνοις τιμᾶν οὐκ ἀσφαλές, πρὶν ἂν
ἅπαντά τις τὸν βίον διαδραμὼν τέλος ἐπιστήσηται καλόν. Ταῦτα δὲ πάντα ἡμῖν
ἔστω κοινὰ ἀνδράσι τε καὶ γυναιξὶν ἀγαθοῖς καὶ ἀγαθαῖς διαφανῶς
γενομέναις. »
| [12,34] CHAPITRE XXXIV.
COMMENT PLATON A TRANSPORTÉ DANS LE PLUS PUR HELLÉNISME
LES ORACLES CONTENUS DANS NOS PROVERBES.
Nous usons dans les Proverbes de Salomon, cette sentence brièvement
énoncée : « La mémoire des justes est entourée d'éloges, le nom des impies
s'éteint. » Il a dit encore : « N'appelez pas un homme heureux avant
son décès. Ecoutez maintenant comment Platon développe cette pensée,
dans le septième livre des Lois.
« Il serait convenable que les citoyens qui ont terminé leur carrière,
après avoir accompli de grandes et laborieuses entreprises, soit du corps,
soit de l'âme; et qui, dans toute leur vie, ont montré une soumission sans
bornes aux lois, reçussent un éloge public. Comment cela ne leur serait-il
pas dû? Célébrer par des panégyriques et des poèmes ceux qui sont encore
vivants, est une démarche hasardeuse, tant que n'ayant pas parcouru toute
la durée de l'existence, on ignore si leur fin sera honorable.
Cette règle de conduite est commune chez nous, tant pour les hommes que
pour les femmes qui se sont rendus illustres par leur vertu.
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