[12,35] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΛΕʹ.
ΠΕΡΙ ΠΛΟΥΤΟΥ ΚΑΙ ΠΕΝΙΑΣ
« Πλοῦτον δὲ καὶ πενίαν μή μοι δῷς »
τοῦ Σολομῶνος φήσαντος ἐν Παροιμίαις ὁ Πλάτων ἐν γʹ Πολιτείας φησίν·
« Ἕτερα δή, ὡς ἔοικε, τοῖς φύλαξιν εἰρήκαμεν, ἃ παντὶ τρόπῳ φυλακτέον ὅπως
μή ποτε αὐτοὺς λήσῃ εἰς τὴν πόλιν παραδύντα. Τὰ ποῖα ταῦτα; Πλοῦτός τε, ἦν
δ´ ἐγώ, καὶ πενία· ὡς τοῦ μὲν τρυφὴν καὶ ἀργίαν καὶ νεωτερισμὸν
ἐμποιοῦντος, τῆς δ´ ἀνελευθερίαν καὶ κακοεργίαν πρὸς τῷ νεωτερισμῷ. »
{Κακοεργία δέ ἐστι πᾶσα πρᾶξις ἄτιμος.}
| [12,35] CHAPITRE XXXV.
SUR LA RICHESSE ET LA PAUVRETÉ.
Salomon dit dans les Proverbes : « Ne me donnez ni la richesse ni la
pauvreté ; et Platon, dans le quatrième de la République: « Nous avons
encore découvert d'autres dangers contre lesquels les conservateurs
doivent à tout prix se mettre en garde, afin qu'ils ne se glissent pas a
leur insu dans l'état.
« Quels sont-ils ?
« La richesse et la pauvreté, lui dis-je, desquelles l’une engendre le
faste, l'indolence, et le penchant aux innovations, l'autre, produit la
bassesse des sentiments en outre de l'esprit de faction. »
(Cacœrgie désigne toute action déshonorante.)
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