[12,22] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΚΒʹ.
ΟΤΙ ΟΥ ΠΑΝΤΩΝ ΕΣΤΙ ΤΑΣ ΟΡΘΑΣ ΩΙΔΑΣ ΚΑΙ ΤΑ ΜΕΛΗ ΔΥΝΑΣΘΑΙ ΠΟΙΕΙΝ
ΑΛΛ´ Η ΜΟΝΟΥ ΘΕΟΥ Η ΘΕΙΟΥ ΤΙΝΟΣ ΑΝΔΡΟΣ
« Νομοθετικὸν μὲν οὖν καὶ πολιτικὸν ὑπερβαλλόντως. Ἀλλὰ δὴ ἕτερα φαῦλα ἂν
εὕροις αὐτόθι· τοῦτο δ´ οὖν τὸ περὶ μουσικὴν ἀληθές τε καὶ ἄξιον ἐννοίας,
ὅτι δυνατὸν ἄρα ἦν περὶ τῶν τοιούτων νομοθετεῖσθαι βεβαίως θαρροῦντα μέλη
τὰ τὴν ὀρθότητα φύσει παρεχόμενα. Τοῦτο δὲ θεοῦ ἢ θείου τινὸς ἂν εἴη. »
Εἰκότως ἄρα καὶ παρ´ Ἑβραίοις νενομοθέτητο μηδὲ ἄλλους ὕμνους καὶ ᾠδὰς ἐν
ταῖς θείαις διδασκαλίαις ἀποδέχεσθαι ἢ τὰς ὑπὸ τοῦ θείου πνεύματος διὰ τῶν
θείων καὶ προφητῶν ἀνδρῶν πεποιημένας τά τε τούτοις κατάλληλα μέλη τῷ
συνήθει παρ´ αὐτοῖς ᾀδόμενα τρόπῳ.
| [12,22] CHAPITRE XXII.
QU’IL N’EST PAS DONNÉ A TOUT LE MONDE DE COMPOSER D’EXCELLENTES ODES ET DE BONS POÈMES, MAIS A DIEU SEUL ET AUX HOMMES QUI PARTICIPENT A LA DIVINITÉ.
« Ce que vous dites est éminemment politique et législatif ; mais
peut-être y découvrirait-on encore quelques imperfections. Ce qui est
relatif à la musique est vrai et digne qu'on y fasse attention; savoir,
qu'il serait possible de donner une législation invariable au moyen de ces
choses, en osant publier des poèmes qui respireraient une justice
essentielle. Mais cela ne peut venir que de Dieu ou d'un homme inspiré par lui.·»
C'était donc, une mesure de sagesse que celle qui, chez les Hébreux, avait
dicté la loi, par laquelle on interdisait, dans les écoles de théologie,
d'autres hymnes ou d'autres odes que celles composées par les prophètes et
les hommes de Dieu, inspirés par l'esprit divin. Les odes inspirées par la
même pensée devaient être, chantées sur le même ton.
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