[1,8] CHAPITRE VIII.
1 Δι´ ἣν μὲν οὖν αἰτίαν ὑπεναντίως ἔχουσι τὰ περὶ τὰς ὑστέρας ἐνίοις τῶν ζῴων, καὶ ὅλως διὰ τί τοῖς μὲν κάτω τοῖς δὲ ἄνω πρὸς τῷ ὑποζώματί εἰσιν εἴρηται. Διότι δὲ τὰς μὲν ὑστέρας ἔχουσι πάντα ἐντός, τοὺς δ´ ὄρχεις τὰ μὲν ἐντὸς τὰ δ´ ἐκτός, αἴτιον τοῦ μὲν τὰς ὑστέρας ἐντὸς εἶναι πᾶσιν ὅτι ἐν ταύταις ἐστὶ τὸ γιγνόμενον ὃ δεῖται φυλακῆς καὶ σκέπης καὶ πέψεως, ὁ δ´ ἐκτὸς τοῦ σώματος τόπος εὔβλαπτος καὶ ψυχρός. Οἱ δ´ ὄρχεις τοῖς μὲν ἐκτὸς τοῖς δ´ ἐντός ** διὰ τὸ (720a) δεῖσθαι καὶ τούτους σκέπης καὶ καλύμματος πρός τε σωτηρίαν καὶ πρὸς τὴν τοῦ σπέρματος πέψιν· 2 ἀδύνατον γὰρ ἐψυγμένους καὶ πεπηγότας ἀνασπᾶσθαι καὶ προΐεσθαι τὴν γονήν. Διόπερ ὅσοις ἐν φανερῷ εἰσιν οἱ ὄρχεις ἔχουσι σκέπην δερματικὴν τὴν καλουμένην ὀσχέαν· ὅσοις δ´ ἡ τοῦ δέρματος φύσις ὑπεναντιοῦται διὰ σκληρότητα πρὸς τὸ μὴ περιληπτικὴν εἶναι μηδὲ μαλθακὴν (καὶ δερματικήν), οἷον τοῖς τ´ ἰχθυῶδες ἔχουσι τὸ δέρμα καὶ τοῖς φολιδωτόν, τούτοις δ´ ἀναγκαῖον ἐντὸς ἔχειν. 3 Διόπερ οἵ τε δελφῖνες καὶ ὅσα τῶν κητωδῶν ὄρχεις ἔχουσιν ἐντὸς ἔχουσι, καὶ τὰ ᾠοτόκα καὶ τετράποδα τῶν φολιδωτῶν. Καὶ τὸ τῶν ὀρνίθων δὲ δέρμα σκληρὸν ὥστε κατὰ μέγεθος ἀσύμμετρον εἶναι περιλαβεῖν, καὶ ταύτην αἰτίαν εἶναι πᾶσι τούτοις πρὸς ταῖς εἰρημέναις πρότερον ἐκ τῶν περὶ τὰς ὀχείας συμβαινόντων ἀναγκαίων. Διὰ τὴν αὐτὴν δ´ αἰτίαν καὶ ὁ ἐλέφας καὶ ὁ ἐχῖνος ἔχουσιν ἐντὸς τοὺς ὄρχεις· οὐδὲ γὰρ τούτοις εὐφυὲς τὸ δέρμα πρὸς τὸ χωριστὸν ἔχειν τὸ σκεπαστικὸν μόριον. 4 Κεῖνται δὲ καὶ τῇ θέσει ὑπεναντίως αἱ ὑστέραι τοῖς τε ζῳοτοκοῦσιν ἐν αὑτοῖς καὶ τοῖς ᾠοτοκοῦσι θύραζε, καὶ τούτων τοῖς τε τὰς ὑστέρας ἔχουσι κάτω καὶ τοῖς πρὸς τῷ ὑποζώματι, οἷον τοῖς ἰχθύσι πρός τε τοὺς ὄρνιθας καὶ τὰ ᾠοτόκα τῶν τετραπόδων, καὶ τοῖς κατ´ ἀμφοτέρους τοὺς τρόπους γεννῶσιν, ἐν αὑτοῖς μὲν ᾠοτοκοῦσιν εἰς δὲ τὸ φανερὸν ζῳοτοκοῦσιν. 5 Τὰ μὲν γὰρ ζῳοτοκοῦντα καὶ ἐν αὑτοῖς καὶ ἐκτὸς ἐπὶ τῆς γαστρὸς ἔχει τὰς ὑστέρας, οἷον ἄνθρωπος καὶ βοῦς καὶ κύων καὶ τἆλλα τὰ τοιαῦτα· πρὸς γὰρ τὴν τῶν ἐμβρύων σωτηρίαν καὶ αὔξησιν συμφέρει μηθὲν ἐπεῖναι βάρος ἐπὶ ταῖς ὑστέραις. Ἔστι δὲ καὶ ἕτερος ὁ πόρος δι´ οὗ ἥ τε ξηρὰ περίττωσις ἐξέρχεται καὶ δι´ οὗ ἡ ὑγρὰ τούτοις πᾶσιν. Διὸ ἔχουσιν αἰδοῖα τὰ τοιαῦτα πάντα καὶ τὰ ἄρρενα καὶ τὰ θήλεα καθ´ ἃ ἐκκρίνεται τὸ περίττωμα τὸ ὑγρὸν καὶ τοῖς μὲν ἄρρεσι τὸ σπέρμα τοῖς δὲ θήλεσι τὸ κύημα. Οὗτος δ´ ἐπάνω καὶ ἐν τοῖς προσθίοις ὑπάρχει ὁ πόρος τοῦ τῆς ξηρᾶς τροφῆς. 6 (Ὅσα δ´ ᾠοτοκεῖ μὲν ἀτελὲς δ´ ᾠόν, οἷον ὅσοι τῶν ἰχθύων ᾠοτοκοῦσιν, (720b) οὗτοι δ´ οὐχ ὑπὸ τῇ γαστρὶ ἀλλὰ πρὸς τῇ ὀσφύι ἔχουσι τὰς ὑστέρας· οὔτε γὰρ ἐμποδίζει ἡ τοῦ ᾠοῦ αὔξησις διὰ τὸ ἔξω τελειοῦσθαι καὶ προϊέναι τὸ αὐξανόμενον.) Ὅ τε πόρος ὁ αὐτός ἐστι καὶ ἐν τοῖς μὴ ἔχουσι γεννητικὸν αἰδοῖον τῷ τῆς ξηρᾶς τροφῆς, πᾶσι τοῖς ᾠοτόκοις καὶ τοῖς ἔχουσιν αὐτῶν κύστιν, οἷον ταῖς χελώναις· 7 τῆς γενέσεως γὰρ ἕνεκεν, οὐ τῆς τοῦ ὑγροῦ περιττώματος ἐκκρίσεως εἰσὶ διττοὶ οἱ πόροι· διὰ δὲ τὸ ὑγρὰν εἶναι τὴν φύσιν τοῦ σπέρματος καὶ ἡ τῆς ὑγρᾶς τροφῆς περίττωσις κεκοινώνηκε τοῦ αὐτοῦ πόρου. Δῆλον δὲ τοῦτο ἐκ τοῦ σπέρμα μὲν πάντα φέρειν τὰ ζῷα, περίττωμα δὲ μὴ πᾶσι γίγνεσθαι ὑγρόν. Ἐπεὶ οὖν δεῖ καὶ τοὺς τῶν ἀρρένων πόρους τοὺς σπερματικοὺς ἐρηρεῖσθαι καὶ μὴ πλανᾶσθαι καὶ τοῖς θήλεσι τὰς ὑστέρας, τοῦτο δ´ ἀναγκαῖον ἢ πρὸς τὰ πρόσθια τοῦ σώματος ἢ πρὸς τὰ πρανῆ συμβαίνειν, τοῖς μὲν ζῳοτόκοις διὰ τὰ ἔμβρυα ἐν τοῖς προσθίοις αἱ ὑστέραι τοῖς δ´ ᾠοτόκοις πρὸς τῇ ὀσφύι καὶ τοῖς πρανέσιν·
8 ὅσα δ´ ᾠοτοκήσαντα ἐν αὑτοῖς ζῳοτοκεῖ ἐκτός, ταῦτα δ´ ἀμφοτέρως ἔχει διὰ τὸ μετειληφέναι ἀμφοτέρων καὶ εἶναι καὶ ζῳοτόκα καὶ ᾠοτόκα· τὰ μὲν γὰρ ἄνω τῆς ὑστέρας καὶ ᾗ γίγνεται τὰ ᾠὰ ὑπὸ τὸ ὑπόζωμα πρὸς τῇ ὀσφύι ἐστὶ καὶ τοῖς πρανέσι, †προϊούσης δὲ κάτω ἐπὶ τῇ γαστρί· ταύτῃ γὰρ ζῳοτοκεῖ ἤδη. 9 Ὁ δὲ πόρος εἷς καὶ τούτοις τῆς τε ξηρᾶς περιττώσεως καὶ τῆς ὀχείας· οὐθὲν γὰρ ἔχει τούτων αἰδοῖον, καθάπερ εἴρηται πρότερον, ἀπηρτημένον. Ὁμοίως δ´ ἔχουσι καὶ οἱ τῶν ἀρρένων πόροι, καὶ τῶν ἐχόντων καὶ τῶν μὴ ἐχόντων ὄρχεις, ταῖς τῶν ᾠοτόκων ὑστέραις· πᾶσι γὰρ πρὸς τοῖς πρανέσι προσπεφύκασι καὶ κατὰ τὸν τόπον τῆς ῥάχεως· δεῖ μὲν γὰρ μὴ πλανᾶσθαι ἀλλ´ ἑδραίους εἶναι, τοιοῦτος δ´ ὁ ὄπισθεν τόπος· οὗτος γὰρ τὸ συνεχὲς παρέχει καὶ τὴν στάσιν. 10 Τοῖς μὲν οὖν ἐντὸς ἔχουσι τοὺς ὄρχεις εὐθὺς ἐρηρεισμένοι εἰσὶν (ἅμα τοῖς πόροις) καὶ τοῖς ἐκτὸς δ´ ὁμοίως· εἶτ´ ἀπαντῶσιν εἰς ἓν πρὸς τὸν τοῦ αἰδοίου τόπον. Ὁμοίως δὲ καὶ τοῖς δελφῖσιν οἱ πόροι ἔχουσιν· ἀλλὰ τοὺς ὄρχεις ἔχουσι κεκρυμμένους ὑπὸ τὸ περὶ τὴν γαστέρα κύτος.
| [1,8] CHAPITRE VIII.
1 Nous venons de dire à quelle cause tient la différence des matrices dans quelques-uns des animaux, et comment il se fait que, chez les uns, la matrice soit en bas, et que, chez les autres, elle soit en haut, sous le diaphragme. Ce qui fait que, dans tous les animaux, les matrices sont à l'intérieur, tandis que les testicules sont tantôt dehors et tantôt dedans, est tout aussi clair. Si les matrices sont toujours intérieures, c'est que l'être qui doit naître se trouve en elles, et qu'il a besoin d'être protégé et d'y avoir la chaleur qui le cuit, tandis que l'extérieur du corps est exposé à bien des dangers, et est froid. Quant aux testicules, s'ils sont tantôt dehors et tantôt dedans, (720a) c'est qu'eux aussi ils ont besoin d'être garantis et cachés, à la fois pour se conserver et pour cuire le sperme. 2 En effet, s'ils étaient froids et congelés, ils ne pourraient se relever et émettre la semence, aussi, toutes les fois que les testicules sont extérieurs, ils ont une peau qui les recouvre et qu'on appelle le scrotum. Quand la nature de la peau s'oppose à ce qu'elle puisse faire enveloppe, et toutes les fois qu'elle n'est pas souple et qu'elle est comme du cuir, ainsi qu'elle l'est chez tous les animaux qui ont la peau analogue à des écailles de poisson ou de tortue, il faut de toute nécessité que les testicules soient à l'intérieur. 3 C'est pour cela que les dauphins, et les cétacés, qui ont des testicules, les ont en dedans, ainsi que les ovipares quadrupèdes à écailles. Chez les oiseaux, la peau est dure, et elle ne saurait envelopper les testicules dans toute leur grosseur; c'est pour cela que leurs testicules sont à l'intérieur, sans parler des nécessités qu'entraîne l'accouplement, ainsi que nous venons de l'exposer un peu plus haut. C'est encore pour la même raison que l'éléphant et le hérisson ont les testicules en dedans; car, chez ces deux espèces d'animaux, la peau ne serait pas du tout propre à former une enveloppe réellement protectrice, pour l'organe qui serait isolé. 4 Les matrices ont une position toute contraire dans les vivipares qui font leurs petits en eux-mêmes, et dans les ovipares qui pondent leurs œufs au dehors. Même parmi ces derniers, la disposition n'est pas la même, selon que la matrice est en bas, ou selon qu'elle est en haut sous le diaphragme; par exemple, chez les poissons, comparativement soit aux oiseaux soit aux quadrupèdes ovipares, et comparativement aussi aux animaux qui font leurs portées sous les deux formes, produisant des œufs en eux-mêmes et des petits vivants au dehors. 5 Les animaux qui sont vivipares en eux-mêmes et en dehors, ont les matrices au bas du ventre : tels sont l'homme, le bœuf, le chien et tous les animaux de cet ordre, parce que, pour la conservation et la croissance de l'embryon, il faut qu'aucun poids ne presse la matrice. Il existe, en outre, dans tous ces animaux, un conduit spécial pour la sortie de l'excrément sec, et un autre conduit pour l'excrément liquide. Aussi, tous ces animaux, les mâles et les femelles, ont-ils des parties sexuelles ou se sécrète l'excrément liquide, le sperme chez les mâles et les menstrues chez les femelles. Ce conduit est dans la partie antérieure du corps, et plus élevé que celui qui donne issue à l'excrément de la nourriture sèche. 6 Tous les animaux qui sont ovipares et qui font des œufs imparfaits, comme en font les poissons ovipares, (720b) n'ont pas la matrice sous le ventre, mais dans l'aine. La croissance de l'œuf n'y fait point d'obstacle, puisqu'il se complète au dehors, et que le produit se développe à l'extérieur. Mais il n'y a qu'un seul et même conduit dans les animaux qui n'ont pas de verge génératrice. Ce conduit sert à l'issue des excréments secs chez tous les ovipares, et même chez ceux d'entre eux qui ont une vessie, comme en ont les tortues. 7 En effet ces doubles conduits sont constitués en vue de la génération, et non point pour l'expulsion des excréments liquides; mais comme la nature du sperme est liquide, la sécrétion de l'excrément liquide emprunte aussi ce canal. Ce qui le prouve bien, c'est que tous les animaux ont du sperme, tandis que tous n'ont pas d'excrément liquide. Mais comme il faut que, chez les mâles, les conduits spermatiques, et chez les femelles les matrices, soient solidement attachés et ne se dérangent pas en oscillant, comme ils doivent nécessairement être posés, ou sur le devant du corps ou dans la région postérieure, les matrices des vivipares sont sur le devant, en vue des embryons ; et dans les ovipares, elles sont près du croupion et par derrière.
8 Quant aux animaux qui, après avoir fait des œufs dans leur intérieur, produisent des petits vivants au dehors, leurs matrices sont organisées des deux manières, parce qu'ils participent des deux natures et qu'ils sont tout ensemble vivipares et ovipares. Les parties supérieures de la matrice et le point où naissent les œufs, se trouvent sous le diaphragme, près du croupion et du derrière ; mais dans le reste de son parcours, elle est en bas sous le ventre; car c'est là que ces animaux sont vivipares. 9 Dans ces espèces d'animaux, le canal est le même et unique pour la sortie de l'excrément sec, et pour l'accouplement. Aucun de ces animaux n'a de verge suspendue et indépendante, ainsi qu'on l'a déjà dit. Pour les mâles, qu'ils aient ou qu'ils n'aient pas de testicules, les canaux sont disposés de même que les matrices des ovipares; chez tous, ils sont surajoutés dans les parties postérieures, vers la région du rachis. Il faut en effet qu'ils ne flottent pas et qu'ils restent en place; et c'est précisément cette région postérieure qui offre la continuité et la stabilité nécessaires. 10 C'est ainsi que, chez les animaux qui ont leurs testicules en dedans, ils restent fermes à leur place, en même temps que les canaux ; et il en est de même pour les animaux qui ont les testicules à l'extérieur. En avançant, les deux canaux se confondent en un seul canal, dans les approches de la verge. Cette disposition des canaux se retrouve aussi dans les dauphins; mais leurs testicules sont cachés sous la peau du ventre.
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