HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Théognis de Mégare, Élégies (première partie)

Vers 250-299

  Vers 250-299

[1,250] ἀγλαὰ Μουσάων δῶρα ἰοστεφάνων.
251 πᾶσι δ´, ὅσοισι μέμηλε, καὶ ἐσσομένοισιν ἀοιδή
252 ἔσσηι ὁμῶς, ὄφρ´ ἂν γῆ τε καὶ ἠέλιος.
253 αὐτὰρ ἐγὼν ὀλίγης παρὰ σεῦ οὐ τυγχάνω αἰδοῦς,
254 ἀλλ´ ὥσπερ μικρὸν παῖδα λόγοις μ´ ἀπατᾶις.
255 Κάλλιστον τὸ δικαιότατον· λῶιστον δ´ ὑγιαίνειν·
256 πρᾶγμα δὲ τερπνότατον, τοῦ τις ἐρᾶι, τὸ τυχεῖν.
257 Ἵππος ἐγὼ καλὴ καὶ ἀεθλίη, ἀλλὰ κάκιστον
258 ἄνδρα φέρω, καί μοι τοῦτ´ ἀνιηρότατον.
259 πολλάκι δ´ ἠμέλλησα διαρρήξασα χαλινόν
260 φεύγεν ἀπωσαμένη τὸν κακὸν ἡνίοχον.
261 Οὔ μοι πίνεται οἶνος, ἐπεὶ παρὰ παιδὶ τερείνηι
262 ἄλλος ἀνὴρ κατέχει πολλὸν ἐμοῦ κακίων.
263 ψυχρόν μοι παρὰ τῆιδε φίλοι πίνουσι τοκῆες,
264 ὥσθ´ ἅμα θ´ ὑδρεύει καί με γοῶσα φέρει,
265 ἔνθα μέσην περὶ παῖδα λαβὼν ἀγκῶν´ ἐφίλησα
266 δειρήν, δὲ τέρεν φθέγγετ´ ἀπὸ στόματος.
267 Γνωτή τοι πενίη γε καὶ ἀλλοτρίη περ ἐοῦσα·
268 οὔτε γὰρ εἰς ἀγορὴν ἔρχεται οὔτε δίκας·
269 πάντηι γὰρ τοὔλασσον ἔχει, πάντηι δ´ ἐπίμυκτος,
270 πάντηι δ´ ἐχθρὴ ὁμῶς γίνεται, ἔνθα περ ἦι.
271 Ἴσως τοι τὰ μὲν ἄλλα θεοὶ θνητοῖς´ ἀνθρώποις
272 γῆράς τ´ οὐλόμενον καὶ νεότητ´ ἔδοσαν.
273 τῶν πάντων δὲ κάκιστον ἐν ἀνθρώποις - θανάτου τε
274 καὶ πασέων νούσων ἐστὶ πονηρότατον -
275 παῖδας ἐπεὶ θρέψαιο καὶ ἄρμενα πάντα παράσχοις,
276 χρήματα δ´ ἐγκαταθῆις πόλλ´ ἀνιηρὰ παθών,
277 τὸν πατέρ´ ἐχθαίρουσι, καταρῶνται δ´ ἀπολέσθαι
278 καὶ στυγέους´ ὥσπερ πτωχὸν ἐσερχόμενον.
279 Εἰκὸς τὸν κακὸν ἄνδρα κακῶς τὰ δίκαια νομίζειν,
280 μηδεμίαν κατόπισθ´ ἁζόμενον νέμεσιν·
281 δειλῶι γάρ τ´ ἀπάλαμνα βροτῶι πάρα πόλλ´ ἀνελέσθαι
282 πὰρ ποδός, ἡγεῖσθαί θ´ ὡς καλὰ πάντα τιθεῖ.
283 Ἀστῶν μηδενὶ πιστὸς ἐὼν πόδα τῶνδε πρόβαινε
284 μήθ´ ὅρκωι πίσυνος μήτε φιλημοσύνηι,
285 μηδ´ εἰ Ζῆν´ ἐθέληι παρέχειν βασιλῆα μέγιστον
286 ἔγγυον ἀθανάτων πιστὰ τιθεῖν ἐθέλων.
287 ἐν γάρ τοι πόλει ὧδε κακοψόγωι ἁνδάνει οὐδέν·
288 {ωσδετοσωσαιεὶ} πολλοὶ ἀνολβότεροι.
289 Νῦν δὲ τὰ τῶν ἀγαθῶν κακὰ γίνεται ἐσθλὰ κακοῖσιν
290 ἀνδρῶν· ἡγέονται δ´ ἐκτραπέλοισι νόμοις·
291 αἰδὼς μὲν γὰρ ὄλωλεν, ἀναιδείη δὲ καὶ ὕβρις
292 νικήσασα δίκην γῆν κατὰ πᾶσαν ἔχει.
293 Οὐδὲ λέων αἰεὶ κρέα δαίνυται, ἀλλά μιν ἔμπης
294 καὶ κρατερόν περ ἐόνθ´ αἱρεῖ ἀμηχανίη.
295 Κωτίλωι ἀνθρώπωι σιγᾶν χαλεπώτατον ἄχθος,
296 φθεγγόμενος δ´ ἀδαὴς οἷσι παρῆι μελετᾶι,
297 ἐχθαίρουσι δὲ πάντες· ἀναγκαίη δ´ ἐπίμειξις
298 ἀνδρὸς τοιούτου συμποσίωι τελέθει.
299 Οὐδεὶς λῆι φίλος εἶναι, ἐπὴν κακὸν ἀνδρὶ γένηται,
[1,250] mais par le glorieux bienfait des Muses couronnées de violettes. Chez tous ceux, en effet, même des générations futures, qui aimeront les vers, tu seras chanté, tant que subsisteront la terre et le soleil. Cependant je ne puis obtenir de toi quelque peu d'égards; tu m'abuses de vaines paroles, comme un enfant (237-254). Le plus beau, c'est le plus juste; rien de meilleur que de se bien porter; de plus agréable que de posséder ce qu'on aime (255-256). Je suis une cavale, belle, ardente à la course; mais celui que je porte ne vaut rien, et c'est là une dure chose. Bien souvent j'ai pensé à rompre mon frein et à fuir, après avoir précipité ce méchant conducteur (257-260). Je ne bois plus de vin, depuis que règne près de ma jeune maîtresse un autre homme, qui vaut bien moins que moi. Ses parents près d'elle boivent une onde fraîche, et elle, leur versant, ne me supporte qu'en gémissant. J'ai cependant serré dans mes bras le corps de la jeune fille, j'ai baisé son cou, tandis que sa bouche m'adressait de douces paroles (261-266). On connaît la pauvreté, bien qu'étrangère; elle n'ose venir ni sur la place ni au tribunal; partout où elle paraît, elle a le désavantage; partout elle est méprisée, partout odieuse (267-270). Les dieux ont également réparti entre les hommes mortels toutes choses, et la triste vieillesse et la jeunesse. Mais ce qu'il y a de pire pour l'homme, de plus fâcheux que la mort, que toutes les maladies, c'est après avoir nourri ses enfants, les avoir pourvus de tout le nécessaire, avoir remis en leur main le bien acquis par tant de peines, qu'ils haïssent leur père, qu'ils souhaitent sa fin, qu'ils aient en horreur sa venue, comme celle du mendiant importun (271-278). Il est naturel que le méchant outrage la justice, sans redouter dans l'avenir aucun châtiment de la part des dieux. Au méchant il est loisible de se charger de nombreux crimes dans le présent et de se figurer qu'il arrange tout pour le mieux (279-282). N'avance pas le pied par confiance dans qui que ce soit de tes concitoyens, dans son serment ni dans son amitié, quand bien même, voulant donner des gages sûrs de sa foi, il attesterait le roi des dieux, le grand Jupiter (283-286). Dans une ville si médisante rien ne plaît; mais cette foule est trop misérable pour trouver le salut (287-288). Le mal des bons est devenu le bien des méchants, et ceux-ci gouvernent par la violence. La pudeur a péri, l'impudence et l'injure ont triomphé de la justice, et possèdent toute la terre (289-292). Le lion lui-même n'a pas toujours de la chair pour se nourrir; il peut lui arriver, malgré sa force, de se trouver dans l'impuissance (293-294). Pour un grand parleur, le silence est un accablant fardeau; mais s'il parle, c'est en ignorant, et il est lui-même bien à charge à sa compagnie. Tous le haïssent, et c'est un ennui insupportable que la société d'un tel homme dans un repas (29S-298). L'homme auquel il arrive malheur, nul, Cyrnus, ne veut plus être son ami,


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Dernière mise à jour : 3/05/2007