HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre II

Paragraphes 31

  Paragraphes 31

[2,31] Τὸν μὲν οὖν Παρμενίδην εὖ μάλα ἤδη πρεσβύτην εἶναι σφόδρα πολιὸν, καλὸν δὲ καὶ ἀγαθὸν τὴν ὄψιν, περὶ ἔτη μάλιστα πέντε καὶ ἑξήκοντα. Ταῦτα λεγέσθω μὲν καὶ περὶ τοῦ φαινομένου καὶ "ὅτι πρεσβύτης" ἀνὴρ οὗτος καὶ ὡς εὖ μάλα· τὸν γὰρ πρεσβύτην ἄχρις ἑβδομήκοντα ἐτῶν ἀφορίζονται· μάλα οὖν πρεσβύτης οὗτος, γέρων δὲ καὶ τὴν δεκάδα ταύτην παρελθὼν, καὶ ὅτι τὸ πρόσωπον κατὰ τὴν ζωὴν χαρίεις. Κάτεισι γάρ τις ἀπὸ τῆς ψυχῆς ἐν τοῖς σπουδαίοις καὶ μέχρι τοῦ σώματος εὐπρέπεια καὶ σεμνότης. Ἀλλὰ πολλῷ τελειότερόν ἐστιν ἐπ´ αὐτῆς θεωρεῖν ταῦτα τῆς ψυχῆς, οἷον ὅτι πρεσβυτικῶς μὲν εἶχε κατὰ τὸ νοῦ καὶ ἐπιστήμης εἶναι διακορής· πολιὰ γὰρ μαθήματα τὰ νοερὰ καὶ τὰ τῆς ὅλης ἀντεχόμενα φύσεως καλεῖν εἴωθεν, ὡς ἐν Τιμαίῳ δεδήλωκε νέους ἀποκαλέσας, παρ´ οἷς οὐδέν ἐστι μάθημα πολιόν. Καὶ ἄλλως τὸ "πολιὸν" οἰκεῖον ψυχαῖς αἳ κατὰ τὸ (684) ἀκρότατον αὑτῶν μετέχουσι τοῦ νοεροῦ φωτός· τὸ γὰρ μέλαν τῆς χείρονός ἐστι συστοιχίας, ὥσπερ τὸ λευκὸν τῆς κρείττονος. "Καλὴ δὲ καὶ ἀγαθὴ τὴν ὄψιν", ὡς τὸ ὄμμα αὐτῆς ἐπὶ τὸ νοητὸν ἀνατείνουσα κάλλος καὶ τὴν ἀγαθότητα τὴν πάντων ὑποστατικὴν καὶ ἧς μετέχοντα πάντα ἀγαθά ἐστιν. Ἔτι δὲ τελεώτερόν ἐστιν ἐπ´ αὐτῶν ταῦτα θεωρεῖν τῶν θεῶν κατὰ τὸ ἀνάλογον μετιόντας. Ποῦ γὰρ τὸ πρεσβυτικὸν καὶ πολιὸν οὕτως, ὡς ἐν ἐκείνοις, καὶ παρὰ τῶν θεολόγων ἐξυμνημένον ἐπὶ τῶν πατρικῶν θεῶν; ποῦ δὲ τὸ καλὸν οὕτω καὶ ἀγαθὸν, ὡς ἐν ἐκείνοις, παρ´ οἷς τὸ αὐτὸ κάλλος καὶ τὸ πρώτως ἀγαθόν; ἐπεὶ καὶ τὸ ἡνωμένως εἰρῆσθαι καλὸν κἀγαθὸν οἰκειότατόν ἐστιν ἐκείνοις, ἐν οἷς ταὐτόν ἐστιν ἓν καὶ ἀγαθόν. [2,31] § 31. « Que Parménide était déjà à ce moment là très âgé, les cheveux tout blancs, beau et digne d'aspect, à peu près de l'âge de soixante-cinq ans et même plus. » Entendons cela de l'apparence, aussi bien que les mots : très âgé ; car on étend l'expression de âgé jusqu'à soixante-dix ans. Celui-ci est donc très vieux; mais le vieillard est celui qui a dépassé cette décade. Il ajoute qu'il était agréable de visage, conséquence de sa vie, ; car chez les honnêtes gens, il descend de l'âme jusque dans le corps, une certaine beauté et une certaine dignité; mais il vaut beaucoup mieux entendre cela de l'âme elle-même, parce qu'il avait l'apparence d'un homme antique, parce qu'il était, pour ainsi dire, saturé de raison et de science ; car il a l'habitude de dire des connaissances intellectuelles et de celles qui abordent l'étude de la nature entière que ce sont sciences blanchies par les ans, comme il l'a montré dans le Timée où il appelle jeunes, les peuples chez lesquels il n'y a aucune connaissance blanchie par les années. Sous un autre point de vue, le mot blanchie, est propre aux âmes qui par leur partie la plus haute, participent de la lumière intellectuelle : car le noir est, dans le couple des contraires, le pire, le blanc, le meilleur. Belle et noble d'aspect, est l'âme, parce qu'elle tend son regard vers la beauté intelligible, vers la bonté qui donne à tout l'hypostase et de laquelle participent toutes les choses bonnes. Et c'est encore une interprétation plus parfaite d'entendre ce passage, des Dieux mêmes, en poursuivant l'analogie. Car où y a-t-il quelque chose d'aussi antique, d'aussi blanchi par le temps qu'en eux, comme cela est tant de fois répété par les Théologiens, qui appliquent le mot aux Dieux de nos ancêtres ? Où y a-t-il quelque chose d'aussi beau, d'aussi bon, qu'en eux, où se trouvent la beauté même, et l'éminemment bien. Puisque le terme g-kalokagathon, qui ne fait qu'un des deux, est particulièrement propre à eux, parce qu'en eux, le beau et le bien ne font qu'une seule et même chose


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Dernière mise à jour : 18/03/2010