HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre VI

Chapitre 4

  Chapitre 4

[6,4] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Δ'. Ἀθλητῶν ἀνδριάντες. Σώστρατος ἐπικληθεὶς Ἀκροχερσίτης, καὶ Λεοντίσκος. μὴ ἀναγραφεῖσα ὑπὸ Ἠλείων ὀλυμπιὰς τετάρτη καὶ ἑκαστοτή. Χίλωνος ἄγαλμα τοῦ Πατρέως. Ἀριστοτέλοθς ἄγαλμα του Στραγειρίτου. Ἀρχιδάμου βασιλέως Λακεδαιμονίων. Ἐργοτέλους τοῦ Κρητός.(1) Ἔχεται δὲ τοῦ Λυσάνδρου τῆς εἰκόνος Ἐφέσιός τε πύκτης, τοὺς ἐλθόντας κρατήσας τῶν παίδων, ὄνομα δέ οἱ ἦν Ἀθήναιος· καὶ Σικυώνιος Σώστρατος παγκρατιαστὴς ἀνήρ, ἐπίκλησις δὲ ἦν Ἀκροχερσίτης αὐτῷ. Παραλαμβανόμενος γὰρ ἄκρων τοῦ ἀνταγωνιζομένου τῶν χειρῶν ἔκλα, καὶ οὐ πρότερον ἀνίει, πρὶν αἴσθοιτο ἀπαγορεύσαντος. (2) Γεγόνασι δὲ αὐτῷ Νεμείων μὲν νῖκαι καὶ Ἰσθμίων ἀναμὶξ δυόδεκα, Ὀλυμπίασι δὲ καὶ Πυθοῖ, τῇ μὲν δύο, τρεῖς δὲ ἐν Ὀλυμπίᾳ. Τὴν τετάρτην δὲ Ὀλυμπιάδα ἐπὶ ταῖς ἑκατόν (πρώτην γὰρ δὴ ἐνίκησεν Σώστρατος ταύτην) οὐκ ἀναγράφουσιν οἱ Ἠλεῖοι, διότι μὴ αὐτοὶ τὸν ἀγῶνα, ἀλλὰ Πισαῖοι καὶ Ἀρκάδες ἔθεσαν ἀντ' αὐτῶν. (3) Παρὰ δὲ τὸν Σώστρατον παλαιστὴς ἀνὴρ πεποίηται Λεοντίσκος, ἐκ Σικελίας τε ὢν γένος, καὶ ἀπὸ τῆς ἐν τῷ πορθμῷ Μεσσήνης· στεφανωθῆναι δὲ ὑπό τε Ἀμφικτυόνων καὶ δὶς ὑπὸ Ἠλείων, εἶναι δὲ αὐτῷ λέγεται τὴν πάλην, καθὰ δὴ καὶ τὸ παγκράτιον τῷ Σικυωνίῳ Σωστράτῳ· καὶ γὰρ τὸν Λεοντίσκον καταβαλεῖν μὲν οὐκ ἐπίστασθαι τοὺς παλαίοντας, νικᾷν δὲ αὐτὸν κλῶντα τοὺς δακτύλους. (4) Τὸν δὲ ἀνδριάντα Πυθαγόρας ἐποίησεν Ῥηγῖνος, εἴπερ τις καὶ ἄλλος ἀγαθὸς τὰ ἐς πλαστικήν. Διδαχθῆναι δὲ παρὰ Κλεάρχῳ φασὶν αὐτόν, Ῥηγίνῳ μὲν καὶ αὐτῷ, μαθητῇ δὲ Εὐχείρου· τὸν δὲ Εὔχειρον εἶναι Κορίνθιον, φοιτῆσαι δὲ ὡς Συάδραν τε καὶ Χάρταν Σπαρτιάτας. (5) δὲ παῖς ἀναδούμενος ταινίᾳ τὴν κεφαλὴν, ἐπεισήχθω μοι καὶ οὗτος ἐς τὸν λόγον, Φειδίου τε ἕνεκα καὶ τῆς ἐς τὰ ἀγάλματα τοῦ Φειδίου σοφίας· ἐπεὶ ἄλλως γε οὐκ ἴσμεν ὅτου τὴν εἰκόνα Φειδίας ἐποίησε. Σάτυρος δὲ Ἠλεῖος Λυσιάνακτος πατρός, γένους δὲ τοῦ Ἰαμιδῶν, ἐν Νεμέᾳ πεντάκις ἐνίκησε πυκτεύων, καὶ Πυθοῖ τε δὶς καὶ δὶς ἐν Ὀλυμπίᾳ. Τέχνη δὲ Ἀθηναίου Σιλανίωνος ἀνδριάς ἐστι. Πλάστης δὲ ἄλλος τῶν Ἀττικῶν Πολυκλῆς, Σταδιέως μαθητὴς Ἀθηναίου, πεποίηκε παῖδα Ἐφέσιον παγκρατιαστήν, Ἀμύνταν Ἑλλανίκου. (6) Χίλωνι δὲ Ἀχαιῷ Πατρεῖ δύο μὲν Ὀλυμπικαὶ νῖκαι πάλης ἀνδρῶν, μία δὲ ἐγένετο ἐν Δελφοῖς, τέσσαρες δὲ ἐν Ἰσθμῷ, καὶ Νεμείων τρεῖς. Ἐτάφη δὲ ὑπὸ τοῦ κοινοῦ τῶν Ἀχαιῶν, καί οἱ καὶ τοῦ βίου συνέπεσεν ἐν πολέμῳ τὴν τελευτὴν γενέσθαι. Μαρτυρεῖ δέ μοι καὶ τὸ ἐπίγραμμα τὸ ἐν Ὀλυμπίᾳ.Μουνοπάλης νικῶ δὶς Ὀλύμπια Πύθιά τ' ἄνδρας, Τρὶς Νεμέᾳ, τετράκις δ' Ἰσθμῷ ἐν ἀγχιάλῳ, Χίλων, ὃς Πατρεύς ἦν· αὐτὰρ λαὸς Ἀχαιῶν Ἐν πολέμῳ φθίμενον θάψ' ἀρετῆς ἕνεκεν.Τὸ μὲν δὴ ἐπίγραμμα ἐπὶ τοσοῦτο ἐδήλωσεν. (7) Εἰ δὲ Λυσίππου τοῦ ποιήσαντος τὴν εἰκόνα τεκμαιρόμενον τῇ ἡλικίᾳ συμβαλέσθαι δεῖ με τὸν πόλεμον, ἔνθα Χίλων ἔπεσεν, ἤτοι ἐς Χαιρώνειαν Ἀχαιοῖς τοῖς πᾶσιν ὁμοῦ στρατεύσασθαι, ἰδίᾳ κατ' ἀρετήν τε καὶ τόλμαν Ἀχαιῶν μόνος Ἀντιπάτρου μοι καὶ Μακεδόνων ἐναντία ἀγωνίσασθαι περὶ Λάμιαν φαίνεται τὴν ἐν Θεσσαλίᾳ. (8) Ἐφεξῆς δὲ τοῦ Χίλωνος δύο ἀνάκεινται· τῷ μὲν Μολπίων ἐστὶν ὄνομα, στεφανωθῆναι δὲ τὸ ἐπίγραμμά φησιν αὐτὸν ὑπὸ Ἠλείων· τὸν δὲ ἕτερον, ὅτῳ μηδέν ἐστιν ἐπίγραμμα, μνημονεύουσιν ὡς Ἀριστοτέλης ἐστὶν ἐκ τῶν Θρᾳκίων Σταγείρων. Καὶ αὐτὸν ἤτοι μαθητὴς, καὶ στρατιωτικὸς ἀνέθηκεν ἀνὴρ, ἅτε παρὰ Ἀντιπάτρῳ καὶ πρότερον ἰσχύσαντα παρὰ Ἀλεξάνδρῳ. (9) Σωδάμας δὲ ἐξ Ἀσσοῦ τῆς ἐν τῇ Τρῳάδι, κειμένης δὲ ὑπὸ τῇ Ἴδῃ, πρῶτος Αἰολέων τῶν ταύτῃ, στάδιον Ὀλυμπίασιν ἐνίκησεν ἐν παισίν. Παρὰ δὲ Σωδάμαν Ἀρχίδαμος ἕστηκεν Ἀγησιλάου, Λακεδαιμονίων βασιλεύς. Πρὸ δὲ τοῦ Ἀρχιδάμου τούτου βασιλέως, εἰκόνα οὐδενὸς ἔν γε τῇ ὑπερορίᾳ Λακεδαιμονίους ἀναθέντας εὕρισκον. Ἀρχιδάμου δὲ ἄλλων τε καὶ τῆς τελευτῆς (ἐμοὶ δοκεῖν) ἕνεκα ἀνδριάντα ἐς Ὀλυμπίαν ἀπέστειλαν, ὅτι ἐν βαρβάρῳ τε ἐπέλαβεν αὐτὸν τὸ χρεὼν, καὶ βασιλέων μόνος τῶν ἐν Σπάρτῃ δῆλός ἐστιν ἁμαρτὼν τάφου. (10) Ταῦτα μὲν δὴ καὶ ἐν τοῖς Σπαρτιατικοῖς λόγοις ἐς πλέον ἡμῖν δεδήλωται. Εὐάνθει δὲ Κυζικηνῷ γεγόνασι πυγμῆς νῖκαι, μία μὲν ἐν ἀνδράσιν Ὀλυμπική, Νεμείων δὲ ἐν παισὶ καὶ Ἰσθμίων. Πεποίηται δὲ παρὰ τὸν Εὐάνθην ἀνήρ τε ἱπποτρόφος καὶ τὸ ἅρμα, ἀναβεβηκυῖα δὲ ἐπὶ τὸ ἅρμα παῖς παρθένος. Ὄνομα μὲν Λάμπος τῷ ἀνδρί, πατρὶς δὲ ἦν αὐτῷ νεωτάτη τῶν ἐν Μακεδονίᾳ πόλεων, καλουμένη δὲ ἀπὸ τοῦ οἰκιστοῦ Φιλίππου τοῦ Ἀμύντου. (11) Κυνίσκῳ δὲ τῷ ἐκ Μαντινείας πύκτῃ παιδὶ ἐποίησε Πολύκλειτος τὴν εἰκόνα. Ἐργοτέλης δὲ Φιλάνορος δολίχου δύο ἐν Ὀλυμπίᾳ νίκας, τοσαύτας δὲ ἄλλας Πυθοῖ καὶ ἐν Ἰσθμῷ τε καὶ Νεμείων ἀνῃρημένος, οὐχ Ἱμεραῖος εἶναι τὸ ἐξ ἀρχῆς, καθάπερ γε τὸ ἐπίγραμμα τὸ ἐπ' αὐτῷ φησι, Κρὴς δὲ εἶναι λέγεται Κνώσσιος· ἐκπεσὼν δὲ ὑπὸ στασιωτῶν ἐκ Κνωσσοῦ, καὶ ἐς Ἱμέραν ἀφικόμενος πολιτείας τετύχε· καὶ πολλὰ εὕρετο ἄλλα ἐς τιμήν. Ἔμελλεν οὖν ὡς τὸ εἰκὸς Ἱμεραῖος ἐν τοῖς ἀγῶσιν ἀναγορευθήσεσθαι. [6,4] CHAPITRE IV. Statues d'Athlètes. Sostrate surnommé Acrochersite, et Lédontiscus. Les Éléens ne comptent point la cent quatrième olympiade. Statue de Chilon de Patras. Celle d'Aristote de Stagire. Celle d'Archidamus roi des Lacédémoniens. Celle d'Ergotélès de l'île de Crète. Auprès de la statue de Lysandre est celle d'un Éphésien nommé Athénée, qui fut vainqueur au pugilat parmi les enfants; ensuite vient celle de Sostrate, pancratiaste Sicyonien, qu'on avait surnommé Acrochersite, parce que prenant l'extrémité des mains de ses antagonistes, il les serrait si fort qu'il les obligeait à s'avouer vaincus. Il remporta douze fois le prix, tant aux jeux néméens qu'aux jeux isthmiques, trois fois à Olympie et deux fois à Pythos. Les Éléens n'ont pas écrit sur leurs registres la cent quatrième olympiade, qui fut celle où Sostrate remporta sa première victoire, parce que les jeux ne furent point célébrés par eux, mais par les Pisaeens et les Arcadiens qui s'étaient emparés d'Olympie. Près de la statue de Sostrate est celle d'un lutteur nommé Léontiscus; il était Sicilien d'origine, né à Messène sur le Détroit, il fut couronné par les Amphictyons de Delphes et par les Éléens. On dit qu'il employait à la lutte le même moyen que Sostrate le Sicyonien au pancrace; qu'il ne savait pas terrasser ceux avec qui il luttait, et qu'il leur faisait céder la victoire en leur serrant les doigts. Sa statue est de Pythagore de Rhégium, l'un des meilleurs sculpteurs connus, élève de Cléarque, qui était aussi lui- même de Rhégium, et qui avait eu pour maître Euchirus de Corinthe; ce dernier avait appris son art de Syadras et de Chartas, Spartiates. Je ne dois pas oublier un jeune garçon dont la tête est ceinte de bandelettes, ne fut-ce qu'à cause de Phidias et de sa supériorité dans l'art de la sculpture ; du reste nous ne savons pas qui il a voulu représenter. Satyras, fils de Lysianax et de la famille des Iamides, remporta cinq victoires au pugilat dans les jeux néméens, deux à Pythos et deux à Olympie : sa statue est l'ouvrage de Silamon. Un autre sculpteur Athénien, nommé Polyclès, élève de Stadieus, aussi Athénien, a fait la statue d'Amyntas, fils d'Hellanicus, Éphésien, et pancratiaste parmi les enfants. Chilon, Achéen de Patras, remporta à la lutte deux victoires à Olympie, une à Delphes, quatre dans l'Isthme et trois à Némée : il perdit la vie dans une bataille, et les Achéens lui donnèrent la sépulture aux dépens de l'état; j'en ai pour preuve l'inscription suivante qu'on voit à Olympie : Chilon de Patras a vaincu ses antagonistes à la lutte, deux fois à Olympie et à Pytlios, trois fois à Némée, et quatre fois dans l'Isthme; il perdit la vie à la guerre, et mérita par sa valeur que le peuple Achéen lui fit donner la sépulture. C'est-là tout ce que porte l'inscription. Comme sa statue est de Lysippe, on peut conjecturer que la bataille où Chilon perdit la vie est celle de Chéronée, à laquelle il put se trouver avec tous ses concitoyens; ou peut- être fut-il entraîné par sa valeur et son audace à aller seul de tous les Achéens combattre à Lamie dans la Thessalie contre Antipater et les Macédoniens. Les deux statues qu'on voit après celle de Chilon sont celles d'un nominé Molpion, qui fut couronné par les Éléens, à ce que porte l'inscription ; l'autre qui n'a pas d'inscription représente, à ce qu'on dit, Aristote de Stagire, ville de Thrace : elle lui a été érigée ou par quelqu'un de ses disciples ou par quelque militaire, car Aristote eut beaucoup de crédit sur Antipater, et il en avait eu auparavant beaucoup sur Alexandre. Sodamas, dont la statue se présente ensuite, était d'Assos, ville de la Troade, située au pied du mont Ida; il fut le premier Éolien de cette contrée qui remporta à Olympie le prix de la course du stade parmi les enfants. Auprès de sa statue est celle d'Archidamus, fils d'Agésilas et roi des Lacédémoniens ; il est le premier, que je sache, à qui les Lacédémoniens aient érigé une statue hors de leur pays. Ils envoyèrent cette statue à Olympie, entre autres raisons, à ce que je crois, à cause de sa mort, parce qu'ayant perdu la vie dans un pays barbare, il était le seul roi de Sparte qui eut été privé des honneurs du tombeau; c'est, au reste, ce que j'ai expliqué plus au long dans l'endroit où je parle des rois de Sparte. Évanthe de Cyzique, qui vient après, a remporté trois victoires au pugilat, une à Olympie, parmi les hommes faits, et parmi les enfants une à Némée et une dans l'Isthme. Il y a auprès de la statue d'Évanthe celle d'un homme qui entretenait des chevaux pour les courses, et un char sur lequel est montée une jeune fille; cet homme se nommait Lampus, et il avait pour patrie la ville qui a été fondée la dernière dans la Macédoine, celle qui a pris le nom de Philippe, fils d'Amyntas, son fondateur. C'est Polyclète qui a fait la statue de Cyniscus de Mantinée, qui remporta parmi les enfants le prix du pugilat. Ergotélès, fils de Philénor, qui remporta à Olympie deux victoires de la course du dolichus, et autant dans chacun des autres jeux de Pythos, de l'Isthme et de Némée, n'était point natif d'Himère, comme le porte l'inscription pli est sur sa statue, mais de Gnosse, dans l'île de Crète ; chassé de cette ville par une faction, il se retira à Himère, où on lui accorda les droits de citoyen; on lui décerna aussi beaucoup d'autres honneurs : il était donc naturel qu'il se fit proclamer Himéréen dans les jeux publics.


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Dernière mise à jour : 23/11/2006