HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre I

Chapitre 39

  Chapitre 39

[1,39] (1) ἑτέρα δὲ ὁδὸς ἐξ Ἐλευσῖνος πρὸς Μέγαρα ἄγει· ταύτην ἐρχομένοις τὴν ὁδὸν φρέαρ ἐστὶν Ἄνθιον καλούμενον. ἐποίησε δὲ Πάμφως ἐπὶ τούτῳ τῷ φρέατι καθῆσθαι Δήμητρα μετὰ τὴν ἁρπαγὴν τῆς παιδὸς γραῒ εἰκασμένην· ἐντεῦθεν δὲ αὐτὴν ἅτε γυναῖκα Ἀργείαν ὑπὸ τῶν θυγατέρων τῶν Κελεοῦ κομισθῆναι παρὰ τὴν μητέρα καί οἱ τὴν Μετάνειραν οὕτω πιστεῦσαι τοῦ παιδὸς τὴν ἀνατροφήν. (2) ὀλίγῳ δὲ ἀπωτέρω τοῦ φρέατος ἱερὸν Μετανείρας ἐστὶ καὶ μεταὐτὸ τάφοι τῶν ἐπὶ Θήβας. Κρέων γάρ, ὃς ἐδυνάστευε τότε ἐν Θήβαις Λαοδάμαντα ἐπιτροπεύων τὸν Ἐτεοκλέους, οὐ παρῆκε τοῖς προσήκουσιν ἀνελομένοις θάψαι· ἱκετεύσαντος δὲ Ἀδράστου Θησέα καὶ μάχης Ἀθηναίων γενομένης πρὸς Βοιωτούς, Θησεὺς ὡς ἐκράτησε τῇ μάχῃ κομίσας ἐς τὴν Ἐλευσινίαν τοὺς νεκροὺς ἐνταῦθα ἔθαψε. Θηβαῖοι δὲ τὴν ἀναίρεσιν τῶν νεκρῶν λέγουσιν ἐθελονταὶ δοῦναι καὶ συνάψαι μάχην οὔ φασι. (3) - μετὰ δὲ τῶν Ἀργείων τοὺς τάφους ἐστὶν Ἀλόπης μνῆμα, ἣν τεκοῦσαν Ἱπποθόωντα ἐκ Ποσειδῶνος ἀποθανεῖν ἐνταῦθά φασιν ὑπὸ τοῦ πατρὸς Κερκυόνος. εἶναι δὲ Κερκυὼν λέγεται καὶ τὰ ἄλλα ἄδικος ἐς τοὺς ξένους καὶ παλαίειν οὐ βουλομένοις· καὶ τόπος οὗτος παλαίστρα καὶ ἐς ἐμὲ ἐκαλεῖτο Κερκυόνος, ὀλίγον τοῦ τάφου τῆς Ἀλόπης ἀπέχων. λέγεται δὲ Κερκυὼν τοὺς καταστάντας ἐς πάλην διαφθεῖραι πλὴν Θησέως, Θησεὺς δὲ κατεπάλαισεν αὐτὸν σοφίᾳ τὸ πλέον· παλαιστικὴν γὰρ τέχνην εὗρε Θησεὺς πρῶτος καὶ πάλης κατέστη ὕστερον ἀπἐκείνου διδασκαλία· πρότερον <δὲ> ἐχρῶντο μεγέθει μόνον καὶ ῥώμῃ πρὸς τὰς πάλας. τοσαῦτα κατὰ γνώμην τὴν ἐμὴν Ἀθηναίοις γνωριμώτατα ἦν ἔν τε λόγοις καὶ θεωρήμασιν, ἀπέκρινε δὲ ἀπὸ τῶν πολλῶν ἐξ ἀρχῆς λόγος μοι τὰ ἐς συγγραφὴν ἀνήκοντα. (4) Ἐλευσῖνι δὲ ἤδη πλησιόχωρος <> καλουμένη Μεγαρίς· τῆς Ἀθηναίων ἦν καὶ αὕτη τὸ ἀρχαῖον, Πύλα τοῦ βασιλέως καταλιπόντος Πανδίονι. μαρτύρια δέ μοι τάφος τε Πανδίονος ἐν τῇ γῇ καὶ Νῖσος Αἰγεῖ μὲν πρεσβυτάτῳ τοῦ παντὸς γένους παραχωρήσας Ἀθηναίων ἄρχειν, αὐτὸς δὲ Μεγάρων καὶ τῆς ἄχρι Κορίνθου βασιλεύειν ἀξιωθείς· Νίσαιά τε ἔτι καὶ νῦν Μεγαρεῦσιν ἐπίνειον ἀπαὐτοῦ καλεῖται. Κόδρου δὲ ὕστερον βασιλεύοντος στρατεύουσιν ἐπἈθήνας Πελοποννήσιοι· καὶ ὡς οὐδὲν ἀποδειξάμενοι λαμπρὸν ἐκομίζοντο ὀπίσω, Μέγαρα Ἀθηναίων ἑλόντες Κορινθίων καὶ τῶν ἄλλων συμμάχων τοῖς ἐθέλουσιν ἔδωκαν οἰκῆσαι. (5) Μεγαρεῖς μὲν οὕτως ἔθη καὶ φωνὴν μεταβαλόντες Δωριεῖς γεγόνασι, κληθῆναι δὲ οὕτω τὴν πόλιν φασὶν ἐπὶ Καρὸς τοῦ Φορωνέως ἐν τῇ γῇ ταύτῃ βασιλεύοντος· τότε πρῶτον λέγουσιν ἱερὰ γενέσθαι Δήμητρος αὐτοῖς, τότε ἀνθρώπους ὀνομάσαι Μέγαρα. οὕτω μὲν αὐτοὶ περὶ σφῶν Μεγαρεῖς λέγουσι· Βοιωτοὶ δὲ ἐν Ὀγχηστῷ Μεγαρέα τὸν Ποσειδῶνος οἰκοῦντα ἀφικέσθαι στρατιᾷ Βοιωτῶν φασι Νίσῳ τὸν πρὸς Μίνω πόλεμον συνδιοίσοντα, πεσόντα δὲ αὐτὸν ἐν τῇ μάχῃ ταφῆναί τε αὐτοῦ καὶ τῇ πόλει Μέγαρα ὄνομα ἀπὸ τούτου γενέσθαι, πρότερον Νίσᾳ καλουμένῃ. (6) δωδεκάτῃ δὲ ὕστερον μετὰ Κᾶρα τὸν Φορωνέως γενεᾷ λέγουσιν οἱ Μεγαρεῖς Λέλεγα ἀφικόμενον ἐξ Αἰγύπτου βασιλεῦσαι καὶ τοὺς ἀνθρώπους κληθῆναι Λέλεγας ἐπὶ τῆς ἀρχῆς αὐτοῦ· Κλήσωνος δὲ τοῦ Λέλεγος γενέσθαι Πύλαν, τοῦ Πύλα <δὲ> Σκίρωνα· <τοῦτον> συνοικῆσαι Πανδίονος θυγατρί, καὶ ὕστερον Νίσῳ τῷ Πανδίονος ἐς ἀμφισβήτησιν ἐλθεῖν περὶ τῆς ἀρχῆς Σκίρωνα καί σφισιν Αἰακὸν δικάσαι, βασιλείαν μὲν διδόντα Νίσῳ καὶ τοῖς ἀπογόνοις, Σκίρωνι δὲ ἡγεμονίαν εἶναι πολέμου. Μεγαρέα δὲ τὸν Ποσειδῶνος θυγατρὶ Νίσου συνοικήσαντα Ἰφινόῃ διαδέξασθαι τὴν τοῦ Νίσου φασὶν ἀρχήν· τὸν δὲ Κρητικὸν πόλεμον καὶ τὴν ἐπὶ Νίσου βασιλεύοντος ἅλωσιν τῆς πόλεως οὐκ ἐθέλουσιν εἰδέναι. [1,39] CHAPITRE XXXIX. Le Puits Anthius. Méganire. Tombeaux des Argiens. Cercyon. Rois des Mégaréens. En prenant la route qui conduit d'Éleusis à Mégare, vous trouvez d'abord le puits Anthius. Pamphus dit dans ses vers que Cérès (Déméter), après l'enlèvement de sa fille, se métamorphosa en vieille femme, et s'assit sur ce puits ; les filles de Céléus la prenant pour une Argienne, l'emmenèrent de là chez Méganire leur mère, qui lui donna son fils à élever. Un peu plus loin est le temple de Méganire, et ensuite les tombeaux de ceux qui furent tués devant Thèbes. Créon, qui gouvernait alors comme tuteur de Laodamas, fils d'Étéocle, n'ayant pas voulu permettre à leurs proches d'enlever ces corps pour leur donner la sépulture, Adraste implora le secours de Thésée ; un combat s'étant livré entre les Béotiens et les Athéniens, Thésée remporta la victoire, et apporta les corps de ces héros à Éleusis où il les fit enterrer. Les Thébains disent que ces corps furent enlevés de leur consentement, et qu'il n'y eut point de combat. Le tombeau d'Alopé vient après celui des Argiens. On dit qu'après avoir donné le jour à Hippothoon, qu'elle avait eu de Neptune (Poséidon), elle fut tuée vers cet endroit par Cercyon son père. On ajoute que Cercyon était en général très cruel envers les étrangers, même ceux qui ne voulaient pas lutter avec lui, et l'on montre encore à peu de distance du tombeau de sa fille, un endroit nommé la palestre de Cercyon. Il avait tué, dit-on, tous ceux qui s'étaient mesurés avec lui, mais Thésée le vainquit, plutôt par adresse qu'autrement. Ce héros est en effet le premier qui ait réduit la lutte en art et il y en a toujours eu des écoles depuis lui. Avant ce temps-là, les lutteurs ne faisaient usage que de leur force et de l'avantage que leur taille pouvait leur donner. Voilà, suivant moi, ce qu'on montre et ce qu'on raconte de plus remarquable à Athènes. J'ai eu soin, dès le commencement de cet ouvrage, de choisir parmi un grand nombre d'objets, ceux qui méritaient de trouver place dans cette description. La Mégaride, qui est aussi limitrophe d'Éleusis, appartenait elle-même anciennement aux Athéniens. Pylas, qui en était roi, l'ayant laissée à Pandion. J'en citerai pour preuve le tombeau de Pandion qu'on voit dans la Mégaride, et la convention par laquelle Nisus céda le trône d'Athènes à Égée, l'aîné de toute la famille, et fut lui-même nommé roi de Mégare, et de tout le pays jusqu'à la Corinthie ; c'est de lui que le port des Mégaréens a pris le nom de Nisée, qu'il porte encore maintenant. Dans la suite des temps, les Péloponnésiens, qui, après leur expédition contre l'Attique, sous le règne de Codrus, retournaient dans leur pays sans avoir rien fait de remarquable, prirent Mégare qu'ils donnèrent à ceux des Corinthiens et de leurs autres alliés qui voulurent s'y établir. Les Mégaréens changèrent alors de coutumes et de langage, et devinrent Doriens. Ils disent que Car, fils de Phoronée, était roi du pays lorsque leur ville prit le nom de Mégare, et lorsqu'on y bâtit pour la première fois des temples de Cérès (Déméter), qui furent nommés Mégara. Les Béotiens de leur côté, racontent que Mégaréus, fils de Neptune (Poséidon), qui demeurait à Oncheste, étant venu avec une armée de Béotiens au secours de Nisus, alors en guerre avec Minos, fut tué dans le combat et enterré dans la ville qui prit son nom au lieu de celui de Nisa qu'elle portait auparavant. Les Mégaréens ajoutent que, douze générations après Car, fils de Phoronée, Lélex venu de l'Égypte fut roi du pays, et que les habitants prirent sous son règne le nom de Léléges. Cléson, fils de Lélex, fut père de Pylas ; Sciron, fils de ce dernier épousa la fille de Pandion, après la mort duquel il disputa la couronne à Nisus, son fils. Ils prirent pour juge Éaque, qui donna la couronne à Nisus et à ses descendants, et le commandement des armées à Sciron. Ils disent enfin, que Mégaréus, fils de Neptune (Poséidon), ayant épousé Iphinoé, fille de Nisus, monta sur le trône après lui, mais ils ne veulent convenir, ni de la guerre avec les Crétois, ni de la prise de leur ville sous le règne de Nisus.


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Dernière mise à jour : 30/11/2006