HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre IV

Chapitre 35

  Chapitre 35

[4,35] Καὶ ὅρα ἐντυγχάνων τῇ Κέλσου γραφῇ εἰ μὴ ταῦτ´ αἰνίττεται τὸ καὶ ἐπεχείρησαν γενεαλογῆσαι αὑτοὺς ἀπὸ πρώτης σπορᾶς γοήτων καὶ πλάνων ἀνθρώπων, ἀμυδρὰς καὶ ἀμφιβόλους φωνὰς ἐν σκότῳ που κρυφίους ἐπιμαρτυρόμενοι. Κρύφια γὰρ καὶ οὐκ ἐν φωτὶ καὶ γνώσει πολλῶν ἐστι τὰ ὀνόματα ταῦτα, καθ´ ἡμᾶς μὲν οὐκ ἀμφίβολα, κἂν ὑπὸ τῶν ἀλλοτρὶων τῆς ἡμετέρας θεοσεβείας παραλαμβάνηται· κατὰ δὲ Κέλσον, οὐ παριστάντα τὸ τῶν φωνῶν ἀμφίβολον, οὐκ οἶδ´ ὅπως παρέρριπται. Καίτοι γε ἐχρῆν αὐτόν, εἴπερ εὐγνωμόνως ἀνατρέπειν ἐβούλετο ἣν ᾠήθη ἀναισχυντότατα παρειλῆφθαι γενεαλογίαν Ἰουδαίοις αὐχοῦσι τὸν Ἀβραὰμ καὶ τοὺς ἀπ´ αὐτοῦ, ὅλα ἐκθέσθαι τὰ κατὰ τὸν τόπον καὶ πρότερον συναγορεῦσαι ἐνόμιζε πιθανότητι καὶ μετὰ τοῦτο γενναίως ἀνατρέψαι τῇ φαινομένῃ αὐτῷ ἀληθείᾳ καὶ τοῖς ὑπὲρ αὐτῆς λογίοις τὰ κατὰ τὸν τόπον. Ἀλλ´ οὔτε Κέλσος οὔτ´ ἄλλος τις δυνήσεται τὰ περὶ φύσεως ὀνομάτων εἰς δυνάμεις παραλαμβανομένων διαλαμβάνων τὸν ἀκριβῆ περὶ τούτων παραστῆσαι λόγον καὶ ἐλέγξαι, ὡς εὐκαταφρόνητοι γεγόνασιν ἄνθρωποι, ὧν καὶ αἱ ὀνομασίαι μόνον οὐ παρὰ τοῖς οἰκείοις μόνοις ἀλλὰ καὶ παρὰ τοῖς ἀλλοτρίοις δύνανται. Ἔδει δ´ αὐτὸν παραθέσθαι, πῶς ἡμεῖς μὲν τοῖς ἀμαθέσι καὶ ἀνοήτοις παρεξηγούμενοι τὰ περὶ τῶν ὀνομάτων τούτων ἀπατῶμεν, ὡς οἴεται, τοὺς ἀκούοντας, αὐτὸς δέ, αὐχῶν εἶναι μὴ ἀμαθὴς μηδὲ ἀνόητος, τὴν ἀληθῆ λέγει περὶ τούτων ἑρμηνείαν. Παρέρριψε δ´ ἐν τοῖς κατὰ τὰ ὀνόματα ταῦτα, ἀφ´ ὧν γενεαλογοῦνται Ἰουδαῖοι, ὅτι οὐδὲ πώποτ´ ἐν πολλῷ τῷ πρόσθεν χρόνῳ ἀμφισβήτησις γεγένηται περὶ τῶν τοιῶνδε ὀνομάτων, ἀλλὰ νῦν Ἰουδαῖοι πρὸς ἑτέρους τινάς, οὓς οὐκ ὠνόμασε, περὶ τούτων ἀμφισβητοῦσι. Δεικνύτω γὰρ βουλόμενος, τίνες οἱ ἐπιδικαζόμενοι καὶ κἂν πιθανότητι χρώμενοι κατὰ Ἰουδαίων πρὸς τὸ μὴ ὑγιῶς μὲν Ἰουδαίους καὶ Χριστιανοὺς τὰ περὶ τούτων ἀπαγγέλλειν, καθ´ ὧν κεῖται τὰ ὀνόματα, ἑτέρους δ´ εἶναι τοὺς τὰ σοφώτατα καὶ τὰ ἀληθέστατα περὶ τούτων διειληφότας. Ἀλλὰ πεπείσμεθα ὅτι οὐ δυνήσονται τὸ τοιοῦτον ποιῆσαί τινες, ἐναργοῦς ὄντος τοῦ τὰ ὀνόματα ἀπὸ τῆς Ἑβραίων εἰλῆφθαι διαλέκτου, παρὰ μόνοις Ἰουδαίοις εὑρισκομένης. [4,35] Que chacun juge maintenant si ce n'est pas cela que Celse a en vue, quand il dit que les Juifs, voulant faire remonter leur généalogie jusqu'aux plus anciens des fourbes et des coureurs, ils allèguent, pour y réussir, de certains mots obscurs et de signification douteuse, cachés je ne sais où, dans les ténèbres. J'avoue que ces noms sont obscurs et qu'ils ne sont pas dans la lumière à l'égard de tout le monde, étant connus et entendus de peu de personnes; mais, selon nous, la signification n'en est point douteuse, lors même qu'ils sont employés par ceux qui ne sont pas de notre créance en matière de religion. Celse, qui ne sait point voir ce qu'il y a de douteux, en parle ainsi je ne sais comment et au hasard. S'il voulait combattre de bonne foi cette généalogie, que les Juifs s'attribuent si impudemment, à son avis, lorsqu'ils se vantent d'être descendus d'Abraham et des autres patriarches, il fallait qu'après avoir mis la question dans tout son jour, il établit avant toutes choses le sentiment qu'il trouve le plus probable, et qu'ensuite il renversât courageusement leurs prétentions par la force de la vérité qu'il croit posséder, et par tout ce qu'un raisonnement solide a de plus pressant. Mais ni Celse, ni qui que soit qui entreprenne d'examiner la nature de ces noms énergiques, ne pourra jamais rendre de bonnes raisons de leur vertu, et prouver en même temps que l'on doit juger dignes de mépris des hommes qu'il ne faut que nommer, pour faire des choses étonnantes, non seulement si l'on est de leur nation, mais quand on serait même d'une autre. Il eût été bon qu'il eût fait voir encore en quoi c'est que nous expliquons faussement ces noms pour séduire, comme il se l'imagine, les ignorants et les simples qui nous écoutent; au lieu que lui qui, comme il s'en vante, n'est du nombre ni des uns ni des autres, en donne la véritable explication. Mais il se contente d'avancer, en parlant toujours des noms sur lesquels les Juifs fondent leur généalogie, qu'il n'y a jamais eu là-dessus la moindre question dans tous les siècles qui ont précédé, et que les Juifs en disputent à présent avec d'autres qu'il ne nomme point. Que quelqu'un nous apprenne donc qui sont ceux qui ont cette dispute avec les Juifs, et qui soutiennent contre eux, avec quelque couleur, qu'ils ne disent rien à propos, non plus que les chrétiens, sur les propriétés de ces noms, mais qu'il y en a d'autres qui en parlent entièrement selon la raison et selon la vérité. Nous sommes assurés que personne ne saurait rien faire de pareil, ces noms étant manifestement tirés de la langue hébraïque, qui n'est en usage qu'entre les Juifs.


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Dernière mise à jour : 25/09/2008