HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XI

Vers 750-799

  Vers 750-799

[11,750] καί νύ κεν Ἀκτορίωνε Μολίονε παῖδἀλάπαξα,
εἰ μή σφωε πατὴρ εὐρὺ κρείων ἐνοσίχθων
ἐκ πολέμου ἐσάωσε καλύψας ἠέρι πολλῇ.
ἔνθα Ζεὺς Πυλίοισι μέγα κράτος ἐγγυάλιξε·
τόφρα γὰρ οὖν ἑπόμεσθα διὰ σπιδέος πεδίοιο
755 κτείνοντές ταὐτοὺς ἀνά τἔντεα καλὰ λέγοντες,
ὄφρἐπὶ Βουπρασίου πολυπύρου βήσαμεν ἵππους
πέτρης τὨλενίης, καὶ Ἀλησίου ἔνθα κολώνη
κέκληται· ὅθεν αὖτις ἀπέτραπε λαὸν Ἀθήνη.
ἔνθἄνδρα κτείνας πύματον λίπον· αὐτὰρ Ἀχαιοὶ
760 ἂψ ἀπὸ Βουπρασίοιο Πύλονδἔχον ὠκέας ἵππους,
πάντες δεὐχετόωντο θεῶν Διὶ Νέστορί τἀνδρῶν.
ὣς ἔον, εἴ ποτἔον γε, μετἀνδράσιν. αὐτὰρ Ἀχιλλεὺς
οἶος τῆς ἀρετῆς ἀπονήσεται· τέ μιν οἴω
πολλὰ μετακλαύσεσθαι ἐπεί κἀπὸ λαὸς ὄληται.
765 πέπον μὲν σοί γε Μενοίτιος ὧδἐπέτελλεν
ἤματι τῷ ὅτε σἐκ Φθίης Ἀγαμέμνονι πέμπε,
νῶϊ δέ τἔνδον ἐόντες ἐγὼ καὶ δῖος Ὀδυσσεὺς
πάντα μάλἐν μεγάροις ἠκούομεν ὡς ἐπέτελλε.
Πηλῆος δἱκόμεσθα δόμους εὖ ναιετάοντας
770 λαὸν ἀγείροντες κατἈχαιΐδα πουλυβότειραν.
ἔνθα δἔπειθἥρωα Μενοίτιον εὕρομεν ἔνδον
ἠδὲ σέ, πὰρ δἈχιλῆα· γέρων δἱππηλάτα Πηλεὺς
πίονα μηρία καῖε βοὸς Διὶ τερπικεραύνῳ
αὐλῆς ἐν χόρτῳ· ἔχε δὲ χρύσειον ἄλεισον
775 σπένδων αἴθοπα οἶνον ἐπαἰθομένοις ἱεροῖσι.
σφῶϊ μὲν ἀμφὶ βοὸς ἕπετον κρέα, νῶϊ δἔπειτα
στῆμεν ἐνὶ προθύροισι· ταφὼν δἀνόρουσεν Ἀχιλλεύς,
ἐς δἄγε χειρὸς ἑλών, κατὰ δἑδριάασθαι ἄνωγε,
ξείνιά τεὖ παρέθηκεν, τε ξείνοις θέμις ἐστίν.
780 αὐτὰρ ἐπεὶ τάρπημεν ἐδητύος ἠδὲ ποτῆτος,
ἦρχον ἐγὼ μύθοιο κελεύων ὔμμἅμἕπεσθαι·
σφὼ δὲ μάλἠθέλετον, τὼ δἄμφω πόλλἐπέτελλον.
Πηλεὺς μὲν παιδὶ γέρων ἐπέτελλἈχιλῆϊ
αἰὲν ἀριστεύειν καὶ ὑπείροχον ἔμμεναι ἄλλων·
785 σοὶ δαὖθὧδἐπέτελλε Μενοίτιος Ἄκτορος υἱός·
τέκνον ἐμὸν γενεῇ μὲν ὑπέρτερός ἐστιν Ἀχιλλεύς,
πρεσβύτερος δὲ σύ ἐσσι· βίῃ δ γε πολλὸν ἀμείνων.
ἀλλεὖ οἱ φάσθαι πυκινὸν ἔπος ἠδὑποθέσθαι
καί οἱ σημαίνειν· δὲ πείσεται εἰς ἀγαθόν περ.
790 ὣς ἐπέτελλ γέρων, σὺ δὲ λήθεαι· ἀλλἔτι καὶ νῦν
ταῦτεἴποις Ἀχιλῆϊ δαΐφρονι αἴ κε πίθηται.
τίς δοἶδεἴ κέν οἱ σὺν δαίμονι θυμὸν ὀρίναις
παρειπών; ἀγαθὴ δὲ παραίφασίς ἐστιν ἑταίρου.
εἰ δέ τινα φρεσὶν ᾗσι θεοπροπίην ἀλεείνει
795 καί τινά οἱ πὰρ Ζηνὸς ἐπέφραδε πότνια μήτηρ,
ἀλλὰ σέ περ προέτω, ἅμα δἄλλος λαὸς ἑπέσθω
Μυρμιδόνων, αἴ κέν τι φόως Δαναοῖσι γένηαι·
καί τοι τεύχεα καλὰ δότω πόλεμον δὲ φέρεσθαι,
αἴ κέ σε τῷ εἴσκοντες ἀπόσχωνται πολέμοιο
[11,750] j'aurais anéanti les deux Moliones, fils d'Actor, tout
enfants, si leur Père au pouvoir étendu, qui ébranle la
terre, ne les avait sauvés du combat, les voilant d'un nuage épais.
« Alors Zeus donna aux Pyliens un grand triomphe.
Nous poursuivîmes l'ennemi à travers la vaste plaine,
tuant les hommes et récoltant leurs belles armes, jusqu'au
moment où, à Bouprasion, fertile en blé, nous
amenâmes nos chevaux, au rocher d'Olénia, et à la colline
dite d'Aleisios. De là, Athénè ramena en arrière les
troupes; là, ayant tué un ennemi, le dernier, je le laissai.
Et les Achéens, quittant Bouprasion, dirigèrent vers
Pylos leurs chevaux rapides; et tous rendaient grâces,
parmi les dieux, à Zeus, et à Nestor parmi les hommes.
Tel j'étais, si jamais je fus ainsi, entre les hommes. Achille,
lui, profitera tout seul de sa valeur; mais je crois bien
qu'il pleurera beaucoup, quand les troupes auront péri.
« Mon bon ami, voici ce qu'à toi-même Ménoetios recommanda,
le jour où, de Phthie, il t'envoya à Agamemnon.
Étant tous deux dans le palais, moi et le divin Ulysse,
nous entendîmes toutes ses recommandations. Nous
étions venus dans les demeures bien situées de Pélée,
parce que nous rassemblions des troupes dans l'Achaïe
féconde; nous y trouvâmes le héros Ménoetios et toi, et,
près de vous, Achille. Le vieil écuyer Pélée brûlait les
cuisses grasses d'un boeuf, en l'honneur de Zeus foudroyant,
dans l'enceinte de la cour. Il tenait un vase d'or ciselé, et
versait un vin flamboyant sur les offrandes enflammées.
Vous deux, vous apprêtiez les chairs du boeuf; nous
deux, nous étions debout à l'entrée. Étonné, vers nous
accourut Achille; il nous fit entrer, nous prenant la main,
nous invita à nous asseoir, et nous présenta les cadeaux
d'hospitalité convenables, ceux qu'il est prescrit d'offrir aux hôtes.
«Une fois rassasiés de mets et de boisson, le premier je
parlai, et vous invitai à nous suivre. Tous deux, vous le
désiriez fort, et vos deux pères vous firent mainte recommandation.
Le vieux Pélée recommanda à son fils Achille
de se distinguer toujours, et de l'emporter sur les autres;
pour toi, voici les recommandations de Ménoetios, fils
d'Actor : « Mon enfant, par la naissance, Achille est plus
grand que toi, mais tu es plus âgé. Par la force, il t'est
bien supérieur. Mais tiens-lui des raisonnements serrés,
conseille-le, avertis-le : il t'obéira, pour le bien, certainement. »
Voilà les recommandations du vieillard; tu les
a oubliées. Cependant, aujourd'hui encore, puisses-tu
parler ainsi à l'ardent Achille, pour voir s'il te suivra.
Qui sait si, une divinité aidant, tu n'ébranlerais pas son
coeur, en changeant ses idées par tes paroles? Ils dissuadent
bien, les conseils d'un ami. Et si son âme cherche à
éviter l'accomplissement d'un oracle, si, de la part de Zeus,
sa mère vénérable lui en a révélé un, toi, au moins, qu'il
t'envoie; que, lui excepté, toutes ses troupes te suivent,
les Myrmidons, afin de voir si tu seras la lueur du salut
pour les Danaens; qu'il te donne ses belles armes à porter
au combat, pour voir si, te prenant pour lui, se retireront
de la bataille les Troyens,


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 13/03/2006