[7,4,2] (2)<78> Τοιαύτης δ' ἀποβάσης καὶ ταύτης τῆς μάχης ἔδοξε Δαυίδῃ συμβουλευσαμένῳ
μετὰ τῶν γερόντων καὶ ἡγεμόνων καὶ χιλιάρχων μεταπέμψασθαι τῶν ὁμοφύλων ἐξ
ἁπάσης τῆς χώρας πρὸς αὑτὸν τοὺς ἐν ἀκμῇ τῆς ἡλικίας, ἔπειτα τοὺς ἱερεῖς καὶ
Ληουίτας <καὶ> πορευθέντας εἰς Καριαθιάριμα μετακομίσαι τὴν τοῦ θεοῦ κιβωτὸν ἐξ
αὐτῆς εἰς Ἱεροσόλυμα καὶ θρησκεύειν ἐν αὐτῇ λοιπὸν ἔχοντας αὐτὴν θυσίαις καὶ
ταῖς ἄλλαις τιμαῖς, αἷς χαίρει τὸ θεῖον: <79> εἰ γὰρ ἔτι Σαούλου βασιλεύοντος
τοῦτ' ἔπραξαν, οὐκ ἂν δεινὸν οὐδὲν ἔπαθον. συνελθόντος οὖν τοῦ λαοῦ παντός,
καθὼς ἐβουλεύσαντο, παραγίνεται ὁ βασιλεὺς ἐπὶ τὴν κιβωτόν, ἣν βαστάξαντες ἐκ
τῆς Ἀμιναδάβου οἰκίας οἱ ἱερεῖς καὶ ἐπιθέντες ἐφ' ἅμαξαν καινὴν ἕλκειν ἀδελφοῖς
τε καὶ παισὶν ἐπέτρεψαν μετὰ τῶν βοῶν. <80> προῆγε δ' ὁ βασιλεὺς καὶ πᾶν σὺν
αὐτῷ τὸ πλῆθος ὑμνοῦντες τὸν θεὸν καὶ ᾄδοντες πᾶν εἶδος μέλους ἐπιχώριον σύν τε
ἤχῳ ποικίλῳ κρουσμάτων τε καὶ ὀρχήσεων καὶ ψαλμῶν ἔτι δὲ σάλπιγγος καὶ κυμβάλων
κατάγοντες τὴν κιβωτὸν εἰς Ἱεροσόλυμα. <81> ὡς δ' ἄχρι τῆς Χειδῶνος ἅλωνος τόπου
τινὸς οὕτω καλουμένου προῆλθον, τελευτᾷ Ὀζᾶς κατ' ὀργὴν τοῦ θεοῦ: τῶν βοῶν γὰρ
ἐπινευσάντων τὴν κιβωτὸν ἐκτείναντα τὴν χεῖρα καὶ κατασχεῖν ἐθελήσαντα, ὅτι μὴ
ὢν ἱερεὺς ἥψατο ταύτης, ἀποθανεῖν ἐποίησε. <82> καὶ ὁ μὲν βασιλεὺς καὶ ὁ λαὸς
ἐδυσφόρησαν ἐπὶ τῷ θανάτῳ τοῦ Ὀζᾶ, ὁ δὲ τόπος ἐν ᾧ ἐτελεύτησεν Ὀζᾶ διακοπὴ
καλεῖται. δείσας δ' ὁ Δαυίδης καὶ λογισάμενος, μὴ ταὐτὸ πάθῃ τῷ Ὀζᾶ δεξάμενος
τὴν κιβωτὸν παρ' αὑτὸν ἐν τῇ πόλει, ἐκείνου διότι μόνον ἐξέτεινε τὴν χεῖρα πρὸς
αὐτὴν οὕτως ἀποθανόντος, <83> οὐκ εἰσδέχεται μὲν αὐτὴν πρὸς αὑτὸν εἰς τὴν πόλιν,
ἀλλ' ἐκνεύσας εἴς τι χωρίον ἀνδρὸς δικαίου, Ὠβαδάρου ἄνομα Ληουίτου τὸ γένος,
παρ' αὐτῷ τὴν κιβωτὸν τίθησιν: ἔμεινε δ' ἐπὶ τρεῖς ὅλους μῆνας αὐτόθι καὶ τὸν
οἶκον τὸν Ὠβαδάρου ηὔξησέ τε καὶ πολλῶν αὐτῷ μετέδωκεν ἀγαθῶν. <84> ἀκούσας δὲ ὁ
βασιλεὺς ὅτι ταῦτα συμβέβηκεν Ὠβαδάρῳ καὶ ἐκ πενίας καὶ ταπεινότητος ἀθρόως
εὐδαίμων καὶ ζηλωτὸς γέγονε παρὰ πᾶσι τοῖς ὁρῶσι καὶ πυνθανομένοις τὴν οἰκίαν
αὐτοῦ, θαρσήσας ὡς οὐδενὸς κακοῦ πειρασόμενος τὴν κιβωτὸν πρὸς αὑτὸν
μετακομίζει, <85> τῶν μὲν ἱερέων βασταζόντων αὐτήν, ἑπτὰ δὲ χορῶν οὓς
διεκόσμησεν ὁ βασιλεὺς προαγόντων, αὐτοῦ δ' ἐν κινύρᾳ παίζοντος καὶ κροτοῦντος,
ὥστε καὶ τὴν γυναῖκα Μιχάλην Σαούλου δὲ θυγατέρα τοῦ πρώτου βασιλέως ἰδοῦσαν
αὐτὸν τοῦτο ποιοῦντα χλευάσαι. <86> εἰσκομίσαντες δὲ τὴν κιβωτὸν τιθέασιν ὑπὸ
τὴν σκηνήν, ἣν Δαυίδης ἔπηξεν αὐτῇ, καὶ θυσίας τελείας καὶ εἰρηνικὰς ἀνήνεγκε,
καὶ τὸν ὄχλον εἱστίασε πάντα καὶ γυναιξὶ καὶ ἀνδράσι καὶ νηπίοις διαδοὺς
κολλυρίδα ἄρτου καὶ ἐσχαρίτην καὶ λάγανον τηγανιστὸν καὶ μερίδα θύματος. καὶ τὸν
μὲν λαὸν οὕτως κατευωχήσας ἀπέπεμψεν, αὐτὸς δ' εἰς τὸν οἶκον <τὸν> αὑτοῦ
παραγίνεται.
| [7,4,2] 2. Après l’issue heureuse de ce nouveau combat, David décida, en ayant
délibéré avec les anciens, les chefs de l’armée et les chiliarques, de
mander auprès de lui de toutes les parties du territoire tous les
Israélites dans la fleur de l’âge<73>, puis d’envoyer les prêtres et les
Lévites à Kariathiarima, pour en ramener l’arche de Dieu à Jérusalem. Une
fois installée là, on célébrerait le culte autour d’elle par des
sacrifices et tous les autres hommages qui plaisent à la divinité. Si, en
effet, on en avait usé ainsi dés le règne de Saül, il ne leur serait
arrivé aucun malheur<74>. Tout le peuple s’étant donc réuni ainsi qu’on
l’avait décidé, le roi se rend près de l’arche : les prêtres l’ayant
transportée de la maison d’Aaminadab et déposée sur un chariot neuf,
permirent à ses frères et à ses fils<75> de la traîner en se joignant aux
bœufs. Le roi marchait devant, suivi de tout le peuple, récitant des
hymnes à Dieu, chantant tous les airs du pays aux sons variés des lyres,
des danses<76> et des harpes, ainsi que des trompettes et des cymbales ;
ils escortèrent ainsi l’arche à Jérusalem. Ils arrivèrent en un certain
endroit appelé l’aire de Chidon<77> ; là périt Ozas, victime du courroux
de Dieu. En effet, les bœufs avant fait pencher le char, il porta la main
sur l’arche pour la retenir, et Dieu le frappa parce qu’il avait touché
l’arche sans être prêtre<78>. Le roi et le peuple furent très attristés
par la mort d’Ozas ; l’endroit où il succomba s’appelle encore aujourd’hui
« Brèche d’Ozas<79> ». David prit peur, songeant qu’il risquait de
s’attirer le même sort qu’Ozas en recevant l’arche chez lui dans la ville,
puisque cet homme, rien que pour avoir étendu la main vers elle, avait
péri en cette sorte. Il ne la fait donc pas entrer chez lui dans la ville,
mais la détourne dans le champ d’un homme juste, nommé Obédam(os), de race
lévitique<80>, et dépose l’arche chez celui-ci. Elle y resta trois mois
entiers pendant lesquels elle fit prospérer la maison d’Obédam et le
combla de toute sorte de biens. Quand le roi apprit tout ce bonheur arrivé
à Obédam, comment, de pauvre et d’humble qu’il était auparavant, il était
tout d’un coup devenu fortuné et provoquait l’envie de tous ceux qui
voyaient sa maison et s’en informaient, il s’assura qu’il ne lui
arriverait aucun mal et fit amener l’arche dans sa demeure. Les prêtres la
transportèrent, précédés de sept chœurs équipés par le roi, qui lui-même
jouait de la cithare et frappait le sol de ses pieds, si bien que sa femme
Michal, fille du premier roi, Saül, l’ayant vu dans cette attitude, se
moqua de lui. On introduit l’arche, on la dépose sous la tente<81> que
David avait dressée pour elle ; puis il offrit des sacrifices somptueux,
immola des victimes de paix et donna à manger à tout le peuple,
distribuant aux femmes, aux hommes et aux enfants miches de pain,
brioches, beignets au miel<82> et tranches de viande. Après ce repas
offert au peuple, il le congédie et rentre lui-même dans sa demeure.
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