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[2,49] VIII. Καὶ ὁ μὲν ὥδευεν οὐδὲν ἐλλείπων δυνατῆς ἐπείξεως, ὁ δὲ
Πομπήιος πάντα τὸν χρόνον τόνδε ναῦς ἐποιεῖτο καὶ στρατὸν αἰεὶ
πλείονα καὶ χρήματα συνῆγε καὶ τὰς ἐν τῷ Ἰονίῳ Καίσαρος
τεσσαράκοντα ναῦς ἑλὼν ἐφύλασσεν αὐτοῦ τὸν διάπλουν τόν τε
στρατὸν ἐγύμναζε, συντρέχων καὶ συνιππεύων καὶ παντὸς
ἐξάρχων πόνου παρ' ἡλικίαν· ὅθεν αὐτῷ ῥᾳδίως εὔνοιά τε ἦν, καὶ
συνέθεον ἐπὶ τὰ γυμνάσια Πομπηίου πάντες ὡς ἐπὶ θέαν. Ἦν δ' ἐς
τότε Καίσαρι μὲν δέκα τέλη πεζῶν καὶ Κελτῶν ἱππέες μύριοι,
Πομπηίῳ δὲ πέντε μὲν ἐξ Ἰταλίας, μεθ' ὧν τὸν Ἰόνιον διεπεπλεύκει,
καὶ τούτοις ὅσοι συνετάσσοντο ἱππέες, ἐκ δὲ Παρθυαίων δύο, τῶν
σὺν Κράσσῳ πεπολεμηκότων τὰ ὑπόλοιπα, . . . Καί τι μέρος ἄλλο
τῶν ἐς Αἴγυπτον ἐσβαλόντων μετὰ Γαβινίου, σύμπαντα ἀνδρῶν
Ἰταλῶν ἕνδεκα τέλη καὶ ἱππέες ἀμφὶ τοὺς ἑπτακισχιλίους.
Σύμμαχοι δ' ἐξ Ἰωνίας τε καὶ Μακεδονίας καὶ Πελοποννήσου καὶ
Βοιωτίας τοξόται τε Κρῆτες καὶ σφενδονῆται Θρᾷκες καὶ ὅσοι περὶ
τὸν Πόντον βέλεσι χρῶνται, ἱππέες τέ τινες Κελτῶν καὶ ἐκ
Γαλατίας ἕτεροι τῆς ἑῴας Κομμαγηνοί τε ὑπ' Ἀντιόχου πεμφθέντες
καὶ Κίλικες καὶ Καππαδόκαι καὶ ἐκ τῆς βραχυτέρας Ἀρμενίας τινὲς
καὶ Παμφύλιοι καὶ Πισίδαι. Ὧν οὐχ ἅπασιν ἐς μάχας, ἀλλ' ἐς
φρούρια καὶ ταφρείας καὶ τὴν ἄλλην τοῦ Ἰταλικοῦ στρατοῦ χρῆσθαι
διενοεῖτο, ἵνα μηδένα τῶν Ἰταλῶν τοῦ πολέμου περισπῴη. Καὶ τάδε
μὲν ἦν αὐτῷ τὰ πεζά, νῆες δὲ μακραὶ μὲν ἐντελεῖς τοῖς πληρώμασιν
ἑξακόσιαι, καὶ τούτων ἐς ἑκατὸν Ῥωμαίων ἐπιβατῶν, αἳ καὶ
μάλιστα προύχειν ἐδόκουν, πολὺ δὲ ὁλκάδων καὶ σκευοφόρων ἄλλο
πλῆθος. Ναύαρχοί τε πολλοὶ κατὰ μέρη, καὶ ἐπ' αὐτοῖς Μᾶρκος
Βύβλος.
| [2,49] Or, tandis que César avançait sans rien négliger de
ce qui pouvait accélérer son allure, Pompée, pendant
tout ce temps, se faisait construire des navires,
rassemblait toujours plus de soldats et d'argent, et après
s'être emparé des quarante navires laissés par César
dans l'Adriatique, il organisait la surveillance pour
empêcher celui-ci d'effectuer la traversée, il entraînait
son armée, participant aux exercices à pied aussi bien
qu'à cheval, et s'y montrait le plus endurant, en dépit de
son âge. Par là, il se gagna facilement les coeurs, et tout
le monde se précipitait aux séances d'entraînement de
Pompée comme à un spectacle. Pour lors, César
possédait dix légions d'infanterie et dix mille cavaliers
gaulois, Pompée, cinq légions venues d'Italie, avec
lesquelles il avait traversé l'Adriatique, et tous les
cavaliers qui leur étaient associés, deux venues de
Parthie, restes de celles qui avaient fait campagne avec
Crassus, <...> et quelque autre partie des soldats qui
avaient envahi l'Égypte avec Gabinius, en tout onze
légions d'Italiens et environ sept mille cavaliers, et en
plus, des auxiliaires d'Ionie, de Macédoine, du
Péloponnèse et de Béotie, des archers crétois, des
frondeurs thraces, des lanceurs de javelines de toute la
région du Pont, quelques cavaliers gaulois et d'autres
venus de Galatie orientale, des Commagènes envoyés
par Antiochus, des Ciliciens, des Cappadociens,
quelques troupes de la Petite Arménie, des Pamphyliens
et des Pisidiens n'avait pas l'intention de les employer
tous au combats, mais plutôt aux gardes, à la confection
des retranchements, et à d'autres tâches au service de
l'armée italienne, pour ne soustraire aucun Italien aux
tâches guerrières. Telle était la situation de l'infanterie. Il
disposait également de six cents bateaux longs avec
matériel et équipages, dont une centaine, remplis de
matelots romains, étaient considérés comme très
supérieurs, et encore un grand nombre de bateaux de
commerce et de transport. De nombreux commandants
en dirigeaient les sections, et ils étaient coiffés par
Marcus Bibulus.
| [2,50] Ὡς δέ οἱ πάντα ἦν ἕτοιμα, συναγαγὼν ὅσοι τε ἦσαν ἀπὸ τῆς
βουλῆς καὶ ἀπὸ τῶν καλουμένων ἱππέων καὶ τὸν στρατὸν ἅπαντα
ἐς ἐπήκοον, ἔλεξεν ὧδε· « Καὶ Ἀθηναῖοι τὴν πόλιν ἐξέλιπον, ὦ
ἄνδρες, ὑπὲρ ἐλευθερίας τοῖς ἐπιοῦσι πολεμοῦντες, οὐ τὰ οἰκήματα
πόλιν, ἀλλὰ τοὺς ἄνδρας εἶναι νομίζοντες· καὶ τόδε πράξαντες
ὀξέως αὐτὴν ἀνέλαβόν τε καὶ εὐκλεεστέραν ἀπέφηναν· καὶ ἡμῶν
αὐτῶν οἱ πρόγονοι Κελτῶν ἐπιόντων ἐξέλιπον τὸ ἄστυ, καὶ αὐτὸ
ἀνεσώσατο ἐξ Ἀρδεατῶν Κάμιλλος ὁρμώμενος. Πάντες τε οἱ εὖ
φρονοῦντες τὴν ἐλευθερίαν, ὅπῃ ποτ' ἂν ὦσιν, ἡγοῦνται πατρίδα.
Ὃ καὶ ἡμεῖς ἐνθυμούμενοι δεῦρο διεπλεύσαμεν, οὐ τὴν πατρίδα
ἐκλιπόντες, ἀλλ' ὑπὲρ αὐτῆς παρασκευασόμενοί τε καλῶς ἐνθάδε
καὶ ἀμυνούμενοι τὸν ἐκ πολλοῦ μὲν ἐπιβουλεύοντα αὐτῇ, διὰ δὲ
τοὺς δωροδοκοῦντας τὴν Ἰταλίαν ἄφνω καταλαβόντα. Ὃν ὑμεῖς
μὲν ἐψηφίσασθε εἶναι πολέμιον, ὁ δὲ καὶ νῦν ἡγεμόνας ἐς τὰ ἔθνη
τὰ ὑμέτερα περιπέμπει καὶ τῇ πόλει τινὰς ἐφίστησι καὶ ἑτέρους ἀνὰ
τὴν Ἰταλίαν· τοσῇδε τόλμῃ τὸν δῆμον ἀφαιρεῖται τὴν ἡγεμονίαν.
Καὶ εἰ τάδε πολεμῶν ἔτι καὶ δεδιὼς καὶ δίκην σὺν θεῷ δώσων
ἐξεργάζεται, τί χρὴ νικήσαντα προσδοκᾶν ἐκλείψειν ὠμότητος ἢ
βίας; Καὶ τάδε πράττοντι κατὰ τῆς πατρίδος σύνεισίν τινες
ἐωνημένοι χρημάτων ὧν ἐκεῖνος ἀπὸ τῆς ὑμετέρας Γαλατίας
πεπόρισται, δουλεύειν ἀντὶ τῆς πρὸς αὐτὸν ἐκεῖνον ἰσονομίας
αἱρούμενοι.
| [2,50] Quand tous ses préparatifs furent achevés, il
rassembla tous les sénateurs, tous ceux qu'on nomme
« chevaliers », et l'armée tout entière à portée de voix, et
leur dit : « Les Athéniens aussi ont quitté leur cité,
citoyens, quand ils combattaient pour leur liberté contre
les envahisseurs, considérant que ce ne sont pas les
maisons qui font la cité mais les hommes ; et après avoir
procédé ainsi, ils n'ont pas tardé à la reprendre et à la
rendre plus glorieuse ; et nos propres ancêtres, lors de
l'invasion gauloise, ont abandonné la ville, qui fut sauvée
par Camille quand il prit l'offensive en partant d'Ardée. Et
tous les hommes raisonnables considèrent que c'est la
liberté, où qu'ils se trouvent, qu'est leur patrie. Telle est
la pensée qui nous a, nous aussi, fait prendre la mer
pour venir ici : nous n'avons pas abandonné notre patrie,
mais nous nous sommes bien préparés en cet endroit à
la servir et à résister à celui qui, depuis longtemps,
conspire contre elle, et auquel ses corrupteurs ont
permis de s'emparer brusquement de l'Italie, à un
homme que vous avez décrété ennemi public, et qui
maintenant envoie partout des gouverneurs dans les
provinces qui sont les vôtres, établit des magistrats dans
la Ville et d'autres en Italie. Telle est l'audace qui lui fait
retirer le gouvernement au peuple ; et s'il se conduit
ainsi, alors qu'il est encore en guerre, qu'il éprouve la
crainte de devoir — et puissent les dieux y contribuer !
— en subir le châtiment, que faut-il s'attendre, une fois
vainqueur, qu'il commette comme cruauté et comme
violence ? Et tandis qu'il agit de la sorte contre sa patrie,
il se trouve des gens pour être ses complices, achetés
avec l'argent qu'il s'est procuré sur votre province de
Gaule, et qui préfèrent le servir en esclaves plutôt que
d'être ses pairs.
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