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| [2,51] « Ἐγὼ δ' οὐκ ἐξέλιπον οὐδ' ἂν ἐκλίποιμι τὸν μεθ' ὑμῶν καὶ ὑπὲρ 
ὑμῶν ἀγῶνα, ἀλλὰ καὶ στρατιώτην ἐμαυτὸν ὑμῖν καὶ στρατηγὸν 
ἐπιδίδωμι καί, εἴ τις ἔστι μοι πολέμων ἐμπειρία καὶ τύχη ἀηττήτῳ 
μέχρι νῦν γενομένῳ, καὶ τάδε μοι πάντα τοὺς θεοὺς ἐς τὰ παρόντα 
συνενεγκεῖν εὔχομαι καὶ γενέσθαι τῇ πατρίδι κινδυνευούσῃ καθὰ 
καὶ περικτωμένῃ τὴν ἡγεμονίαν αἴσιος. Θαρρεῖν δὲ χρὴ τοῖς τε 
θεοῖς καὶ αὐτῷ τῷ λογισμῷ τοῦ πολέμου, καλὴν καὶ δικαίαν ἔχοντι 
φιλοτιμίαν ὑπὲρ πατρίου πολιτείας, ἐπὶ δὲ τούτῳ, τῷ πλήθει τῆς 
παρασκευῆς τῷ τε νῦν ὄντι ἡμῖν κατὰ γῆν καὶ κατὰ θάλασσαν καὶ 
τῷ γιγνομένῳ τε ἀεὶ καὶ προσεσομένῳ μᾶλλον, ἐπειδὰν τῶν ἔργων 
ἁψώμεθα. Ὅσα γὰρ εἰπεῖν ἐπὶ τὴν ἕω καὶ τὸν Εὔξεινον πόντον 
ἔθνη, πάντα, ἑλληνικά τε καὶ βάρβαρα, ἡμῖν σύνεστι· καὶ βασιλέες, 
ὅσοι Ῥωμαίοις ἢ ἐμοὶ φίλοι, στρατιὰν καὶ βέλη καὶ ἀγορὰν καὶ τὴν 
ἄλλην παρασκευὴν χορηγοῦσιν. Ἴτε οὖν ἐπὶ τὸ ἔργον ἀξίως τῆς τε 
πατρίδος καὶ ὑμῶν αὐτῶν καὶ ἐμοῦ, καὶ τῆς Καίσαρος ὕβρεως 
μνημονεύοντες καὶ ὀξέως ἐς τὰ παραγγελλόμενα χωροῦντες. »
 | [2,51] « Personnellement, loin d'avoir renoncé — ce que je 
ne ferai jamais — à combattre avec vous et pour vous, je 
me mets à votre service comme soldat et comme 
général, et toute l'expérience que je puis avoir des 
guerres ainsi que toute ma bonne fortune, moi qui 
jusqu'à présent n'ai pas connu la défaite, je prie les dieux 
de les faire servir en ma faveur face à la situation 
présente et de m'accorder autant de bonheur pour 
défendre ma patrie en danger que pour étendre son 
empire. Puis nous devons avoir confiance dans les dieux 
et dans le motif même d'une guerre dont l'ambition, juste 
et belle, est de défendre les institutions ancestrales ; il 
nous faut aussi avoir confiance dans les moyens 
abondants dont nous disposons déjà maintenant sur 
terre comme sur mer, dans ceux qui sont encore en 
préparation et dans ceux qui s'y rajouteront quand nous 
entrerons en action. En effet, tous les peuples, pour ainsi 
dire, de l'Orient et du Pont-Euxin, qu'ils soient grecs ou 
barbares, sont avec nous ; et tous leurs rois, qu'ils soient 
des amis du peuple romain ou des amis personnels, 
fournissent des troupes, des projectiles, de 
l'approvisionnement et toute sorte de matériel. Engagez-vous 
donc dans l'action d'une façon digne de votre 
patrie, de vous-mêmes et de moi, en vous rappelant les 
outrages de César, et en vous pressant d'exécuter mes 
commandements ! »
 |  | [2,52] Ὁ μὲν ὧδε εἶπεν, ὁ δὲ στρατὸς ἅπας καὶ ὅσοι ἦσαν ἀμφ' αὐτὸν 
ἀπὸ τῆς βουλῆς, πολὺ καὶ γνωριμώτατον πλῆθος, εὐφήμουν ὁμοῦ 
καὶ ἐκέλευον ἄγειν, ἐφ' ὅ τι χρῄζοι. Ὁ δέ έἡγεῖτο γάρ, δυσχεροῦς ἔτι 
τῆς ὥρας οὔσης καὶ τῆς θαλάσσης ἀλιμένου, μετὰ χειμῶνα 
ἐπιπλευσεῖσθαι τὸν Καίσαρα ὕπατόν τε ὄντα τὴν ἀρχὴν ἐν τοσῷδε 
διαθήσεσθαἰ τοῖς μὲν ναυάρχοις προσέταττεν ἐπιτηρεῖν τὴν 
θάλασσαν, τὸν δὲ στρατὸν ἐς χειμασίαν ἐπιδιῄρει καὶ περιέπεμπεν 
ἔς τε Θεσσαλίαν καὶ Μακεδονίαν.  
Καὶ Πομπήιος μὲν οὕτω τοῦ μέλλοντος ἀμελῶς ἐτεκμαίρετο, ὁ δὲ 
Καῖσαρ, ὥς μοι προείρητο, περὶ χειμερίους τροπὰς ἐς τὸ Βρεντέσιον 
ἠπείγετο, νομίζων τῷ ἀδοκήτῳ μάλιστα ἐκπλήξειν τοὺς πολεμίους. 
Οὔτε δὲ ἀγορὰν οὔτε παρασκευὴν οὔτε τὸν στρατὸν τὸν ἑαυτοῦ 
πάντα ἠθροισμένον ἐν τῷ Βρεντεσίῳ καταλαβών, τοὺς παρόντας 
ὅμως ἐς ἐκκλησίαν συναγαγὼν ἔλεγεν· 
 | [2,52] Quand il eut prononcé ce discours, l'armée tout 
entière et tous les sénateurs de son entourage, qui 
comprenaient un grand nombre d'hommes très en vue, 
lui manifestèrent leur approbation tout en l'invitant à leur 
confier les missions qu'il jugerait nécessaires. Mais, 
pensant que c'était encore la mauvaise saison, que la 
mer n'offrait pas de port, et que, donc, César attendrait 
la fin de l'hiver pour s'embarquer, exerçant dans 
l'intervalle son pouvoir de consul, Pompée chargea ses 
amiraux de surveiller la mer, répartit ses troupes entre 
différents quartiers d'hiver et les envoya en Macédoine 
et en Thessalie. 
Et tandis que Pompée conjecturait si légèrement de 
l'avenir, César, comme je l'ai déjà dit, s'était, aux 
environs du solstice d'hiver, hâté de gagner Brindes, 
estimant que la surprise serait le meilleur moyen de 
semer la panique chez l'ennemi : sans disposer 
d'approvisionnement ni de matériel, sans avoir trouvé 
son armée au complet à Brindes, il convoqua néanmoins 
les présents à une assemblée et leur dit :
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