[3,893] (893a) Ἀναξαγόρας τὴν σκιὰν τῆς γῆς κατὰ τοῦτο τὸ μέρος ἵστασθαι τοῦ οὐρανοῦ, ὅταν ὑπὸ τὴν γῆν ὁ ἥλιος γινόμενος μὴ πάντα φωτίζῃ.
Δημόκριτος πολλῶν καὶ μικρῶν καὶ συνεχῶν ἀστέρων συμφωτιζομένων ἀλλήλοις συναυγασμὸν διὰ τὴν πύκνωσιν.
Ἀριστοτέλης ἀναθυμιάσεως ξηρᾶς ἔξαψιν πολλῆς τε καὶ συνεχοῦς· καὶ οὕτω κόμην πυρὸς ὑπὸ τὸν αἰθέρα κατωτέρω τῶν πλανητῶν.
Ποσειδώνιος πυρὸς σύστασιν ἄστρου μὲν μανοτέραν αὐγῆς δὲ πυκνοτέραν.
βʹ. Περὶ κομητῶν καὶ διᾳττόντων καὶ δοκίδων.
(893b) Τῶν ἀπὸ Πυθαγόρου τινὲς μὲν ἀστέρα φασὶν εἶναι τὸν κομήτην τῶν οὐκ ἀεὶ φαινομένων, διά τινος δ´ ὡρισμένου χρόνου περιοδικῶς ἀνατελλόντων· ἄλλοι δ´ ἀνάκλασιν τῆς ἡμετέρας ὄψεως πρὸς τὸν ἥλιον, παραπλησίαν ταῖς κατοπτρικαῖς ἐμφάσεσιν.
Ἀναξαγόρας Δημόκριτος σύνοδον ἀστέρων δυεῖν ἢ καὶ πλειόνων κατὰ συναυγασμόν.
Ἀριστοτέλης τῆς ξηρᾶς ἐκ γῆς ἀναθυμιάσεως διάπυρον σύστασιν.
(893c) Στράτων ἄστρου φῶς περιληφθὲν νέφει πυκνῷ, καθάπερ ἐπὶ τῶν λαμπτήρων γίνεται.
Ἡρακλείδης ὁ Ποντικὸς νέφος μετάρσιον ὑπὸ μεταρσίου φωτὸς καταυγαζόμενον. Ὁμοίως δ´ αἰτιολογεῖ πωγωνίαν ἅλω δοκίδα κίονα καὶ τὰ συγγενῆ τούτοις, καθάπερ ἀμέλει πάντες οἱ Περιπατητικοί, παρὰ τοὺς τοῦ νέφους ταυτὶ γίνεσθαι σχηματισμούς.
Ἐπιγένης πνεύματος ἀναφορὰν γεωμιγοῦς πεπυρωμένου.
Βόηθος ἀέρος ἀνημμένου φαντασίαν.
Διογένης ἀστέρας εἶναι τοὺς κομήτας.
Ἀναξαγόρας τοὺς καλουμένους διᾴττοντας ἀπὸ τοῦ αἰθέρος σπινθήρων δίκην καταφέρεσθαι· διὸ καὶ παραυτίκα σβέννυσθαι.
(893d) Μητρόδωρος τὴν εἰς τὰ νέφη τοῦ ἡλίου βιαίαν ἔμπτωσιν σπινθηρίζειν.
Ξενοφάνης πάντα τὰ τοιαῦτα νεφῶν πεπυρωμένων συστήματα ἢ κινήματα.
γʹ. Περὶ βροντῶν ἀστραπῶν κεραυνῶν πρηστήρων τε καὶ τυφώνων.
Ἀναξίμανδρος ἐκ τοῦ πνεύματος ταυτὶ πάντα συμβαίνειν· ὅταν γὰρ περιληφθὲν νέφει παχεῖ βιασάμενον ἐκπέσῃ τῇ λεπτομερείᾳ καὶ κουφότητι, τότε ἡ μὲν ῥῆξις τὸν ψόφον ἡ δὲ διαστολὴ παρὰ τὴν μελανίαν τοῦ νέφους τὸν διαυγασμὸν ἀποτελεῖ.
(893e) Μητρόδωρος, ὅταν εἰς νέφος πεπηγὸς ὑπὸ πυκνότητος ἐμπέσῃ πνεῦμα, τῇ μὲν θραύσει τὸν κτύπον ἀποτελεῖ τῇ δὲ πληγῇ καὶ τῷ σχισμῷ διαυγάζει, τῇ δ´ ὀξύτητι τῆς φορᾶς προσλαμβάνον τὴν ἀπὸ τοῦ ἡλίου θερμότητα κεραυνοβολεῖ, τοῦ δὲ κεραυνοῦ τὴν ἀσθένειαν εἰς πρηστῆρα περιίστησιν.
Ἀναξαγόρας, ὅταν τὸ θερμὸν εἰς τὸ ψυχρὸν ἐμπέσῃ, τοῦτο δ´ ἐστὶν αἰθέριον μέρος εἰς ἀερῶδες, τῷ μὲν ψόφῳ τὴν βροντὴν ἀποτελεῖ τῷ δὲ παρὰ τὴν μελανίαν τοῦ νεφώδους χρώματι (893f) τὴν ἀστραπήν, τῷ δὲ πλήθει καὶ μεγέθει τοῦ φωτὸς τὸν κεραυνόν, τῷ δὲ πολυσωματωτέρῳ πυρὶ τὸν τυφῶνα, τῷ δὲ νεφελομιγεῖ τὸν πρηστῆρα.
Οἱ Στωικοὶ βροντὴν μὲν συγκρουσμὸν νεφῶν, ἀστραπὴν δ´ ἔξαψιν ἐκ παρατρίψεως, κεραυνὸν δὲ σφοδροτέραν ἔλλαμψιν, πρηστῆρα δὲ νωχελεστέραν.
Ἀριστοτέλης ἐξ ἀναθυμιάσεως καὶ τὰ τοιαῦτα γίνεσθαι τῆς ξηρᾶς· ὅταν οὖν ἐντύχῃ μὲν τῇ ὑγρᾷ παραβιάζηται δὲ τὴν ἔξοδον, τῇ μὲν παρατρίψει καὶ τῇ ῥήξει τὸν ψόφον τῆς βροντῆς γίνεσθαι, τῇ δ´ ἐξάψει τῆς ξηρότητος τὴν ἀστραπήν· πρηστῆρας δὲ καὶ τυφῶνας τῷ πλεονασμῷ τῆς ὕλης, ἣν ἑκάτερος αὐτῶν συνεφέλκεται, θερμοτέραν μὲν ὁ πρηστὴρ παχυτέραν δ´ ὁ τυφών.
| [3,893] (893a) Anaxagore pense que ce météore est l'effet de l'ombre de la terre,
qui se projette sur cette partie du ciel, quand le soleil, parvenu sous la terre,
n'éclaire plus tout l'univers. Démocrite dit que c'est la lueur de plusieurs petites
étoiles qui sont très près les unes des autres, et qui par leur voisinage
s'éclairent réciproquement. Aristote croit que c'est une masse
considérable de vapeurs sèches qui, en s'enflammant, forment au-dessous de
la région de l'éther, et beaucoup plus bas que celle des planètes, une
chevelure de feu. Posidonius dit que ce cercle est un composé de feu plus
raréfié que celui des astres, mais d'une lumière plus dense.
CHAPITRE II.
Des comètes, des étoiles tombantes et des poutres de feu.
(893b) Suivant quelques pythagoriciens, la comète est un de ces astres qui
ne paraissent pas toujours, mais qui se montrent périodiquement à un temps
déterminé. D'autres croient que c'est une réflexion de notre vue sur le
soleil, comme les objets sont réfléchis sur un miroir. Anaxagore et
Démocrite veulent que ce soit le concours de deux ou de plusieurs astres
qui unissent leur lumière. Aristote dit que c'est un amas
d'exhalaisons sèches qui s'enflamment ; (893c) Straton, que c'est la lueur
d'un astre environné d'un nuage épais, et semblable à celle qui brille à
travers une lanterne. Héraclides de Pont croit que c'est un nuage placé
dans la région supérieure, et qu'éclaire une lumière très
élevée. Il attribue à la même cause les pogonies, les aires, les poutres
de feu, les colonnes, et les autres phénomènes semblables, qu'il fait
venir, comme tous les péripatéticiens, des différentes formes que prend le
nuage. Suivant Epigène, la comète est un air mêlé de terre qui s'élève
dans la région des astres et s'y enflamme. Boéthus croit que c'est une
simple apparence de lumière, causée par un air très raréfié. Selon
Diogène, les comètes sont des étoiles. Anaxagore prétend que les étoiles
tombantes sont comme des étincelles qui sortent de l'éther, et que c'est
pour cela qu'elles s'éteignent promptement. (893d) Métrodore prétend que
ce sont les étincelles qui jaillissent du soleil, quand ses rayons tombent
avec violence sur un nuage. Xénophane croit que tous les phénomènes de ce
genre ne sont que la réunion de plusieurs nuages enflammés et leur
mouvement de scintillation.
CHAPITRE III.
Des tonnerres, des éclairs, des foudres, des vents brûlants et des
tourbillons.
Anaximandre attribue tous ces effets à l'air. Lorsqu'il est renfermé dans
un nuage épais, la subtilité et la légèreté de ses parties font qu'il
s'en dégage avec violence ; son explosion est accompagnée d'un grand bruit
; le nuage crève, et, du sein de son obscurité, il sort une flamme
brillante. (893e) Métrodore dit que ces divers météores ont lieu quand
l'air, se trouvant resserré dans un nuage dense et épais, l'effort qu'il
fait en le divisant cause le bruit du tonnerre; en faisant crever le
nuage, il produit l'éclair; la rapidité de son mouvement fait que le
soleil lui communique une grande chaleur ; alors la foudre part, et la
foudre en s'affaiblissant se change en un vent brûlant. Suivant Anaxagore,
quand le chaud et le froid, c'est-à-dire l'éther et l'air, se trouvent
mêlés ensemble, l'explosion qui suit de leur mélange forme le tonnerre;
l'obscurité de la nuée donne,
par sa couleur même, naissance à l'éclair ; la force et la vivacité de la
lumière engendrent (893f) la foudre ; quand le feu a plus de consistance
que la nuée, il cause un tourbillon, et, s'il en a la légèreté, un vent
brûlant. Les stoïciens pensent que le tonnerre vient du choc des nuages,
que l'éclair est la lumière produite par ce choc; que la rapidité de la
lumière cause la foudre, et sa faiblesse un vent brûlant. Aristote veut
encore que ces divers accidents soient l'effet d'exhalaisons sèches qui,
se trouvant comprimées dans des vapeurs humides, cherchent à se faire jour
avec violence. Le choc et la rupture du nuage causent le bruit du tonnerre
; l'inflammation des vapeurs sèches produit l'éclair. Les vents brûlants
et les tourbillons viennent du plus ou du moins de matière que ces
météores attirent. Quand la chaleur y domine, c'est un vent brûlant; si
elle a plus de densité, c'est un tourbillon.
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