[3,892] ΤΩΝ ΑΡΕΣΚΟΝΤΩΝ ΦΙΛΟΣΟΦΟΙΣ ΦΥΣΙΚΩΝ ΔΟΓΜΑΤΩΝ ΕΝ ΕΠΙΤΟΜΗ ΤΟ Γʹ.
(892e) Περιωδευκὼς ἐν τοῖς προτέροις ἐν ἐπιτομῇ τὸν περὶ τῶν οὐρανίων λόγον, σελήνη δ´ αὐτῶν τὸ μεθόριον, τρέψομαι ἐν τῷ τρίτῳ πρὸς τὰ μετάρσια· ταῦτα δ´ ἐστὶ τὰ ἀπὸ τοῦ κύκλου τῆς σελήνης καθήκοντα μέχρι πρὸς τὴν θέσιν τῆς γῆς, ἥντινα κέντρου τάξιν ἐπέχειν τῇ περιοχῇ τῆς σφαίρας νενομίκασιν. Ἄρξομαι δ´ ἐντεῦθεν.
αʹ. Περὶ τοῦ γαλαξίου κύκλου.
Κύκλος ἐστὶ νεφελοειδὴς ἐν μὲν τῷ ἀέρι διὰ παντὸς φαινόμενος, διὰ δὲ τὴν λευκόχροιαν γαλαξίας ὀνομαζόμενος.
(892f) Τῶν Πυθαγορείων οἱ μὲν ἔφασαν ἀστέρος εἶναι διάκαυσιν, ἐκπεσόντος μὲν ἀπὸ τῆς ἰδίας ἕδρας, δι´ οὗ δὲ ἐπέδραμε χωρίου κυκλοτερῶς αὐτὸ καταφλέξαντος ἐπὶ τοῦ κατὰ Φαέθοντα ἐμπρησμοῦ· οἱ δὲ τὸν ἡλιακὸν ταύτῃ φασὶ κατ´ ἀρχὰς γεγονέναι δρόμον. Τινὲς δὲ κατοπτρικὴν εἶναι φαντασίαν τοῦ ἡλίου τὰς αὐγὰς πρὸς τὸν οὐρανὸν ἀνακλῶντος, ὅπερ καὶ ἐπὶ τῆς ἴριδος καὶ ἐπὶ τῶν νεφῶν συμβαίνει.
Μητρόδωρος διὰ τὴν πάροδον τοῦ ἡλίου· τοῦτον γὰρ εἶναι τὸν ἡλιακὸν κύκλον.
Παρμενίδης τὸ τοῦ πυκνοῦ καὶ ἀραιοῦ μῖγμα γαλακτοειδὲς ἀποτελέσαι χρῶμα.
| [3,892] LES OPINIONS DES PHILOSOPHES.
PRÉFACE DE L'AUTEUR.
(892e) Après avoir traité sommairement, dans les deux premiers livres, des
corps célestes, parmi lesquels la lune occupe le dernier rang, je parlerai
dans le troisième des météores, c'est-à-dire des corps qui s'étendent
depuis le cercle de la lune jusqu'à la terre même, que quelques physiciens
placent au centre de tout l'univers. Je commencerai par la voie lactée.
LIVRE TROISIÈME. CHAPITRE PREMIER.
De la voie lactée.
C'est un cercle nébuleux qui paraît constamment dans les airs, et auquel
sa blancheur a fait donner le nom de voie lactée. (892f) Quelques
pythagoriciens ont dit que, lorsque Phaëton incendia l'univers, un astre
qui se détacha de sa place brûla tout l'espace qu'il parcourut
circulairement, et forma la voie lactée. D'autres croient que ce cercle
fut dans les commencements du monde la route du soleil. Suivant d'autres,
c'est une simple apparence d'optique, produite par la réflexion que les
rayons solaires éprouvent sur la voûte des cieux, comme sur un miroir, et
semblable à celle qui se fait dans l'arc-en-ciel et dans les nuages.
Métrodore dit que c'est la trace du passage du soleil qui fait sa
révolution dans ce cercle. Parménide prétend que cette couleur de lait
résulte du mélange d'un air dense et d'un air raréfié.
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