| [26] Ἐνταῦθα μὲν ὁ πατὴρ ἔφη τὸν περὶ Ἔρωτος
 αὐτοῖς τελευτῆσαι λόγον, τῶν Θεσπιῶν ἐγγὺς οὖσιν·
 ὀφθῆναι δὲ προσιόντα θᾶττον ἢ βάδην πρὸς αὐτοὺς ἕνα
 τῶν Πεισίου ἑταίρων Διογένη· τοῦ δὲ Σωκλάρου πρὸς
 αὐτὸν ἔτι πόρρωθεν εἰπόντος ’οὐ πόλεμόν γ´, ὦ Διόγενες,
 ἀπαγγέλλων‘, ἐκεῖνον ’οὐκ εὐφημήσετε‘ φάναι ’γάμων
 ὄντων καὶ προάξετε θᾶσσον, ὡς ὑμᾶς τῆς θυσίας περιμενούσης;‘
 πάντας μὲν οὖν ἡσθῆναι, τὸν δὲ Ζεύξιππον
 ἐρέσθαι, εἰ ἔτι χαλεπός ἐστι. ’πρῶτος μὲν οὖν‘
 φάναι τὸν Διογένη ’συνεχώρησε τῇ Ἰσμηνοδώρᾳ· καὶ
 νῦν ἑκὼν στέφανον καὶ λευκὸν ἱμάτιον λαβὼν οἷός ἐστιν
 ἡγεῖσθαι δι´ ἀγορᾶς πρὸς τὸν θεόν.‘ ’ἀλλ´ ἴωμεν, ναὶ μὰ
 Δία‘, τὸν πατέρ´ εἰπεῖν ’ἴωμεν, ὅπως ἐπεγγελάσωμεν
 τῷ ἀνδρὶ καὶ τὸν θεὸν προσκυνήσωμεν· δῆλος γάρ ἐστι
 χαίρων καὶ παρὼν εὐμενὴς τοῖς πραττομένοις.
 | [26] «Là, dit mon père, se termina cet entretien sur l'amour. 
Nous étions près de la ville de Thespis. Nous vîmes 
un homme qui accourait en toute hâte. C'était Diogène, 
un des amis de Pisias. Bien qu'il fût encore assez loin de 
nous, Soclarus lui cria : «Ce n'est sans doute pas la guerre 
que vous venez nous annoncer?» — «N'aurez-vous pas, 
répondit Diogène, des paroles de meilleur présage ! Le mariage 
se célèbre. Hâtez-vous : on vous attend pour le sacrifice.» 
Tout le monde fut ravi de joie, et Zeuxippe demanda 
si Pisias était encore furieux. — «Au contraire, répondit
Diogène : lui qui opposait une si grande résistance, il a 
tout le premier cédé aux voeux d'Isménodora. A l'heure 
présente il est le mieux disposé du monde. Il a mis une 
couronne, une robe blanche, et il est capable de conduire 
en pleine place publique tout le cortége au temple du dieu 
Amour.» — «Par Jupiter donc, dit mon père, allons ! Nous 
aurons à rire de notre homme, et nous ferons nos dévotions 
au dieu : car évidemment il est satisfait, et il accorde une 
assistance favorable à tout ce qui se passe en ce moment.»
 |