HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 38

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[38] τῇ δὲ τὸ ἔστιν μόνον κατὰ τὸν (38a) ἀληθῆ λόγον προσήκει, τὸ δὲ ἦν τό τ
ἔσται περὶ τὴν ἐν χρόνῳ γένεσιν ἰοῦσαν πρέπει λέγεσθαικινήσεις γάρ ἐστον, τὸ δὲ
ἀεὶ κατὰ ταὐτὰ ἔχον ἀκινήτως οὔτε πρεσβύτερον οὔτε νεώτερον προσήκει γίγνεσθαι
διὰ χρόνου οὐδὲ γενέσθαι ποτὲ οὐδὲ γεγονέναι νῦν οὐδεἰς αὖθις ἔσεσθαι, τὸ
παράπαν τε οὐδὲν ὅσα γένεσις τοῖς ἐν αἰσθήσει φερομένοις προσῆψεν, ἀλλὰ χρόνου
ταῦτα αἰῶνα μιμουμένου καὶ κατἀριθμὸν κυκλουμένου γέγονεν εἴδηκαὶ πρὸς
τούτοις ἔτι τὰ τοιάδε, (38b) τό τε γεγονὸς εἶναι γεγονὸς καὶ τὸ γιγνόμενον εἶναι
γιγνόμενον, ἔτι τε τὸ γενησόμενον εἶναι γενησόμενον καὶ τὸ μὴ ὂν μὴ ὂν εἶναι, ὧν
οὐδὲν ἀκριβὲς λέγομεν. περὶ μὲν οὖν τούτων τάχἂν οὐκ εἴη καιρὸς πρέπων ἐν τῷ
παρόντι διακριβολογεῖσθαι.
Χρόνος δοὖν μετοὐρανοῦ γέγονεν, ἵνα ἅμα γεννηθέντες ἅμα καὶ λυθῶσιν, ἄν ποτε
λύσις τις αὐτῶν γίγνηται, καὶ κατὰ τὸ παράδειγμα τῆς διαιωνίας φύσεως, ἵνὡς
ὁμοιότατος (38c) αὐτῷ κατὰ δύναμιν · τὸ μὲν γὰρ δὴ παράδειγμα πάντα αἰῶνά ἐστιν
ὄν, δαὖ διὰ τέλους τὸν ἅπαντα χρόνον γεγονώς τε καὶ ὢν καὶ ἐσόμενος. ἐξ οὖν
λόγου καὶ διανοίας θεοῦ τοιαύτης πρὸς χρόνου γένεσιν, ἵνα γεννηθῇ χρόνος, ἥλιος καὶ
σελήνη καὶ πέντε ἄλλα ἄστρα, ἐπίκλην ἔχοντα πλανητά, εἰς διορισμὸν καὶ φυλακὴν
ἀριθμῶν χρόνου γέγονεν· σώματα δὲ αὐτῶν ἑκάστων ποιήσας θεὸς ἔθηκεν εἰς τὰς
περιφορὰς ἃς θατέρου περίοδος ᾔειν, ἑπτὰ οὔσας ὄντα (38d) ἑπτά, σελήνην μὲν εἰς
τὸν περὶ γῆν πρῶτον, ἥλιον δὲ εἰς τὸν δεύτερον ὑπὲρ γῆς, ἑωσφόρον δὲ καὶ τὸν ἱερὸν
Ἑρμοῦ λεγόμενον εἰς (τὸν) τάχει μὲν ἰσόδρομον ἡλίῳ κύκλον ἰόντας, τὴν δὲ ἐναντίαν
εἰληχότας αὐτῷ δύναμιν· ὅθεν καταλαμβάνουσίν τε καὶ καταλαμβάνονται κατὰ
ταὐτὰ ὑπἀλλήλων ἥλιός τε καὶ τοῦ Ἑρμοῦ καὶ ἑωσφόρος. τὰ δἄλλα οἷ δὴ καὶ διἃς
αἰτίας ἱδρύσατο, εἴ τις ἐπεξίοι πάσας, λόγος (38e) πάρεργος ὢν πλέον ἂν ἔργον ὧν
ἕνεκα λέγεται παράσχοι. ταῦτα μὲν οὖν ἴσως τάχἂν κατὰ σχολὴν ὕστερον τῆς ἀξίας
τύχοι διηγήσεως· ἐπειδὴ δὲ οὖν εἰς τὴν ἑαυτῷ πρέπουσαν ἕκαστον ἀφίκετο φορὰν τῶν
ὅσα ἔδει συναπεργάζεσθαι χρόνον, δεσμοῖς τε ἐμψύχοις σώματα δεθέντα ζῷα
ἐγεννήθη τό τε προσταχθὲν ἔμαθεν,
[38] alors qu’elle est est le seul terme qui lui convienne véritablement,
et que elle était et elle sera sont des expressions propres à la génération
qui s’avance dans le temps ;
car ce sont là des mouvements. Mais ce qui est toujours identique et
immuable ne saurait devenir ni plus vieux, ni plus jeune avec le
temps, ni être jamais devenu, ni devenir actuellement, ni devenir plus
tard, ni en général subir aucun des accidents que la génération a
attachés aux choses qui se meuvent dans l’ordre des sens et qui sont
des formes du temps qui imite l’éternité et progresse en cercle
suivant le nombre. En outre, les expressions comme celles-ci : ce qui
est devenu est devenu, ce qui devient est en train de devenir, ce qui
est à venir est à venir, le non-être est non-être, toutes ces expressions
sont inexactes. Mais ce n’est peut-être pas le lieu ni le moment de
traiter ce sujet en détail.
Quoi qu’il en soit, le temps est né avec le ciel, afin que, nés ensemble,
ils soient aussi dissous ensemble, s’ils doivent jamais être dissous, et
il a été fait sur le modèle de la nature éternelle, afin de lui ressembler
dans toute la mesure possible. Car le modèle est existant durant toute
l’éternité, tandis que le ciel a été, est et sera continuellement pendant
toute la durée du temps. C’est en vertu de ce raisonnement et en vue
de donner l’existence au temps que Dieu fit naître le soleil, la lune et
les cinq autres astres qu’on appelle planètes, pour distinguer et
conserver les nombres du temps. Après avoir formé le corps de
chacun d’eux, le dieu les plaça tous les sept dans les sept orbites où
tourne la substance de l’Autre, la lune dans la première, la plus
proche de la terre, le soleil dans la seconde, au-dessus de la terre,
puis l’astre du matin et celui qui est consacré à Hermès, qui tournent
avec une vitesse égale à celle du soleil, mais sont doués d’un pouvoir
contraire au sien. De là vient que le soleil,
l’astre d’Hermès et l’astre du matin se rattrapent et sont rattrapés de même
les uns par les autres. Quant aux autres planètes, si l’on voulait
exposer en détail où et pour quelles raisons Dieu les a placées, ce
sujet, qui n’est qu’accessoire, nous demanderait plus de travail que le
sujet en vue duquel nous le traiterions. Plus tard peut-être, quand
nous aurons du loisir, nous reprendrons cette question avec tous les
développements qu’elle mérite.
Quand donc chacun des êtres qui devaient coopérer à la création du
temps fut arrivé dans son orbite appropriée et qu’ils furent devenus
vivants, avec des corps maintenus dans des liens animés, et qu’ils
eurent appris la tâche qui leur était imposée,


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Dernière mise à jour : 4/11/2005