HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 37

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[37] λογισμοῦ δὲ μετέχουσα καὶ (37a) ἁρμονίας ψυχή,
τῶν νοητῶν ἀεί τε ὄντων ὑπὸ τοῦ ἀρίστου ἀρίστη γενομένη τῶν γεννηθέντων.
ἅτε οὖν ἐκ τῆς ταὐτοῦ καὶ τῆς θατέρου φύσεως ἔκ τε οὐσίας τριῶν τούτων
συγκραθεῖσα μοιρῶν, καὶ ἀνὰ λόγον μερισθεῖσα καὶ συνδεθεῖσα, αὐτή τε
ἀνακυκλουμένη πρὸς αὑτήν, ὅταν οὐσίαν σκεδαστὴν ἔχοντός τινος ἐφάπτηται καὶ
ὅταν ἀμέριστον, λέγει κινουμένη διὰ πάσης ἑαυτῆς ὅτῳ τἄν τι ταὐτὸν καὶ ὅτου ἂν
(37b) ἕτερον, πρὸς ὅτι τε μάλιστα καὶ ὅπῃ καὶ ὅπως καὶ ὁπότε συμβαίνει κατὰ τὰ
γιγνόμενά τε πρὸς ἕκαστον ἕκαστα εἶναι καὶ πάσχειν καὶ πρὸς τὰ κατὰ ταὐτὰ ἔχοντα
ἀεί. λόγος δὲ κατὰ ταὐτὸν ἀληθὴς γιγνόμενος περί τε θάτερον ὂν καὶ περὶ τὸ
ταὐτόν, ἐν τῷ κινουμένῳ ὑφαὑτοῦ φερόμενος ἄνευ φθόγγου καὶ ἠχῆς, ὅταν μὲν περὶ
τὸ αἰσθητὸν γίγνηται καὶ τοῦ θατέρου κύκλος ὀρθὸς ἰὼν εἰς πᾶσαν αὐτοῦ τὴν ψυχὴν
διαγγείλῃ, δόξαι καὶ πίστεις γίγνονται βέβαιοι καὶ ἀληθεῖς, (37c) ὅταν δὲ αὖ περὶ τὸ
λογιστικὸν καὶ τοῦ ταὐτοῦ κύκλος εὔτροχος ὢν αὐτὰ μηνύσῃ, νοῦς ἐπιστήμη τε ἐξ
ἀνάγκης ἀποτελεῖται· τούτω δὲ ἐν τῶν ὄντων ἐγγίγνεσθον, ἄν ποτέ τις αὐτὸ ἄλλο
πλὴν ψυχὴν εἴπῃ, πᾶν μᾶλλον τἀληθὲς ἐρεῖ.
Ὡς δὲ κινηθὲν αὐτὸ καὶ ζῶν ἐνόησεν τῶν ἀιδίων θεῶν γεγονὸς ἄγαλμα γεννήσας
πατήρ, ἠγάσθη τε καὶ εὐφρανθεὶς ἔτι δὴ μᾶλλον ὅμοιον πρὸς τὸ παράδειγμα
ἐπενόησεν ἀπεργάσασθαι. (37d) καθάπερ οὖν αὐτὸ τυγχάνει ζῷον ἀίδιον ὄν, καὶ τόδε
τὸ πᾶν οὕτως εἰς δύναμιν ἐπεχείρησε τοιοῦτον ἀποτελεῖν. μὲν οὖν τοῦ ζῴου φύσις
ἐτύγχανεν οὖσα αἰώνιος, καὶ τοῦτο μὲν δὴ τῷ γεννητῷ παντελῶς προσάπτειν οὐκ ἦν
δυνατόν· εἰκὼ δἐπενόει κινητόν τινα αἰῶνος ποιῆσαι, καὶ διακοσμῶν ἅμα οὐρανὸν
ποιεῖ μένοντος αἰῶνος ἐν ἑνὶ κατἀριθμὸν ἰοῦσαν αἰώνιον εἰκόνα, τοῦτον ὃν δὴ
χρόνον ὠνομάκαμεν. (37e) ἡμέρας γὰρ καὶ νύκτας καὶ μῆνας καὶ ἐνιαυτούς, οὐκ ὄντας
πρὶν οὐρανὸν γενέσθαι, τότε ἅμα ἐκείνῳ συνισταμένῳ τὴν γένεσιν αὐτῶν μηχανᾶται·
ταῦτα δὲ πάντα μέρη χρόνου, καὶ τό τἦν τό τἔσται χρόνου γεγονότα εἴδη, δὴ
φέροντες λανθάνομεν ἐπὶ τὴν ἀίδιον οὐσίαν οὐκ ὀρθῶς.
λέγομεν γὰρ δὴ ὡς ἦν ἔστιν τε καὶ ἔσται,
[37] mais participant à la raison et à l’harmonie, la meilleure des choses
engendrées par le meilleur des êtres intelligibles et qui sont éternellement.
Or, parce que l’âme est de la nature du Même, de l’Autre et de
l’essence intermédiaire, qu’elle est un mélange de ces trois principes,
qu’elle a été divisée et unifiée en due proportion, qu’en outre elle
tourne sur elle-même, toutes les fois qu’elle entre en contact avec un
objet qui a une substance divisible ou avec un objet dont la substance
est indivisible, elle déclare par le mouvement de tout son être à quoi
cet objet est identique et de quoi il diffère, et par rapport à quoi
précisément, dans quel sens, comment et quand il arrive aux choses
qui deviennent d’être et de pâtir chacune par rapport à chacune, et
par rapport aux choses qui sont toujours immuables. Or quand un
discours, lequel est également vrai, soit qu’il se rapporte à l’Autre ou
au Même, emporté sans voix ni son dans ce qui se meut par soi-
même, se rapporte à ce qui est sensible et que le cercle de l’Autre va
d’une marche droite le transmettre dans toute son âme, il se forme
des opinions et des croyances solides et vraies. Quand, au contraire,
le discours se rapporte à ce qui est rationnel, et que le cercle du
Même, tournant régulièrement, le lui révèle, il y a nécessairement
intelligence et science. Et ce en quoi ces deux sortes de connaissance
se l’âme, si quelqu’un prétend que c’est autre chose que l’âme, il ne
saurait être plus loin de la vérité.
Quand le père qui l’avait engendré s’aperçut que le monde qu’il avait
formé à l’image des dieux éternels se mouvait et vivait,
il en fut ravi et, dans sa joie, il pensa à le rendre
encore plus semblable à son modèle. Or, comme ce modèle est un
animal éternel, il s’efforça de rendre aussi tout cet univers éternel,
dans la mesure du possible. Mais cette nature éternelle de l’animal, il
n’y avait pas moyen de l’adapter complètement à ce qui est engendré.
Alors il songea à faire une image mobile de l’éternité et, en même
temps qu’il organisait le ciel, il fit de l’éternité qui reste dans l’unité
cette image éternelle qui progresse suivant le nombre, et que nous
avons appelé le temps. En effet les jours, les nuits, les mois, les
années n’existaient pas avant la naissance du ciel, et c’est en
construisant le ciel qu’il imagina de leur donner naissance ; ils sont
tous des parties du temps, et le passé et le futur sont des espèces
engendrées du temps que, dans notre ignorance, nous transportons
mal à propos à la substance éternelle. Nous disons d’elle qu’elle était,
qu’elle est, qu’elle sera,


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Dernière mise à jour : 4/11/2005