[36] μετὰ δὲ ταῦτα συνεπληροῦτο (36a) τά τε διπλάσια καὶ τριπλάσια διαστήματα, μοίρας
ἔτι ἐκεῖθεν ἀποτέμνων καὶ τιθεὶς εἰς τὸ μεταξὺ τούτων, ὥστε ἐν ἑκάστῳ διαστήματι δύο
εἶναι μεσότητας, τὴν μὲν ταὐτῷ μέρει τῶν ἄκρων αὐτῶν ὑπερέχουσαν καὶ ὑπερεχομένην,
τὴν δὲ ἴσῳ μὲν κατ᾽ ἀριθμὸν ὑπερέχουσαν, ἴσῳ δὲ ὑπερεχομένην. ἡμιολίων δὲ διαστάσεων
καὶ ἐπιτρίτων καὶ ἐπογδόων γενομένων ἐκ τούτων τῶν δεσμῶν ἐν ταῖς πρόσθεν διαστάσεσιν,
(36b) τῷ τοῦ ἐπογδόου διαστήματι τὰ ἐπίτριτα πάντα συνεπληροῦτο, λείπων αὐτῶν ἑκάστου
μόριον, τῆς τοῦ μορίου ταύτης διαστάσεως λειφθείσης ἀριθμοῦ πρὸς ἀριθμὸν ἐχούσης
τοὺς ὅρους ἓξ καὶ πεντήκοντα καὶ διακοσίων πρὸς τρία καὶ τετταράκοντα καὶ
διακόσια. καὶ δὴ καὶ τὸ μειχθέν, ἐξ οὗ ταῦτα κατέτεμνεν, οὕτως ἤδη πᾶν κατανηλώκει.
ταύτην οὖν τὴν σύστασιν πᾶσαν διπλῆν κατὰ μῆκος σχίσας, μέσην πρὸς μέσην
ἑκατέραν ἀλλήλαις οἷον χεῖ προσβαλὼν κατέκαμψεν (36c) εἰς ἓν κύκλῳ, συνάψας
αὑταῖς τε καὶ ἀλλήλαις ἐν τῷ καταντικρὺ τῆς προσβολῆς, καὶ τῇ κατὰ ταὐτὰ ἐν ταὐτῷ
περιαγομένῃ κινήσει πέριξ αὐτὰς ἔλαβεν, καὶ τὸν μὲν ἔξω, τὸν δ᾽ ἐντὸς ἐποιεῖτο τῶν
κύκλων. τὴν μὲν οὖν ἔξω φορὰν ἐπεφήμισεν εἶναι τῆς ταὐτοῦ φύσεως, τὴν δ᾽ ἐντὸς
τῆς θατέρου. τὴν μὲν δὴ ταὐτοῦ κατὰ πλευρὰν ἐπὶ δεξιὰ περιήγαγεν, τὴν δὲ θατέρου
κατὰ διάμετρον ἐπ᾽ ἀριστερά, κράτος δ᾽ ἔδωκεν τῇ (36d) ταὐτοῦ καὶ ὁμοίου περιφορᾷ·
μίαν γὰρ αὐτὴν ἄσχιστον εἴασεν, τὴν δ᾽ ἐντὸς σχίσας ἑξαχῇ ἑπτὰ κύκλους ἀνίσους
κατὰ τὴν τοῦ διπλασίου καὶ τριπλασίου διάστασιν ἑκάστην, οὐσῶν ἑκατέρων τριῶν,
κατὰ τἀναντία μὲν ἀλλήλοις προσέταξεν ἰέναι τοὺς κύκλους, τάχει δὲ τρεῖς μὲν
ὁμοίως, τοὺς δὲ τέτταρας ἀλλήλοις καὶ τοῖς τρισὶν ἀνομοίως, ἐν λόγῳ δὲ φερομένους.
Ἐπεὶ δὲ κατὰ νοῦν τῷ συνιστάντι πᾶσα ἡ τῆς ψυχῆς σύστασις ἐγεγένητο, μετὰ τοῦτο
πᾶν τὸ σωματοειδὲς ἐντὸς (36e) αὐτῆς ἐτεκταίνετο καὶ μέσον μέσῃ συναγαγὼν
προσήρμοττεν· ἡ δ᾽ ἐκ μέσου πρὸς τὸν ἔσχατον οὐρανὸν πάντῃ διαπλακεῖσα κύκλῳ τε
αὐτὸν ἔξωθεν περικαλύψασα, αὐτὴ ἐν αὑτῇ στρεφομένη, θείαν ἀρχὴν ἤρξατο
ἀπαύστου καὶ ἔμφρονος βίου πρὸς τὸν σύμπαντα χρόνον. καὶ τὸ μὲν δὴ σῶμα ὁρατὸν
οὐρανοῦ γέγονεν, αὐτὴ δὲ ἀόρατος μέν,
| [36] Cela fait, il remplit les intervalles doubles et triples, en coupant
encore des portions du mélange primitif et les plaçant dans ces
intervalles de manière qu’il y eût dans chaque intervalle deux médiétés,
l’une surpassant les extrêmes et surpassée par eux de la même fraction
de chacun d’eux,
l’autre surpassant un extrême du même nombre dont elle est surpassée par
l’autre. De ces liens introduits dans les premiers intervalles
résultèrent de nouveaux intervalles de un plus un demi, un plus un
tiers, un plus un huitième. Alors le dieu remplit tous les intervalles de
un plus un tiers à l’aide de l’intervalle de un plus un huitième,
laissant dans chacun d’eux une fraction telle que l’intervalle restant
fût défini par le rapport du nombre deux cent cinquante-six au
nombre deux cent quarante-trois. De cette façon le mélange sur
lequel il avait coupé ces parties se trouva employé tout entier.
Alors il coupa toute cette composition en deux dans le sens de la
longueur, et croisant chaque moitié sur le milieu de l’autre en forme
d’un x, il les courba en cercle et unit les deux extrémités de chacune
avec elle-même et celles de l’autre au point opposé à leur
intersection. Il les enveloppa dans le mouvement qui tourne
uniformément à la même place et il fit un de ces cercles extérieur et
l’autre intérieur. Il désigna le mouvement du cercle extérieur pour être le
mouvement de la nature du Même, et celui du cercle intérieur le
mouvement de la nature de l’Autre. Il fit tourner le mouvement du
Même suivant le côté vers la droite et celui de l’Autre suivant la
diagonale vers la gauche, et il donna la prééminence à la révolution
du Même et du Semblable ; car, seule, il la laissa sans la diviser. Au
contraire, il divisa la révolution intérieure en six endroits et en fit
sept cercles inégaux, correspondant à chaque intervalle du double et
du triple, de façon qu’il y en eût trois de chaque sorte. Il ordonna à
ces cercles d’aller en sens contraire les uns des autres, trois avec la
même vitesse, les quatre autres avec des vitesses différentes tant
entre eux qu’avec les trois premiers, mais suivant une proportion réglée.
Lorsque la composition de l’âme fut achevée au gré de son auteur, il
disposa au-dedans d’elle tout ce qui est corporel et il les ajusta
ensemble en les liant centre à centre. Alors l’âme, tissée à travers tout
le ciel, du centre à l’extrémité, l’enveloppant en cercle du dehors et
tournant sur elle-même, inaugura le divin début d’une vie perpétuelle
et sage pour toute la suite des temps. Ainsi naquirent d’une part le
corps visible du ciel, et de l’autre, l’âme invisible,
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