HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Sophiste (dialogue complet)

Page 221

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[221] ὥσπερ (221a) τοῖς τριόδουσιν, ἀλλὰ περὶ τὴν κεφαλὴν καὶ τὸ στόμα τοῦ θηρευθέντος ἑκάστοτε, καὶ κάτωθεν εἰς τοὐναντίον ἄνω ῥάβδοις καὶ καλάμοις ἀνασπώμενον· οὗ τί φήσομεν, Θεαίτητε, δεῖν τοὔνομα λέγεσθαι; (Θεαίτητος) Δοκῶ μέν, ὅπερ ἄρτι προυθέμεθα δεῖν ἐξευρεῖν, τοῦτ' αὐτὸ νῦν ἀποτετελέσθαι. (Ξένος) Νῦν ἄρα τῆς ἀσπαλιευτικῆς πέρι σύ τε κἀγὼ (221b) συνωμολογήκαμεν οὐ μόνον τοὔνομα, ἀλλὰ καὶ τὸν λόγον περὶ αὐτὸ τοὖργον εἰλήφαμεν ἱκανῶς. Συμπάσης γὰρ τέχνης τὸ μὲν ἥμισυ μέρος κτητικὸν ἦν, κτητικοῦ δὲ χειρωτικόν, χειρωτικοῦ δὲ θηρευτικόν, τοῦ δὲ θηρευτικοῦ ζῳοθηρικόν, ζῳοθηρικοῦ δὲ ἐνυγροθηρικόν, ἐνυγροθηρικοῦ δὲ τὸ κάτωθεν τμῆμα ὅλον ἁλιευτικόν, ἁλιευτικῆς δὲ πληκτικόν, πληκτικῆς δὲ ἀγκιστρευτικόν· τούτου δὲ τὸ περὶ τὴν κάτωθεν (221c) ἄνω πληγὴν ἀνασπωμένην, ἀπ' αὐτῆς τῆς πράξεως ἀφομοιωθὲν τοὔνομα, νῦν ἀσπαλιευτικὴ ζητηθεῖσα ἐπίκλην γέγονεν. (Θεαίτητος) Παντάπασι μὲν οὖν τοῦτό γε ἱκανῶς δεδήλωται. (Ξένος) Φέρε δή, κατὰ τοῦτο τὸ παράδειγμα καὶ τὸν σοφιστὴν ἐπιχειρῶμεν εὑρεῖν ὅτι ποτ' ἔστιν. (Θεαίτητος) Κομιδῇ μὲν οὖν. (Ξένος) Καὶ μὴν ἐκεῖνό γ' ἦν τὸ ζήτημα πρῶτον, πότερον ἰδιώτην τινα τέχνην ἔχοντα θετέον εἶναι τὸν ἀσπαλιευτήν. (Θεαίτητος) Ναί. (221d) (Ξένος) Καὶ νῦν δὴ τοῦτον ἰδιώτην θήσομεν, Θεαίτητε, παντάπασιν ὡς ἀληθῶς σοφιστήν; (Θεαίτητος) Οὐδαμῶς ἰδιώτην· μανθάνω γὰρ λέγεις, ὡς παντὸς δεῖ τοιοῦτος εἶναι τό γε ὄνομα τοῦτο ἔχων. (Ξένος) Ἀλλά τινα τέχνην αὐτὸν ἡμῖν ἔχοντα, ὡς ἔοικε, θετέον. (Θεαίτητος) Τίνα ποτ' οὖν δὴ ταύτην; (Ξένος) Ἆρ' πρὸς θεῶν ἠγνοήκαμεν τἀνδρὸς τὸν ἄνδρα ὄντα συγγενῆ; (Θεαίτητος) Τίνα τοῦ; (Ξένος) Τὸν ἀσπαλιευτὴν τοῦ σοφιστοῦ. (Θεαίτητος) Πῇ; (Ξένος) Θηρευτά τινε καταφαίνεσθον ἄμφω μοι. (221e) (Θεαίτητος) Τίνος θήρας ἅτερος; τὸν μὲν γὰρ ἕτερον εἴπομεν. (Ξένος) Δίχα που νυνδὴ διείλομεν τὴν ἄγραν πᾶσαν, νευστικοῦ μέρους, τὸ δὲ πεζοῦ τέμνοντες. (Θεαίτητος) Ναί. (Ξένος) Καὶ τὸ μὲν διήλθομεν, ὅσον περὶ τὰ νευστικὰ τῶν ἐνύδρων· τὸ δὲ πεζὸν εἰάσαμεν ἄσχιστον, εἰπόντες ὅτι πολυειδὲς εἴη. [221] pour l'atteindre non plus (221a) comme avec le harpon en un endroit quelconque du corps, mais seulement par la tête et par le gosier, et qu'on le tire au bout d'une baguette ou d'un roseau, au rebours de l'autre façon, et de bas en haut; eh bien! Théétète, comment disons-nous que cela s'appelle ? THÉÉTÈTE. Il me semble que nous voilà maintenant arrivés à ce que nous cherchions. L'ÉTRANGER. Maintenant donc nous ne nous accordons plus seulement sur le nom de la pêche à l'hameçon; (221b) nous avons suffisamment expliqué et défini la chose. En divisant en deux parties l'art en général, nous y avons trouvé l'art d'acquérir; dans l'art d'acquérir, l'art d'acquérir par violence; dans l'art d'acquérir par violence, la chasse; dans la chasse, la chasse aux animaux; dans la chasse aux animaux, la chasse dans le fluide; dans cette dernière espèce de chasse, nous avons pris la division inférieure, qui est la pêche; dans la pêche, la pêche avec du fer; dans la pêche avec du fer, la pêche avec des crocs ; enfin l'espèce de la pêche avec des crocs, qui consiste à blesser le poisson en le tirant de bas en haut, empruntant son nom à ces circonstances mêmes, s'est appelée la pêche à l'hameçon. THÉÉTÈTE. Voilà, certes, qui est suffisamment bien établi. L'ÉTRANGER. Eh bien! essaierons-nous de trouver, d'après ce modèle, ce que c'est que le sophiste? THÉÉTÈTE. Certainement. L'ÉTRANGER. Notre première question au sujet du pêcheur à l'hameçon, n'a-t-elle pas été si nous devions le considérer comme un ignorant, ou bien comme un homme qui possède un art? THÉÉTÈTE. Oui. (21d) L'ÉTRANGER. Et maintenant, Théétète, devons-nous considérer le sophiste comme un ignorant, ou bien, au contraire, comme un sophiste véritable? THÉÉTÈTE. Un ignorant! non certes. Je comprends ce que tu veux dire : celui qui porte le nom de sophiste doit l'être en effet. L'ÉTRANGER. Ainsi nous reconnaissons qu'il doit nécessairement posséder un certain art? THÉÉTÈTE. Mais lequel? L'ÉTRANGER. Par les dieux! ne nous sommes-nous donc pas aperçu que notre homme est de la famille de l'autre ? THÉÉTÈTE. De quel homme parles-tu, et de quel autre? L'ÉTRANGER. Du sophiste et du pêcheur à l'hameçon. THÉÉTÈTE. Comment cela? L'ÉTRANGER. Tous deux m'ont l'air d'être des chasseurs. (221e) THÉÉTÈTE. Quelle est la chasse de notre homme? Car pour l'autre, nous l'avons dit. L'ÉTRANGER. Nous avons, n'est-ce pas, divisé la chasse en deux espèces : la chasse aux animaux nageurs et la chasse aux animaux marcheurs ? THÉÉTÈTE. Oui. L'ÉTRANGER. Dans la chasse aux animaux nageurs, nous avons parcouru les divisions de la partie qui se rapporte aux animaux aquatiques. Mais nous avons laissée indivise la chasse aux animaux marcheurs, tout en observant qu'elle renferme beaucoup d'espèces.


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Dernière mise à jour : 27/11/2008