HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre IV

Chapitre 80

  Chapitre 80

[4,80] Καὶ θεῖος δὲ κατὰ Μωϋσέα λόγος εἰσήγαγε τοὺς πρώτους ἀκούοντας θειοτέρας φωνῆς καὶ χρησμῶν καὶ ὁρῶντας ἔσθ´ ὅτε ἀγγέλων θεοῦ ἐπιδημίας γεγενημένας πρὸς αὐτούς. Καὶ γὰρ εἰκὸς ἐν ἀρχῇ τοῦ κόσμου ἐπὶ πλεῖον βεβοηθῆσθαι τὴν ἀνθρώπων φύσιν· ἕως προκοπῆς γενομένης εἰς σύνεσιν καὶ τὰς λοιπὰς ἀρετὰς καὶ τὴν εὕρεσιν τῶν τεχνῶν δυνηθῶσι καὶ καθ´ ἑαυτοὺς ζῆν, οὐ χρῄζοντες ἀεὶ ἐπιτροπευόντων καὶ οἰκονομούντων αὐτοὺς μετὰ παραδόξου ἐπιφανείας τῶν ὑπηρετουμένων τῷ τοῦ θεοῦ βουλήματι. Ἀκόλουθον δὲ τούτοις τὸ ψεῦδος εἶναι ὅτι κατ´ ἀρχὰς ἄνθρωποι μὲν ὑπὸ θηρίων ἡρπάζοντο καὶ ἠσθίοντο, θηρία δ´ ὑπ´ ἀνθρώπων ἥκιστα ἡλίσκετο. Ἐκ δὴ τούτων φανερὸν ὅτι ψεῦδος καὶ τὸ ὑπὸ τοῦ Κέλσου οὕτως λεγόμενον· Ὥστε ταύτῃ γε θεὸς τοὺς ἀνθρώπους μᾶλλον τοῖς θηρίοις ὑπέβαλεν. Οὐ γὰρ ὑπέβαλε τοὺς ἀνθρώπους τοῖς θηρίοις θεός, ἀλλὰ τῇ συνέσει τῶν ἀνθρώπων ἁλωτὰ δέδωκεν εἶναι τὰ θηρία καὶ ταῖς ἀπὸ συνέσεως ὑφισταμέναις κατ´ ἐκείνων τέχναις. Οὐ γὰρ ἀθεεὶ ἐμηχανήσαντο σφίσιν αὐτοῖς οἱ ἄνθρωποι σωτηρίαν ἀπὸ τῶν θηρίων καὶ τὴν κατ´ ἐκείνων ἐπικράτειαν. [4,80] Les divins écrits de Moïse nous apprennent aussi que les premiers hommes recevaient des avertissements par des voix célestes et par des oracles, et qu'ils voyaient quelquefois des anges de Dieu, qui les vouaient trouver de sa part; car il fallait bien que, dans ces commencements du monde, la nature humaine fût puissamment secourue, jusqu'à ce que les hommes, ayant fortifié leur intelligence et ayant fait des progrès dans les sciences et dans les arts, ils fussent en état de se conserver eux-mêmes, et de se passer de la direction et de l'assistance de ces ministres de Dieu qui se présentaient à eux, par son ordre, d'une façon extraordinaire. D'où il paraît qu'il est faux qu'on doive croire qu'au commencement c'étaient les hommes que les bêtes ravissaient et dévoraient, mais qu'eux ne prenaient guère de bêtes, et qu'il est faux encore de dire, comme fait Celse, de sorte qu'à en juger par là, ce sont plutôt les bêtes à qui Dieu a assujetti les hommes. Dieu n'a point assujetti les hommes aux bêtes; au contraire, il a fait que les hommes s'en pussent rendre les maîtres, par leur intelligence et par les arts qu'elle a inventés. Car ce n'est point sans une conduite particulière de. Dieu que les hommes ont trouvé le moyen de se défendre des bêtes farouches et même de se les soumettre.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 25/09/2008