[2,5] Μετὰ ταῦτα εἰ καὶ ταυτολογεῖ ὁ Κέλσος περὶ τοῦ
Ἰωάννου, δεύτερον ἤδη λέγων πλημμελήσαντα αὐτὸν δεδωκέναι
παρὰ Ἰουδαίοις δίκην, ἀλλ´ ἡμεῖς οὐκ ἐπαναληψόμεθα τὴν
ἀπολογίαν, ἀρκούμενοι τῇ προειρημένῃ. Εἶτ´ ἐπεὶ ὡς ἕωλα
τὰ περὶ ἀναστάσεως νεκρῶν καὶ κρίσεως θεοῦ καὶ τιμῆς μὲν
ἐπὶ τοὺς δικαίους πυρὸς δ´ ἐπὶ τοὺς ἀδίκους εὐτελίζει ὁ
παρ´ αὐτῷ Ἰουδαῖος, μηδὲν δὲ καινὸν ἐν τούτοις διδάσκεσθαι
φάσκων Χριστιανοὺς οἴεται ἀνατρέπειν χριστιανισμόν·
λεκτέον πρὸς αὐτὸν ὅτι ὁ Ἰησοῦς ἡμῶν, ὁρῶν Ἰουδαίους
μηδὲν ἄξιον τῶν ἐν τοῖς προφήταις μαθημάτων πράττοντας,
ἐδίδαξε διὰ παραβολῆς ὅτι «ἡ βασιλεία τοῦ θεοῦ» «ἀρθήσεται»
μὲν ἀπ´ ἐκείνων «καὶ δοθήσεται» τοῖς ἀπὸ τῶν
ἐθνῶν. Διὸ καὶ ἔστιν ἀληθῶς ἰδεῖν πάντα μὲν τὰ Ἰουδαίων
τῶν νῦν μύθους καὶ λήρους—οὐ γὰρ ἔχουσι τὸ φῶς τῆς
γνώσεως τῶν γραφῶν—, τὰ δὲ Χριστιανῶν ἀλήθειαν, ἐπᾶραι
καὶ μετεωρίσαι ἀνθρώπου ψυχὴν καὶ νοῦν δυνάμενα καὶ
πείθοντα ἔχειν τι «πολίτευμα» οὐχ ὅμοιον τοῖς κάτω
Ἰουδαίοις κάτω που ἀλλ´ «ἐν οὐρανοῖς»· ὅπερ φαίνεται
παρὰ τοῖς τὸ μέγεθος τῶν ἐν τῷ νόμῳ καὶ τοῖς προφήταις
νοημάτων θεωροῦσι καὶ ἄλλοις παραστῆσαι δυναμένοις.
| [2,5] Ce qu'il ajoute, Que Jésus fut puni par les Juifs, comme ses crimes
l'avaient mérité, n'est qu'une vaine répétition : et nous ne nous y
arrêterons pas maintenant, y ayant déjà suffisamment répondu. Mais pour ce
qu'il fait dire à son juif, d'une manière pleine de mépris touchant la
résurrection des morts, et le jugement de Dieu, la récompense destinée aux
bons, et le feu préparé pour les méchants, que ce ne sont que de vieux
contes ; par où il prétend que puisque les chrétiens ne disent là rien de
nouveau, il n'en faut pas davantage pour renverser le christianisme : nous
lui répondons à cela, que notre Jésus, voyant que les actions des Juifs
n'étaient nullement conformes aux enseignements de leurs prophètes, les
avertit, en paraboles, que le royaume de Dieu leur serait ôté et qu'il
serait donné aux Gentils (Matth. XXI, 43). Aussi voyons-nous que, suivant
cette prédiction, les Juifs d'aujourd'hui n'ayant pas la lumière
nécessaire pour l'intelligence des Écritures, ne se repaissent plus que de
fables et de rêveries : pendant que les chrétiens possèdent la vérité,
seule capable d'éclairer l'esprit, et d'élever l'âme, et vivent, non comme
membres de quelque république de la terre, pareille à celle des Juifs
charnels; mais plutôt comme citoyens du ciel (Philipp. Ill, 20). Ce qui
paraît en ceux qui s'appliquent à pénétrer les profonds mystères de la loi
et des prophètes, et à les découvrir aux autres.
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