[7,11,2] (2)<263> Τῶν δὲ πρέσβεων ἀφικομένων πρὸς αὐτὸν εἰς Ἱεροσόλυμα παρεγένετο. πάντας δὲ τοὺς ἄλλους ἔφθασεν ἡ Ἰούδα φυλὴ πρὸς τὸν Ἰόρδανον ποταμὸν ἀπαντῆσαι τῷ
βασιλεῖ καὶ ὁ Γήρα παῖς Σαμούις μετὰ χιλίων ἀνδρῶν, οὓς ἐκ τῆς Βενιαμίδος φυλῆς
ἐπήγετο, καὶ Σιβᾶς δὲ ὁ ἀπελεύθερος Σαούλου καὶ οἱ παῖδες αὐτοῦ πεντεκαίδεκα τὸν
ἀριθμὸν ὄντες μετὰ οἰκετῶν εἴκοσιν. <264> οὗτοι σὺν τῇ Ἰούδα φυλῇ τὸν ποταμὸν
ἐγεφύρωσαν, ἵνα ῥᾷστα διαβῇ μετὰ τῶν ἰδίων ὁ βασιλεύς. ὡς δὲ ἧκεν ἐπὶ τὸν
Ἰόρδανον ἠσπάσατο μὲν αὐτὸν ἡ Ἰούδα φυλή, προσπεσὼν δ' ἀναβάντι ἐπὶ τὴν γέφυραν
Σαμούις καὶ κατασχὼν αὐτοῦ τοὺς πόδας ἐδεῖτο συγγνῶναι περὶ τῶν εἰς αὐτὸν
ἡμαρτημένων καὶ μὴ γενέσθαι πικρὸν αὐτῷ μηδὲ τοῦτο πρῶτον ἡγήσασθαι τὴν τιμωρίαν
ἐν ἐξουσίᾳ γενόμενον, λογίσασθαι δ' ὅτι καὶ μετανοήσας ἐφ' οἷς ἐσφάλη πρῶτος
ἐλθεῖν πρὸς αὐτὸν ἔσπευσε. <265> ταῦτα δ' ἀντιβολοῦντος αὐτοῦ καὶ οἰκτιζομένου
Ἀβεσσαῖος ὁ Ἰωάβου ἀδελφός, “διὰ τοῦτο οὖν, εἶπεν, οὐ τεθνήξῃ βλασφημήσας τὸν
ὑπὸ τοῦ θεοῦ κατασταθέντα βασιλεύειν;” Δαυίδης δ' ἐπιστραφεὶς πρὸς αὐτόν, “οὐ
παύσεσθ', εἶπεν, ὦ Σαρουίας παῖδες; μὴ κινήσητε πάλιν ἡμῖν καινὰς ἐπὶ ταῖς
πρώταις ταραχὰς καὶ στάσεις: <266> οὐ γὰρ ἀγνοεῖν ὑμᾶς προσῆκεν, ὅτι σήμερον
ἄρχομαι τῆς βασιλείας. διὸ πᾶσιν ἀφιέναι τὰς κολάσεις τοῖς ἀσεβήσασιν ὄμνυμι καὶ
μηδενὶ τῶν ἁμαρτόντων ἐπεξελθεῖν. σύ τε, εἶπεν, ὦ Σαμούι, θάρρει καὶ δείσῃς
μηδὲν ὡς τεθνηξόμενος.” ὁ δὲ προσκυνήσας αὐτὸν προῆγεν.
| [7,11,2] 2. Quand les envoyés se furent présentés à David, il se rendit à
Jérusalem. Avant tous les autres, la tribu de Juda vint à la rencontre du
roi sur le fleuve du Jourdain ainsi que Séméi, fils de Ghéra, avec mille
hommes qu’il amenait de la tribu de Benjamin, et Sibas, affranchi de Saül
et ses fils, au nombre de quinze, avec vingt serviteurs. Ceux-ci, avec la
tribu de Juda, jetèrent un pont sur le fleuve, afin que le roi pût le
franchir plus aisément avec les siens. Lorsque David arriva sur les bords
du Jourdain, la tribu de Juda l’acclama ; quand il monta sur le pont,
Séméi se jeta à terre devant lui, lui embrassa les pieds et le pria de
pardonner ses torts envers lui et de ne pas le traiter avec rigueur : « Ne
croyez pas que votre premier soin, une fois revenu au pouvoir, doive être
de me châtier, mais considérez plutôt que dans le repentir de mes fautes,
je me suis hâté d’accourir en premier vers vous. » Tandis qu’il suppliait
et implorait ainsi, Abisaï, frère de Joab, s’écria : « C’est pour cela que
tu échapperais à la mort, toi qui as insulté un roi placé par Dieu sur le
trône ! » Mais David s’étant tourné vers lui : « Ne finirez-vous pas,
dit-il, enfants de Sarouïa ? Prenez garde de susciter encore de nouvelles
agitations et séditions après tant d’autres. Sachez que je considère ce
jour comme le premier de mon règne. C’est pourquoi je jure de faire remise
du châtiment à tous ceux qui ont failli envers moi et de ne sévir contre
aucun des coupables. Et toi, dit-il, Séméi, rassure-toi, et ne crois pas
ta vie en danger. » Celui-ci se prosterna aux pieds du roi et marcha
devant lui.
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