[1,25] Ἵνα δὲ καὶ ὁ τῶν ἀποδείξεων χαρακτὴρ
καταφανὴς γένηται, θήσω καὶ τὰ ἐπὶ τούτοις
λεγόμενα. Τὰς μὲν οὖν ἰδίας πίστεις, ὡς οὐ πολλῶν ἔτι
λόγων δεομένας, δι´ αὐτῶν βεβαιοῦται τῶν μαρτύρων,
οὐδὲν ἕτερον ἢ τοῦτο εἰπών· « Πρῶτον μὲν οὖν τούτων
ἀνάβητέ μοι μάρτυρες. » Τὰ δὲ τοῦ ἀντιδίκου δίκαια
διχῇ νείμας, ὡς τὰ μὲν ὁμολογήσαντος αὐτοῦ λαβεῖν,
καὶ εἰς τὰς τροφὰς τῶν ὀρφανῶν ἀνηλωκέναι
σκηψαμένου, τὰ δὲ ἐξάρνου γενηθέντος εἰληφέναι,
κἄπειτα ἐλεγχθέντος, ὑπὲρ ἀμφοτέρων ποιεῖται τὸν
λόγον· τὰς δὲ δαπάνας οὐχ ἃς ἐκεῖνος ἀπέφηνε
γενέσθαι λέγων, καὶ περὶ τῶν ἀμφιβόλων τὰς πίστεις
ἀποδιδούς.
| [1,25] XXV. Pour donner une idée de la manière de Lysias
dans la confirmation, je vais rapporter la suite de ce
discours. Lorsqu'il expose ses preuves, il les appuie sur
la déposition des témoins, parce qu'elles n'ont pas
besoin de longs raisonnements; et il se contente de dire :
« D'abord, que les témoins paraissent. » Quant aux
raisons de l'adversaire, il les divise en deux parties.
Dans la première, il renferme les sommes qu'il
reconnaît avoir reçues, mais qu'il prétend avoir
dépensées ; et dans la seconde, les sommes qu'il dit
n'avoir point reçues. Il prouve d'abord qu'il les a reçues,
fait voir ensuite que les dépenses n'ont pas été aussi
considérables qu'il le soutient, et démontre par des
arguments sans réplique, les points sujets à contestation.
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