HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Les Topiques, livre V

Chapitre 7

  Chapitre 7

[5,7] CHAPITRE VIΙ. 1 Ἔπειτ´ ἐκ τῶν πτώσεων, ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ πτῶσις τῆς πτώσεως μὴ ἔστιν ἴδιον· οὐδὲ γὰρ πτῶσις τῆς πτώσεως ἔσται ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ οὐκ ἔστι τοῦ δικαίως ἴδιον τὸ καλῶς, οὐδ´ ἂν τοῦ δικαίου εἴη ἴδιον τὸ καλόν. 2 Κατασκευάζοντα δὲ εἰ πτῶσις τῆς πτώσεώς ἐστιν ἴδιον· καὶ γὰρ πτῶσις τῆς πτώσεως ἔσται ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ τοῦ ἀνθρώπου ἐστὶν ἴδιον τὸ πεζὸν δίπουν, καὶ τοῦ ἀνθρώπῳ εἴη ἂν ἴδιον τὸ πεζῷ δίποδι λέγεσθαι. 3 Οὐ μόνον δ´ ἐπ´ αὐτοῦ τοῦ εἰρημένου κατὰ τὰς πτώσεις ἐστὶ σκεπτέον ἀλλὰ καὶ ἐπὶ τῶν ἀντικειμένων, καθάπερ καὶ ἐπὶ τῶν προτέρων τόπων εἴρηται, 4 ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ τοῦ ἀντικειμένου πτῶσις μὴ ἔστιν ἴδιον τῆς τοῦ ἀντικειμένου πτώσεως· οὐδὲ γὰρ τοῦ ἀντικειμένου πτῶσις ἔσται ἴδιον τῆς τοῦ ἀντικειμένου πτώσεως. Οἷον ἐπεὶ οὐκ ἔστι τοῦ δικαίως ἴδιον τὸ ἀγαθῶς, οὐδ´ ἂν τοῦ ἀδίκως εἴη ἴδιον τὸ κακῶς. 5 Κατασκευάζοντα δὲ εἰ τοῦ ἀντικειμένου πτῶσίς ἐστιν ἴδιον τῆς τοῦ ἀντικειμένου πτώσεως· καὶ γὰρ τοῦ ἀντικειμένου πτῶσις ἔσται ἴδιον τῆς τοῦ ἀντικειμένου πτώσεως. Οἷον ἐπεὶ τοῦ ἀγαθοῦ ἐστιν ἴδιον τὸ βέλτιστον, καὶ τοῦ κακοῦ ἂν εἴη ἴδιον τὸ χείριστον. 6 Ἔπειτ´ ἐκ τῶν ὁμοίως ἐχόντων, ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ τὸ ὁμοίως ἔχον τοῦ ὁμοίως ἔχοντος μὴ ἔστιν ἴδιον· οὐδὲ γὰρ τὸ ὁμοίως ἔχον τοῦ ὁμοίως ἔχοντος ἔσται ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ ὁμοίως ἔχει οἰκοδόμος πρὸς τὸ ποιεῖν οἰκίαν καὶ ἰατρὸς πρὸς τὸ ποιεῖν ὑγίειαν, οὐκ ἔστι δὲ ἰατροῦ ἴδιον τὸ ποιεῖν ὑγίειαν, (137b) οὐκ ἂν εἴη οἰκοδόμου ἴδιον τὸ ποιεῖν οἰκίαν. 7 Κατασκευάζοντα δὲ εἰ τὸ ὁμοίως ἔχον τοῦ ὁμοίως ἔχοντός ἐστιν ἴδιον· καὶ γὰρ τὸ ὁμοίως ἔχον τοῦ ὁμοίως ἔχοντος ἔσται ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ ὁμοίως ἔχει ἰατρός τε πρὸς τὸ ποιητικὸς ὑγιείας εἶναι καὶ γυμναστὴς πρὸς τὸ ποιητικὸς εὐεξίας, ἔστι δ´ ἴδιον γυμναστοῦ τὸ ποιητικὸν εἶναι εὐεξίας, εἴη ἂν ἴδιον ἰατροῦ τὸ ποιητικὸν εἶναι ὑγιείας. 8 Ἔπειτ´ ἐκ τῶν ὡσαύτως ἐχόντων, ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ τὸ ὡσαύτως ἔχον τοῦ ὡσαύτως ἔχοντος μὴ ἔστιν ἴδιον· οὐδὲ γὰρ τὸ ὡσαύτως ἔχον τοῦ ὡσαύτως ἔχοντος ἔσται ἴδιον. Εἰ δ´ ἐστὶ τοῦ ὡσαύτως ἔχοντος τὸ ὡσαύτως ἔχον ἴδιον, τούτου οὐκ ἔσται ἴδιον οὗ κεῖται εἶναι ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ ὡσαύτως ἔχει φρόνησις πρὸς τὸ καλὸν καὶ τὸ αἰσχρόν, τῷ ἐπιστήμη ἑκατέρου αὐτῶν εἶναι, οὐκ ἔστι δ´ ἴδιον φρονήσεως τὸ ἐπιστήμην εἶναι καλοῦ, οὐκ ἂν εἴη ἴδιον φρονήσεως τὸ ἐπιστήμην εἶναι αἰσχροῦ. (Εἰ δ´ ἐστὶν ἴδιον φρονήσεως τὸ ἐπιστήμην εἶναι καλοῦ, οὐκ ἂν εἴη ἴδιον αὐτῆς τὸ ἐπιστήμην εἶναι αἰσχροῦ· ἀδύνατον γὰρ εἶναι τὸ αὐτὸ πλειόνων ἴδιον.) 9 Κατασκευάζοντι δὲ οὐδὲν οὗτος τόπος ἐστὶ χρήσιμος· τὸ γὰρ ὡσαύτως ἔχον ἓν πρὸς πλείω συγκρίνεται. 10 Ἔπειτ´ ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ τὸ κατὰ τὸ εἶναι λεγόμενον μὴ ἔστι τοῦ κατὰ τὸ εἶναι λεγομένου ἴδιον· οὐδὲ γὰρ τὸ φθείρεσθαι τοῦ κατὰ τὸ φθείρεσθαι, οὐδὲ τὸ γίνεσθαι τοῦ κατὰ τὸ γίνεσθαι λεγομένου, ἔσται ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ οὐκ ἔστιν ἀνθρώπου ἴδιον τὸ εἶναι ζῷον, οὐδ´ ἂν τοῦ ἄνθρωπον γίνεσθαι εἴη ἴδιον τὸ γίνεσθαι ζῷον, οὐδ´ ἂν τοῦ ἄνθρωπον φθείρεσθαι εἴη ἴδιον τὸ φθείρεσθαι ζῷον. Τὸν αὐτὸν δὲ τρόπον ληπτέον ἐστὶ καὶ ἐκ τοῦ γίνεσθαι πρὸς τὸ εἶναι καὶ φθείρεσθαι, καὶ ἐκ τοῦ φθείρεσθαι πρὸς τὸ εἶναι καὶ πρὸς τὸ γίνεσθαι, καθάπερ εἴρηται νῦν ἐκ τοῦ εἶναι πρὸς τὸ γίνεσθαι καὶ φθείρεσθαι. 11 Κατασκευάζοντα δὲ εἰ τοῦ κατὰ τὸ εἶναι τεταγμένου ἐστὶ τὸ κατ´ αὐτὸ τεταγμένον ἴδιον· καὶ γὰρ τοῦ κατὰ τὸ γίνεσθαι λεγομένου ἔσται τὸ κατὰ τὸ γίνεσθαι λεγόμενον ἴδιον, καὶ τοῦ κατὰ τὸ φθείρεσθαι τὸ κατὰ τοῦτο ἀποδιδόμενον. Οἷον ἐπεὶ τοῦ ἀνθρώπου ἐστὶν ἴδιον τὸ εἶναι βροτόν, καὶ τοῦ γίνεσθαι ἄνθρωπον εἴη ἂν ἴδιον τὸ γίνεσθαι βροτόν, καὶ τοῦ φθείρεσθαι ἄνθρωπον τὸ φθείρεσθαι βροτόν. Τὸν αὐτὸν δὲ τρόπον ληπτέον (138) ἐστὶ καὶ ἐκ τοῦ γίνεσθαι καὶ φθείρεσθαι πρὸς τὸ εἶναι καὶ πρὸςτὰ ἐξ αὐτῶν†, καθάπερ καὶ ἀνασκευάζοντι εἴρηται. 12 Ἔπειτ´ ἐπιβλέπειν ἐπὶ τὴν ἰδέαν τοῦ κειμένου, ἀνασκευάζοντα μὲν εἰ τῇ ἰδέᾳ μὴ ὑπάρχει, εἰ μὴ κατὰ τοῦτο καθ´ λέγεται τοῦτο οὗ τὸ ἴδιον ἀπεδόθη· οὐ γὰρ ἔσται ἴδιον τὸ κείμενον εἶναι ἴδιον· οἷον ἐπεὶ αὐτοανθρώπῳ οὐχ ὑπάρχει τὸ ἠρεμεῖν ἄνθρωπός ἐστιν, ἀλλ´ ἰδέα, οὐκ ἂν εἴη ἀνθρώπου ἴδιον τὸ ἠρεμεῖν. 13 Κατασκευάζοντα δὲ εἰ τῇ ἰδέᾳ ὑπάρχει καὶ κατὰ τοῦτο ὑπάρχει λέγεται κατ´ αὐτοῦ ἐκεῖνο οὗ κεῖται μὴ εἶναι ἴδιον· ἔσται γὰρ ἴδιον τὸ κείμενον μὴ εἶναι ἴδιον. Οἷον ἐπεὶ ὑπάρχει τῷ αὐτοζῴῳ τὸ ἐκ ψυχῆς καὶ σώματος συγκεῖσθαι, καὶ ζῷον αὐτῷ ὑπάρχει τοῦτο, εἴη ἂν ζῴου ἴδιον τὸ ἐκ ψυχῆς καὶ σώματος συγκεῖσθαι. [5,7] CHAPITRE VI?. 1 Il faut ensuite voir aux cas. Quand on réfute, il faut examiner si le cas n'est pas le propre du cas ; car alors l'autre cas ne saurait être le propre de l'autre cas : par exemple, si le bien n'est pas le propre du justement, le bon ne sera pas non plus le propre du juste. 2 Il faut voir, quand on établit la proposition, si le cas est le propre du cas ; car alors l'autre cas sera le propre de l'autre cas : par exemple, si terrestre bipède est le propre de l'homme, on peut dire que ce qui est propre à l'homme c'est d'être dit terrestre bipède. 3 Mais il ne faut pas seulement regarder aux cas pour la chose en question, il faut aussi regarder aux opposés, comme on l'a dit pour les lieux antérieurs. 4 Quand on réfute, il faut donc voir si le cas de l'opposé n'est pas le propre du cas de l'opposé ; car le cas de l'autre opposé ne sera pas non plus le propre du cas de l'autre opposé. Par exemple, si bien n'est pas le propre de justement, mal ne sera pas non plus le propre d'injustement. 5 Quand on établit la proposition, il faut voir si le cas de l'opposé est le propre du cas de l'opposé; car alors le cas de l'autre opposé sera le propre du cas de l'autre opposé : par exemple, si le meilleur est le propre du bien, le pire sera le propre du mal. 6 Il faut regarder aussi aux choses semblables. Quand on réfute, il faut voir si ce qui est semblable n'est pas le propre du semblable; car alors le terme semblable en question ne sera pas le propre de l'autre terme semblable. Par exemple, l'architecte étant dans une position semblable relativement à la construction de la maison que le médecin relativement au recouvrement de la santé, si le propre du médecin n'est pas de faire recouvrer la santé, le propre de l'architecte ne sera pas de faire construire une maison. 7 Quand on établit la proposition, il faut voir si ce qui est semblable est le propre de ce qui est semblable; car alors l'autre terme semblable sera le propre de l'autre terme semblable. Par exemple, si le médecin est à celui qui fait la santé comme le gymnaste est à celui qui fait l'embonpoint, et que le propre du gymnaste soit d'être celui qui fait l'embonpoint, le propre du médecin sera d'être celui qui fait la santé. 8 Il faut étudier enfin les choses qui sont de même façon. Quand on réfute, il faut voir si ce qui est de la même façon n'est pas le propre de ce qui est de la même façon; car alors l'autre terme qui est de la même façon ne sera pas le propre de l'autre terme qui est de la même façon. Et si ce qui est de la même façon est le propre de ce qui est de la même façon, il ne sera pas le propre de ce dont on le prétend le propre. Par exemple, si la pensée est dans un même rapport au bien et au mal parce qu'elle est la science de l'un et de l'autre, et que le propre de la pensée ne soit pas d'être la science du bien, le propre de la pensée ne sera pas non plus d'être la science du mal. Si, au contraire, le propre de la pensée est d'être la science du bien, le propre de la pensée ne sera pas d'être là science du mal; car il est impossible qu'une même chose soit le propre de plusieurs. 9 Mais ce lieu n'est d'aucune utilité quand on établit la proposition; car ce qui est de la même façon peut fort bien se comparer lui tout seul à plusieurs choses. 10 Ensuite, quand on réfute, il faut voir si ce qui est dit pour l'être simple n'est pas le propre de ce qui est dit pour l'être simple; car le périr ne sera pas non plus le propre de ce qui est dit pour le périr, non plus que le devenir de ce qui est dit pour le devenir. Par exemple, si être animal n'est pas le propre de l'homme, devenir animal ne sera pas le propre du devenir homme, et l'animal périmé sera pas non plus le propre de l'homme périr. Il faut procéder de la même manière pour le devenir relativement à l'être et au périr, et pour le périr relativement à l'être et au devenir, ainsi qu'on l'a dit ici de l'être pour le devenir et le périr. 11 Quand on établit la proposition, il faut voir si le propre du terme relatif à l'être est bien aussi ce qui est relatif à l'être; car alors le propre de ce qui est relatif au devenir sera aussi ce qui est relatif au devenir, et au périr ce qui est rapporté au périr. Par exemple, si le propre de l'homme est d'être mortel, le propre du devenir homme sera de devenir mortel, et de l'homme périr, le mortel périr. Il faut, du reste, procéder de la même manière pour le devenir et le périr relativement à l'être, et pour les choses qui deviennent les unes par les autres, ainsi qu'on l'a dit pour le cas où l'on réfute. 12 Il faut aussi regarder à l'idée du sujet. Quand on réfute, il faut voir si le propre n'est pas à l'idée, ?u du moins s'il n'y est pas dans le sens applicable à l'objet dont on donne le propre ; car ce qu'on donne pour le propre ne le sera pas. Par exemple, si être en repos est non pas à l'homme lui-même, en tant qu'il est homme, mais seulement en tant qu'il est idée, le repos ne sera pas le propre de l'homme. 13 Quand on établit la proposition, il faut voir si le propre est à l'idée, et s'il y est de la façon qu'il est dit être à cette chose dont on soutient qu'il n'est pas le propre; car, alors ce qu'on donne pour n'être pas le propre sera le propre. Par exemple, s'il appartient à l'animal en soi d'être composé d'âme et de corps, et que cela soit à l'animal en tant qu'animal, le propre de l'animal serait alors d'être composé d'âme et de corps.


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Dernière mise à jour : 7/01/2010