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[2,13] Νόμους δ' ἐσέφερεν, ἐκθεραπεύων τὸ πλῆθος, ἑτέρους καὶ τὰ
Πομπηίῳ πεπραγμένα ἅπαντα ἐκύρου, καθάπερ ὑπέσχητο αὐτῷ.
Οἱ δ' ἱππέες λεγόμενοι, τὴν μὲν ἀξίωσιν τοῦ δήμου καὶ τῆς βουλῆς
ὄντες ἐν μέσῳ, δυνατώτατοι δὲ ἐς ἅπαντα περιουσίας τε οὕνεκα καὶ
μισθώσεως τελῶν καὶ φόρων, οὓς ὑπὸ τῶν ἐθνῶν τελουμένους
ἐξεμισθοῦντο, καὶ πλήθους βεβαιοτάτων ἐς ταῦτα θεραπόντων, ἐκ
πολλοῦ τὴν βουλὴν ᾖτουν ἄφεσίν τινα μέρους τῶν φόρων αὑτοῖς
γενέσθαι. Καὶ ἀποδιέτριβεν ἡ βουλή. Ὁ δὲ Καῖσαρ ἐς οὐδὲν τότε τῆς
βουλῆς δεόμενος, ἀλλὰ μόνῳ τῷ δήμῳ χρώμενος τὰ τρίτα τῶν
μισθώσεων αὐτοῖς παρῆκεν. Οἱ δέ, ὑπὲρ τὴν σφετέραν ἀξίωσιν
ἀδοκήτου τῆς χάριτος αὐτοῖς γενομένης, ἐξεθείαζον αὐτόν, καὶ
στῖφος ἄλλο καρτερώτερον τοῦ δήμου τόδε τῷ Καίσαρι
προσγεγένητο δι' ἑνὸς πολιτεύματος. Ὁ δὲ καὶ θέας ἐπεδίδου καὶ
κυνηγέσια θηρίων ὑπὲρ δύναμιν, δανειζόμενος ἐς ἅπαντα καὶ τὰ
πρότερα πάνθ' ὑπερβάλλων παρασκευῇ καὶ χορηγίᾳ καὶ δόσεσι
λαμπραῖς· ἐφ' οἷς αὐτὸν εἵλοντο Γαλατίας τῆς τε ἐντὸς Ἄλπεων καὶ
ὑπὲρ Ἄλπεις ἐπὶ πενταετὲς ἄρχειν καὶ ἐς τὴν ἀρχὴν ἔδοσαν τέλη
στρατοῦ τέσσαρα.
| [2,13] Puis il proposa, pour amadouer la plèbe, d'autres lois
encore, et ratifia tous les actes de Pompée, comme il le
lui avait promis. Par ailleurs ceux que l'on appelle les
chevaliers, situés hiérarchiquement entre la plèbe et le
Sénat, et très puissants dans tous les domaines à cause
de leur richesse et de la ferme des impôts et tributs (que,
contre rémunération, ils prélèvent dans les provinces), à
cause aussi de la masse des esclaves très sûrs qu'ils
emploient à cet effet, demandaient depuis longtemps au
Sénat qu'il leur fit remise d'une partie des tributs : et le
Sénat faisait attendre sa réponse. César, lui, sans rien
alors demander au Sénat, et ne recourant qu'au peuple,
leur abandonna le tiers des sommes convenues. Eux,
devant une faveur qui allait au-delà de leurs désirs, firent
de lui un dieu, et cette autre catégorie, plus puissante
que la plèbe, passa du côté de César grâce à un seul
acte de gouvernement. Il donnait également des
spectacles et des combats avec des fauves, au-delà de
ses moyens, s'endettant pour tout et surpassant tous les
précédents en matière d'accessoires, d'entraînements et
de récompenses somptueuses. À la suite de tout cela,
on le choisit pour gouverner la Gaule, tant cisalpine que
transalpine, pour une durée de cinq ans, et, pour les
besoins de son gouvernement, on lui confia quatre
légions de l'armée.
| [2,14] Ὁ δὲ καὶ τὴν ἀποδημίαν οἱ χρόνιον ὁρῶν ἐσομένην καὶ τὸν
φθόνον ὡς ἐπὶ μεγίστοις δὴ τοῖς δεδομένοις μείζονα, Πομπηίῳ μὲν
ἐζεύγνυ τὴν θυγατέρα, καίπερ ἐνηγγυημένην Καιπίωνι, δεδιώς, μὴ
καὶ φίλος ὢν ἐπιφθονήσειε τῷ μεγέθει τῆς εὐδαιμονίας, τοὺς δὲ
θρασυτάτους τῶν στασιωτῶν ἐπὶ τὰς ἀρχὰς τοῦ μέλλοντος ἔτους
παρῆγε. Καὶ ὕπατον μὲν ἀπέφηνεν Αὖλον Γαβίνιον, φίλον ἑαυτοῦ·
Λευκίου δὲ Πείσωνος τοῦ σὺν αὐτῷ μέλλοντος ὑπατεύσειν τὴν
θυγατέρα Καλπουρνίαν αὐτὸς ἤγετο, βοῶντος Κάτωνος
διαμαστροπεύεσθαι γάμοις τὴν ἡγεμονίαν. Δημάρχους δὲ ἡἡρεῖτο
Οὐατίνιόν τε καὶ Κλώδιον τὸν Καλὸν ἐπίκλην, ὅν τινα αἰσχρὰν ἐν
ἱερουργίᾳ γυναικῶν ποτε λαβόντα ὑπόνοιαν ἐπὶ Ἰουλίᾳ τῇ
Καίσαρος αὐτοῦ γυναικὶ ὁ μὲν Καῖσαρ οὐκ ἔκρινεν, ὑπεραρέσκοντα
τῷ δήμῳ, καίπερ ἀποπεμψάμενος τῆν γυναῖκα, ἕτεροι δὲ διὰ τὴν
ἱερουργίαν ἐς ἀσέβειαν ἐδίωκον, καὶ συνηγόρευε τοῖς διώκουσι
Κικέρων. Καὶ κληθεὶς ἐς μαρτυρίαν ὁ Καῖσαρ οὐ κατεῖπεν, ἀλλὰ
τότε καὶ δήμαρχον ἐς ἐπιβουλὴν τοῦ Κικέρωνος ἀπέφηνε,
διαβάλλοντος ἤδη τὴν συμφροσύνην τῶν τριῶν ἀνδρῶν ἐς
μοναρχίαν. Οὕτω καὶ λύπης ἐκράτουν ὑπὸ χρείας καὶ τὸν ἐχθρὸν
εὐηργέτουν ἐς ἄμυναν ἑτέρου. Δοκεῖ δὲ καὶ ὁ Κλώδιος ἀμείψασθαι
πρότερος τὸν Καίσαρα καὶ συλλαβεῖν ἐς τὴν τῆς Γαλατίας ἀρχήν.
| [2,14] Voyant que son absence allait être longue et la
jalousie d'autant plus grande que ses libéralités avaient
été immenses, il unit sa fille à Pompée, bien qu'elle fût
fiancée à Caepio, dans la crainte que, tout ami qu'il fût,
Pompée ne jalousât l'importance de son succès ; par
ailleurs il poussa les plus hardis de ses partisans aux
magistratures de l'année suivante. Il fit désigner comme
consul Aulus Gabinius, un de ses amis ; comme Lucius
Calpurnius Pison devait être le collègue de ce dernier au
consulat, il en épousa lui-même la fille, Calpurnia, aux
grands cris de Caton, clamant que le gouvernement était
devenu une affaire de mariages. Pour tribuns, il avait fait
désigner Vatinius et Clodius, surnommé Pulcher, sur
lequel avait jadis pesé une honteuse suspicion, à propos
de Julia, la propre femme de César, lors d'une
cérémonie réservée aux femmes. Si César n'avait pas
fait passer en jugement un homme qui avait toute la
faveur de la plèbe, il avait néanmoins répudié sa femme,
tandis que d'autres poursuivaient Clodius pour impiété, à
cause de la cérémonie : alors que Cicéron plaidait pour
les accusateurs, César, appelé à témoigner, ne parla
pas contre Clodius, mais le fit même ensuite désigner
comme tribun pour contrecarrer Cicéron, qui avait
commencé à dénoncer les visées des triumvirs au
pouvoir absolu. Ainsi l'on sacrifiait son ressentiment
personnel à son intérêt, et l'on favorisait son ennemi
personnel pour assurer ses positions contre un autre. Et
il semble que Clodius ait pris les devants à l'égard de
César, en l'aidant à obtenir le commandement de la Gaule.
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