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| [2,37] Ἀντιπραττόντων δ' ἐς ἅπαντα τῶν ὑπάτων, Φαώνιος μὲν 
Πομπήιον ἐπισκώπτων τοῦ ποτὲ λεχθέντος ὑπ' αὐτοῦ, παρεκάλει 
τὴν γῆν πατάξαι τῷ ποδὶ καὶ τὰ στρατόπεδα ἐξ αὐτῆς ἀναγαγεῖν· « 
Ὁ δὲ ἕξετε, εἶπεν, ἂν ἐπακολουθῆτέ μοι καὶ μὴ δεινὸν ἡγῆσθε τὴν 
Ῥώμην ἀπολιπεῖν, καὶ εἰ τὴν Ἰταλίαν ἐπὶ τῇ Ῥώμῃ δεήσειεν. » Οὐ 
γὰρ τὰ χωρία καὶ τὰ οἰκήματα τὴν δύναμιν ἢ τὴν ἐλευθερίαν εἶναι 
τοῖς ἀνδράσιν, ἀλλὰ τοὺς ἄνδρας, ὅπῃ ποτ' ἂν ὦσιν, ἔχειν ταῦτα 
σὺν ἑαυτοῖς· ἀμυνομένους δ' ἀναλήψεσθαι καὶ τὰ οἰκήματα. Ὁ μὲν 
δὴ τοσάδε εἰπὼν καὶ ἀπειλήσας τοῖς ἐπιμένουσιν, εἰ φειδοῖ χωρίων 
ἢ κατασκευῆς ἀπολελείψονται τῶν ὑπὲρ τῆς πατρίδος ἀγώνων, 
ἐξῄει τῆς τε βουλῆς καὶ τῆς πόλεως αὐτίκα ἐς τὴν ἐν Καπύῃ 
στρατιάν, καὶ οἱ ὕπατοι συνείποντο αὐτῷ· τοὺς ἄλλους δ' ἀπορία τε 
ἐς πολὺ κατεῖχε, καὶ διενυκτέρευον ἐν τῷ βουλευτηρίῳ μετ' 
ἀλλήλων. Ἅμα δ' ἡμέρᾳ τὸ πλέον ὅμως ἐξῄει καὶ ἐδίωκε τὸν 
Πομπήιον. 
 | [2,37] Comme les consuls s'opposaient absolument à tout 
cela, Favonius, reprenant ironiquement la formule 
prononcée autrefois par Pompée, l'invita à frapper la 
terre du pied et à en faire surgir des armées ; à quoi 
celui-ci répliqua : « Vous les aurez, si vous me suivez et 
si vous ne craignez pas d'abandonner Rome, et l'Italie 
après Rome, s'il le faut. » Car, selon lui, ce n'étaient ni 
les bourgs, ni les maisons qui constituaient la force et la 
liberté pour des hommes, mais les hommes, où qu'ils 
puissent se trouver, qui les détenaient en eux-mêmes, et 
en se défendant, ils récupéreraient leurs maisons. Après 
avoir ainsi parlé et proféré des menaces contre ceux qui 
voulaient rester, si, par souci de leurs bourgs et de leurs 
biens, ils se soustrayaient aux combats pour défendre la 
patrie, il sortit aussitôt du Sénat et de la Ville pour 
rejoindre l'armée de Capoue, et les consuls le suivirent. 
Les sénateurs étaient plongés dans une grande 
perplexité, et ils passèrent la nuit au Sénat à échanger 
leurs points de vue. À l'aube, toutefois, la majorité sortit 
et se hâta d'aller rejoindre Pompée.
 |  | [2,38] VI. Ὁ δὲ Καῖσαρ ἐν Κορφινίῳ Λεύκιον Δομίτιον τὸν 
ἐπιπεμφθέντα οἱ τῆς ἀρχῆς εἶναι διάδοχον καταλαβών, οὐ πάντας 
ἀμφ' αὑτὸν ἔχοντα τοὺς τετρακισχιλίους, ἐπολιόρκει· καὶ οἱ τὸ 
Κορφίνιον οἰκοῦντες φεύγοντα τὸν Δομίτιον ἀμφὶ τὰς πύλας 
καταλαβόντες τῷ Καίσαρι προσήγαγον. Ὁ δὲ τὴν μὲν στρατιὰν 
αὐτοῦ προστιθεμένην οἱ προθύμως ἐδέχετο ἐς ἐρέθισμα τῶν 
ἄλλων, Δομίτιον δ' αὐτὸν ἀπαθῆ μετὰ τῶν ἑαυτοῦ χρημάτων 
μεθῆκεν ὅποι βούλοιτο ἀπιέναι, ἐλπίσας μὲν ἴσως διὰ τὴν εὐποιίαν 
παραμενεῖν, οὐ κωλύσας δ' ἐς Πομπήιον ἰόντα. Γιγνομένων δὲ 
τούτων οὕτως ὀξέως, ὁ Πομπήιος ἐς Νουκερίαν ἐκ Καπύης καὶ ἐκ 
Νουκερίας ἐς Βρεντέσιον ἠπείγετο, ὡς τὸν Ἰόνιον διαβαλῶν ἐς 
Ἤπειρον καὶ τοῦ πολέμου τὴν παρασκευὴν συστήσων ἐν αὐτῇ. 
Ἔθνεσί τε πᾶσι καὶ βασιλεῦσι καὶ πόλεσι καὶ στρατηγοῖς καὶ 
δυνάσταις ἔγραφε κατὰ σπουδήν, ὅ τι δύναιτο ἕκαστος, ἐς τὸν 
πόλεμον συμφέρειν. Καὶ τάδε μὲν ἀθρόως ἐγίνετο, ὁ δ' ἴδιος αὐτοῦ 
Πομπηίου στρατὸς ἦν ἐν Ἰβηρίᾳ καὶ παρασκευῆς εἶχεν ὡς ὁρμήσων, 
ὅπῃ ποτ' ἂν αἱ χρεῖαι καλῶσιν. 
 | [2,38] César intercepta à Corfinium Lucius Domitius, qui 
avait été envoyé pour lui succéder dans sa charge et 
n'avait pas à ses côtés la totalité de ses quatre mille 
hommes, et l’y assiégea. Puis les habitants de Corfinium 
se saisirent de Domitius près des portes au moment où il 
s'enfuyait et l'amenèrent à César. Ce dernier, quand 
l'armée de Domitius rallia son camp, la reçut 
chaleureusement, pour encourager les autres <à faire de 
même>, et il laissa partir Domitius indemne, avec son 
argent, là où il voudrait : il escomptait peut-être que cette 
bienveillance l'amènerait à rester avec lui, mais il ne 
l'empêcha pas de rejoindre Pompée. Vu la précipitation 
des événements, Pompée transféra ses troupes de 
Capoue à Nucérie, puis de Nucérie à Brindes, pour 
gagner l'Épire en traversant la mer Adriatique, et 
parachever là-bas ses préparatifs de guerre. Il se hâta 
en outre d'écrire à la totalité des provinces, des rois, des 
cités, des préteurs et des princes, de rassembler pour la 
guerre tout ce que chacun pourrait. Et tandis que cela se 
faisait abondamment, la propre armée de Pompée se 
trouvait en Espagne, et elle était prête à pouvoir 
s'élancer partout où on aurait besoin de l'appeler.
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