HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

Paragraphes 25-26

  Paragraphes 25-26

[2,25] Καὶ Πομπήιος ὡς ἤδη τὰ χρῄζοντα τῆς μοναρχίας διωρθωμένος τὸν Σκιπίωνα σύναρχον ἐς τὸ λοιπὸν τοῦ ἔτους ἐποιεῖτο. Καὶ μετὰ τοῦθ' ἑτέρων ἐς τὴν ἀρχὴν καθισταμένων οὐδὲν ἧττον ἐφεώρα καὶ ἐδυνάστευε, καὶ πάντ' ἦν ἐν Ῥώμῃ τότε Πομπήιος· γὰρ εὔνοια τῆς βουλῆς μάλιστα ἐς αὐτὸν ἐποίει, ζήλῳ τε τοῦ Καίσαρος ἐς οὐδὲν αὐτῇ παρὰ τὴν ἰδίαν ὑπατείαν κεχρημένου καὶ ὅτι νοσοῦσαν Πομπήιος τὴν πολιτείαν ὀξέως ἀναλάβοι καὶ οὐδενὶ σφῶν παρὰ τὴν ἀρχὴν φορτικὸς ἐπαχθὴς γένοιτο. Τῶν δὲ φυγάδων ἐς τὸν Καίσαρα ἰόντων ἀθρόων καὶ παραινούντων φυλάσσεσθαι τὸν Πομπήιον ὡς τὸν νόμον τοῦ δεκασμοῦ μάλιστα θέμενον ἐπ' ἐκείνῳ, τούσδε μὲν Καῖσαρ παρηγόρει καὶ τὸν Πομπήιον εὐφήμει, τοὺς δὲ δημάρχους ἔπεισεν εἰσηγήσασθαι νόμον ἐξεῖναι Καίσαρι δευτέραν ὑπατείαν ἀπόντι μετιέναι. Καὶ τοῦθ' ὑπατεύοντος ἔτι τοῦ Πομπηίου καὶ οὐδὲν ἀντειπόντος ἐκεκύρωτο. δὲ Καῖσαρ ἀντιπράξειν τὴν βουλὴν ὑπονοῶν ἐδεδοίκει μὲν ὑπὸ τοῖς ἐχθροῖς ἰδιώτης γενέσθαι, ἐτέχναζε δὲ ἐπὶ δυνάμεως εἶναι, μέχρι ὕπατος ἀποδειχθείη, καὶ τὴν βουλὴν ᾖτει χρόνον ἄλλον ὀλίγον ἐς τὴν παροῦσάν οἱ τῆς Γαλατίας ἡγεμονίαν ἐς μέρος αὐτῆς ἐπιλαβεῖν. Διακωλύσαντος δὲ Μαρκέλλου, ὃς ἐπὶ τῷ Πομπηίῳ ὕπατος ἦν, φασὶ τὸν Καίσαρα τῷ μηνύοντι ἀποκρίνασθαι, κόπτοντα τὴν λαβὴν τοῦ ξίφους· « Ἥδε μοι δώσει. » [2,25] Puis Pompée, estimant avoir achevé la remise en ordre qui réclamait le pouvoir d'un seul, fit de Scipion son collègue pour le reste de l'année. Et par la suite, si d'autres furent installés au pouvoir, il n'en continua pas moins à le superviser et à exercer sa puissance : Pompée était alors tout à Rome. Le Sénat éprouvait en effet pour lui la plus grande bienveillance, par rancoeur contre César qui n'avait pas du tout eu recours à lui pendant son propre consulat, et parce que Pompée avait énergiquement remis sur pied l'État en proie à la maladie, sans avoir, pendant la durée de son pouvoir, ennuyé ou tracassé aucun des sénateurs. Comme les exilés s'en allaient en grand nombre trouver César et lui recommandaient de se garder de Pompée, car, selon eux, la loi sur la brigue était surtout dirigée contre lui, César les rassurait et faisait l'éloge de Pompée ; par ailleurs il engagea les tribuns à proposer une loi permettant à César de postuler pour un deuxième consulat, malgré son absence. Et cela fut ratifié tandis que Pompée se trouvait encore consul, et sans aucune objection de sa part. Mais César soupçonnait le Sénat d'oeuvrer en sens contraire, et il craignait d'être, par ses ennemis, réduit à l'état de simple particulier : il manoeuvrait pour garder son imperium jusqu'à ce qu'il fût déclaré consul, et il demanda au Sénat de lui proroger pour quelque temps encore son commandement présent sur la Gaule, ou sur une partie de celle-ci. Devant le refus de Marcellus, qui avait succédé à Pompée comme consul, César aurait, quand on le lui annonça, répondu en frappant la garde de son épée : « C'est elle qui me le donnera. »
[2,26] Πόλιν δὲ Νεόκωμον Καῖσαρ ἐς Λατίου δίκαιον ἐπὶ τῶν Ἄλπεων ὠὠκίκει, ὧν ὅσοι κατ' ἔτος ἦρχον, ἐγίγνοντο Ῥωμαίων πολῖται· τόδε γὰρ ἰσχύει τὸ Λάτιον. Τῶν οὖν Νεοκώμων τινά, ἄρχοντά τε αὐτοῖς γενόμενον καὶ παρὰ τοῦτο Ῥωμαῖον εἶναι νομιζόμενον, Μάρκελλος ἐφ' ὕβρει τοῦ Καίσαρος ἔξηνε ῥάβδοις ἐφ' ὁτῳδή, οὐ πασχόντων τοῦτο Ῥωμαίων· καὶ τὸν νοῦν ὑπὸ ὀργῆς ἀνεκάλυπτε, τὰς πληγὰς εἶναι ξενίας σύμβολον. Καὶ φέρειν αὐτὰς ἐκέλευε καὶ δεικνύναι τῷ Καίσαρι. Οὕτω μὲν ὑβριστικῶς Μάρκελλος, εἰσηγεῖτο δὲ ἤδη καὶ διαδόχους αὐτῷ πέμπειν ἐπὶ τὰ ἔθνη, προαφαιρῶν τοῦ χρόνου· ἀλλὰ διεκώλυσεν Πομπήιος εὐπρεπείᾳ τε λόγου καὶ εὐνοίας ὑποκρίσει, μὴ δεῖν ἄνδρα λαμπρὸν καὶ ἐς πολλὰ χρήσιμον τῇ πατρίδι γενόμενον ὑβρίζειν βραχεῖ διαστήματι χρόνου, καὶ δῆλον ἐποίησεν, ὅτι χρὴ μετὰ τὸν χρόνον παραλύειν τῆς ἀρχῆς αὐτίκα τὸν Καίσαρα. Καὶ ἐπὶ τῷδε οἱ μάλιστα ἐχθροὶ τοῦ Καίσαρος ἐς τοὐπιὸν ᾑρέθησαν ὕπατοι, Αἰμίλιός τε Παῦλος καὶ Κλαύδιος Μάρκελλος, ἀνεψιὸς τοῦ προτέρου Μαρκέλλου, δήμαρχός τε Κουρίων, ἐχθρὸς ὢν καὶ ὅδε τῷ Καίσαρι καρτερὸς καὶ ἐς τὸν δῆμον εὐχαριτώτατος καὶ εἰπεῖν ἱκανώτατος. Τούτων Καῖσαρ Κλαύδιον μὲν οὐκ ἴσχυσεν ὑπαγαγέσθαι χρήμασι, Παῦλον δὲ χιλίων καὶ πεντακοσίων ταλάντων ἐπρίατο μηδὲν αὑτῷ μήτε συμπράττειν μήτε ἐνοχλεῖν, Κουρίωνα δὲ καὶ συμπράττειν ἔτι πλειόνων, εἰδὼς ἐνοχλούμενον ὑπὸ χρεῶν πολλῶν. Παῦλος μὲν δὴ τὴν Παύλου λεγομένην βασιλικὴν ἀπὸ τῶνδε τῶν χρημάτων ἀνέθηκε Ῥωμαίοις, οἰκοδόμημα περικαλλές· [2,26] César avait fondé au pied des Alpes la ville de Novum Comum, lui conférant le droit latin, et tous ses magistrats annuels devenaient citoyens romains, comme le stipule le droit latin. Et voici qu'un habitant de Novum Comum, qui en avait été magistrat et pensait de ce fait être romain, se vit, sur ordre de Marcellus qui voulait outrager César, frappé de verges pour un quelconque motif, alors que les Romains n'étaient pas soumis à ce supplice ; dans son emportement, Marcellus dévoila son intention de faire de ces coups une marque du statut d'étranger, en demandant à la victime d'aller les montrer à César. Tel était le comportement outrageant de Marcellus, qui, par surcroît, proposa par une loi d'envoyer des successeurs prendre en charge les provinces de César, en les lui retirant avant terme. Mais Pompée s'y opposa, pour se donner le beau rôle et manifester une feinte bienveillance : il ne fallait pas outrager un homme brillant, et qui avait été d'une grande utilité à sa patrie, pour un petit laps de temps, et il déclara clairement que César devait, une fois le terme échu, abandonner immédiatement sa charge. Et là-dessus furent élus consuls pour l'année suivante les pires ennemis de César, Aemilius Paulus et Claudius Marcellus, neveu du précédent Marcellus, et comme tribun Curion, lui aussi ennemi acharné de César, et, de plus, très populaire auprès de la plèbe et très habile orateur. Parmi ces hommes, Claudius n'accepta pas de se laisser soudoyer par César, mais Paulus, pour 1500 talents, garantit qu'il n'offrirait ni collaboration ni résistance, et Curion, que César savait aux prises avec d'énormes dettes, assura même, pour encore plus d'argent, sa collaboration. Et c'est avec l'argent de cette opération que Paulus construisit, en la dédiant aux Romains, la basilique de Paulus, bâtiment très célèbre.


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Dernière mise à jour : 29/09/2006