HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XV-1

Chapitre 25

  Chapitre 25

[15a,25] Καὶ τοῦτο δὲ τῶν ὁμολογουμένων ἐστὶ καὶ τῶν σωζόντων τὴν πρὸς τὴν Αἴγυπτον ὁμοιότητα καὶ τὴν Αἰθιοπίαν, ὅτι τῶν πεδίων ὅσα μὴ ἐπίκλυστα, ἄκαρπά ἐστι διὰ τὴν ἀνυδρίαν. Νέαρχος δὲ τὸ ζητούμενον πρότερον ἐπὶ τοῦ Νείλου πόθεν πλήρωσις αὐτοῦ, διδάσκειν ἔφη τοὺς Ἰνδικοὺς ποταμοὺς ὅτι ἐκ τῶν θερινῶν ὄμβρων συμβαίνει· Ἀλέξανδρον δ´ ἐν μὲν τῷ Ὑδάσπῃ κροκοδείλους ἰδόντα, ἐν δὲ τῷ Ἀκεσίνῃ κυάμους Αἰγυπτίους, εὑρηκέναι δόξαι τὰς τοῦ Νείλου πηγάς, καὶ παρασκευάζεσθαι στόλον εἰς τὴν Αἴγυπτον ὡς τῷ ποταμῷ τούτῳ μέχρι ἐκεῖσε πλευσόμενον· μικρὸν δ´ ὕστερον γνῶναι διότι οὐ δύναται ἤλπισε· „μέσσῳ γὰρ μεγάλοι ποταμοὶ καὶ δεινὰ ῥέεθρα, Ὠκεανὸς μὲν πρῶτον,“ εἰς ὃν ἐκδιδόασιν οἱ Ἰνδικοὶ πάντες ποταμοί, ἔπειτα Ἀριανὴ καὶ Περσικὸς κόλπος καὶ Ἀράβιος καὶ αὐτὴ Ἀραβία καὶ Τρωγλοδυτική. τὰ μὲν οὖν περὶ τῶν ἀνέμων καὶ τῶν ὄμβρων τοιαῦτα λέγεται καὶ τῆς πληρώσεως τῶν ποταμῶν καὶ τῆς ἐπικλύσεως τῶν πεδίων. [15a,25] Ce dont tous les auteurs conviennent, en revanche, et ce qui confirme bien la ressemblance de l'Inde avec l'Egypte et l'Ethiopie, c'est que toute la partie des plaines que n'atteignent point les débordements des fleuves y est frappée d'une stérilité absolue par suite du manque d'eau. Néarque, enfin, croit avoir trouvé, grâce aux fleuves de l'Inde, la solution si longtemps cherchée du problème de la véritable cause des crues du Nil, et, par analogie, c'est aux pluies de l'été qu'il les attribue. Il raconte même à ce propos comment Alexandre, pour avoir vu des crocodiles dans l'Hydaspe et des fèves d'Egypte dans l'Acésine, s'était imaginé avoir découvert les sources ou origines du Nil : déjà il avait commandé à sa flotte de se tenir prête à appareiller pour l'Egypte, persuadé qu'il n'avait qu'à descendre le fleuve qu'il avait devant lui pour gagner le Nil, mais il ne tarda pas à comprendre que ce qu'il espérait était impossible, «Car il y a dans l'intervalle de grands fleuves et d'irrésistibles courants, l'Océan d'abord» (Odyssée, II, 157), dans lequel se jettent tous les fleuves de l'Inde ; il y a ensuite toute l'Ariané, il y a le golfe Persique et le golfe Arabique, l'Arabie elle-même et la Troglodytique. Voilà en résumé ce qu'on sait touchant les vents et les pluies de l'Inde, la crue de ses fleuves et l'inondation périodique de ses plaines.


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Dernière mise à jour : 19/03/2009