[3] Ἐχόμενον δ´ ἂν εἴη τούτων εἰπεῖν ὅπερ οὐδὲ
τοῖς πρὸ ἡμῶν παρεωρᾶτο. τὸ ποῖον; ὅτι τοὺς
ἕνεκα παιδοποιίας πλησιάζοντας ταῖς γυναιξὶν
ἤτοι τὸ παράπαν ἀοίνους ἢ μετρίως γοῦν οἰνωμένους
ποιεῖσθαι προσήκει τὸν συνουσιασμόν.
φίλοινοι γὰρ καὶ μεθυστικοὶ γίγνεσθαι φιλοῦσιν
ὧν ἂν τὴν ἀρχὴν τῆς σπορᾶς οἱ πατέρες ἐν μέθῃ
ποιησάμενοι τύχωσιν. ᾗ καὶ Διογένης μειράκιον
ἐκστατικὸν ἰδὼν καὶ παραφρονοῦν "νεανίσκε" ἔφησεν,
"ὁ πατήρ σε μεθύων ἔσπειρε." καὶ περὶ μὲν
τῆς γενέσεως τοσαῦτ´ εἰρήσθω μοι, περὶ δὲ τῆς
ἀγωγῆς καὶ δὴ λεκτέον.
| [3] Je me trouve conduit à parler d'une recommandation
que n'ont pas négligée non plus mes prédécesseurs. Quelle est-elle ?
Les hommes qui se rapprochent de leur femme dans
l'intention de procréer des enfants doivent s'être complétement
abstenus de vin, ou n'en avoir bu, du moins, qu'avec
modération lorsqu'ils procèdent à cet acte. En effet il arrive
fréquemment que les fils engendrés par des pères pris de
boisson deviennent plus tard portés au vin et à l'ivrognerie.
C'est pourquoi Diogène, voyant un jeune homme qui
était hors de lui-même et qui donnait des signes d'extravagance :
«Jeune homme, lui dit-il, ton père t'engendra dans
un moment d'ivresse Je m'en tiendrai là pour ce qui est
de la procréation des enfants. C'est de leur éducation qu'il
faut maintenant parler.
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