HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 80

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[80] Καὶ δὴ καὶ τὰ τῶν περὶ τὰς ἰατρικὰς σικύας παθημάτων (80a) αἴτια καὶ τὰ τῆς
καταπόσεως τά τε τῶν ῥιπτουμένων, ὅσα ἀφεθέντα μετέωρα καὶ ὅσα ἐπὶ γῆς φέρεται,
ταύτῃ διωκτέον, καὶ ὅσοι φθόγγοι ταχεῖς τε καὶ βραδεῖς ὀξεῖς τε καὶ βαρεῖς φαίνονται,
τοτὲ μὲν ἀνάρμοστοι φερόμενοι διἀνομοιότητα τῆς ἐν ἡμῖν ὑπαὐτῶν κινήσεως, τοτὲ
δὲ σύμφωνοι διὁμοιότητα. τὰς γὰρ τῶν προτέρων καὶ θαττόνων οἱ βραδύτεροι
κινήσεις ἀποπαυομένας ἤδη τε εἰς ὅμοιον ἐληλυθυίας, (80b) αἷς ὕστερον αὐτοὶ
προσφερόμενοι κινοῦσιν ἐκείνας, καταλαμβάνουσιν, καταλαμβάνοντες δὲ οὐκ ἄλλην
ἐπεμβάλλοντες ἀνετάραξαν κίνησιν, ἀλλἀρχὴν βραδυτέρας φορᾶς κατὰ τὴν τῆς
θάττονος, ἀποληγούσης δέ, ὁμοιότητα προσάψαντες, μίαν ἐξ ὀξείας καὶ βαρείας
συνεκεράσαντο πάθην· ὅθεν ἡδονὴν μὲν τοῖς ἄφροσιν, εὐφροσύνην δὲ τοῖς ἔμφροσιν
διὰ τὴν τῆς θείας ἁρμονίας μίμησιν ἐν θνηταῖς γενομένην φοραῖς παρέσχον. καὶ δὴ
καὶ τὰ τῶν ὑδάτων πάντα ῥεύματα, ἔτι δὲ (80c) τὰ τῶν κεραυνῶν πτώματα καὶ τὰ
θαυμαζόμενα ἠλέκτρων περὶ τῆς ἕλξεως καὶ τῶν Ἡρακλείων λίθων, πάντων τούτων
ὁλκὴ μὲν οὐκ ἔστιν οὐδενί ποτε, τὸ δὲ κενὸν εἶναι μηδὲν περιωθεῖν τε αὑτὰ ταῦτα εἰς
ἄλληλα, τό τε διακρινόμενα καὶ συγκρινόμενα πρὸς τὴν αὑτῶν διαμειβόμενα ἕδραν
ἕκαστα ἰέναι πάντα, τούτοις τοῖς παθήμασιν πρὸς ἄλληλα συμπλεχθεῖσιν
τεθαυματουργημένα τῷ κατὰ τρόπον ζητοῦντι φανήσεται.
(80d) Καὶ δὴ καὶ τὸ τῆς ἀναπνοῆς, ὅθεν λόγος ὥρμησεν, κατὰ ταῦτα καὶ διὰ τούτων
γέγονεν, ὥσπερ ἐν τοῖς πρόσθεν εἴρηται, τέμνοντος μὲν τὰ σιτία τοῦ πυρός,
αἰωρουμένου δὲ ἐντὸς τῷ πνεύματι συνεπομένου, τὰς φλέβας τε ἐκ τῆς κοιλίας τῇ
συναιωρήσει πληροῦντος τῷ τὰ τετμημένα αὐτόθεν ἐπαντλεῖν· καὶ διὰ ταῦτα δὴ καθ
ὅλον τὸ σῶμα πᾶσιν τοῖς ζῴοις τὰ τῆς τροφῆς νάματα οὕτως ἐπίρρυτα γέγονεν.
νεότμητα δὲ καὶ ἀπὸ συγγενῶν ὄντα, τὰ μὲν καρπῶν, τὰ δὲ χλόης, (80e) θεὸς ἐπ
αὐτὸ τοῦθἡμῖν ἐφύτευσεν, εἶναι τροφήν, παντοδαπὰ μὲν χρώματα ἴσχει διὰ τὴν
σύμμειξιν, δἐρυθρὰ πλείστη περὶ αὐτὰ χρόα διαθεῖ, τῆς τοῦ πυρὸς τομῆς τε καὶ
ἐξομόρξεως ἐν ὑγρῷ δεδημιουργημένη φύσις. ὅθεν τοῦ κατὰ τὸ σῶμα ῥέοντος τὸ
χρῶμα ἔσχεν οἵαν ὄψιν διεληλύθαμεν καλοῦμεν αἷμα, νομὴν σαρκῶν καὶ
σύμπαντος τοῦ σώματος,
[80] C’est encore suivant le même principe qu’il faut étudier les effets des
ventouses médicinales, la déglutition, la trajectoire des projectiles,
soit lancés en l’air, soit courant à la surface du sol, et aussi tous les
sons rapides ou lents, aigus ou graves, tantôt dissonants, parce que
les mouvements qu’ils produisent en nous sont dissemblables, et
tantôt consonants, parce que ces mouvements sont semblables. Car
les sons plus lents atteignent les mouvements des sons plus rapides
qui les précèdent, quand ceux-ci commencent à s’arrêter et sont
tombés à une vitesse pareille à celle avec laquelle les sons les plus
lents se rencontrent ensuite avec eux et leur impriment leur
mouvement ; mais quand ils les rattrapent, ils ne les troublent pas en
leur imposant un mouvement différent ils y ajoutent le
commencement d’un mouvement plus lent, en accord avec celui qui
était le plus rapide, mais qui tire à sa fin, et du mélange de l’aigu et du
grave, ils produisent un effet unique et procurent ainsi du plaisir aux
ignorants et de la joie aux sages, qui voient dans des mouvements
mortels l’imitation de l’harmonie divine.
On expliquera de même le cours des eaux, la chute de la foudre et la
merveilleuse attraction que possèdent l’ambre et la pierre d’Héraclée.
Il n’y eut jamais de vertu attractive dans aucun de ces corps, mais le
fait qu’il n’y a pas de vide, que ces corps se choquent en cercle les uns
les autres, qu’en se divisant ou se contractant ils échangent tous leurs
places pour regagner chacun celle qui lui est propre : c’est à ces
actions combinées entre elles que sont dus ces phénomènes
étonnants, comme on s’en convaincra en les étudiant suivant la
bonne méthode.
Et maintenant, pour en revenir à la respiration, point de départ de ce
discours, c’est de cette façon et par ces moyens qu’elle s’est formée,
ainsi qu’il a été dit précédemment. Le feu divise les aliments,-il
s’élève au-dedans de nous du même mouvement que le souffle et, en
s’élevant avec lui, il remplit les veines en y versant les parcelles
divisées qu’il puise dans le ventre, et c’est ainsi que des courants de
nourriture se répandent dans le corps entier de tous les animaux. Or
ces particules qui viennent d’être divisées et retranchées de
substances de même nature, les unes de fruits, les autres d’herbe, que
Dieu a fait pousser tout exprès pour nous servir de nourriture,
présentent toutes les variétés de couleur par suite de leur mélange ;
mais c’est la couleur rouge qui y domine et qui est l’oeuvre du feu qui
divise l’eau et la marque de son empreinte. Voilà pourquoi la couleur
de ce qui coule dans le corps présente l’apparence que nous avons décrite.
C’est ce que nous appelons le sang, c’est ce qui nourrit les chairs et le corps
entier ;


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Dernière mise à jour : 4/11/2005