HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 69

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[69] καὶ τὸ μὲν θεῖον ἐν ἅπασιν ζητεῖν (69a) κτήσεως ἕνεκα εὐδαίμονος βίου,
καθὅσον ἡμῶν φύσις ἐνδέχεται, τὸ δὲ ἀναγκαῖον ἐκείνων χάριν,
λογιζόμενον ὡς ἄνευ τούτων οὐ δυνατὰ αὐτὰ ἐκεῖνα ἐφοἷς
σπουδάζομεν μόνα κατανοεῖν οὐδαὖ λαβεῖν οὐδἄλλως πως μετασχεῖν.
Ὅτοὖν δὴ τὰ νῦν οἷα τέκτοσιν ἡμῖν ὕλη παράκειται τὰ τῶν αἰτίων γένη διυλισμένα,
ἐξ ὧν τὸν ἐπίλοιπον λόγον δεῖ συνυφανθῆναι, πάλιν ἐπἀρχὴν ἐπανέλθωμεν διὰ
βραχέων, ταχύ τε εἰς ταὐτὸν πορευθῶμεν ὅθεν δεῦρο ἀφικόμεθα, (69b) καὶ τελευτὴν
ἤδη κεφαλήν τε τῷ μύθῳ πειρώμεθα ἁρμόττουσαν ἐπιθεῖναι τοῖς πρόσθεν. ὥσπερ γὰρ
οὖν καὶ κατἀρχὰς ἐλέχθη, ταῦτα ἀτάκτως ἔχοντα θεὸς ἐν ἑκάστῳ τε αὐτῷ πρὸς
αὑτὸ καὶ πρὸς ἄλληλα συμμετρίας ἐνεποίησεν, ὅσας τε καὶ ὅπῃ δυνατὸν ἦν ἀνάλογα
καὶ σύμμετρα εἶναι. τότε γὰρ οὔτε τούτων, ὅσον μὴ τύχῃ, τι μετεῖχεν, οὔτε τὸ παράπαν
ὀνομάσαι τῶν νῦν ὀνομαζομένων ἀξιόλογον ἦν οὐδέν, οἷον πῦρ καὶ ὕδωρ καὶ εἴ τι τῶν
ἄλλων· ἀλλὰ πάντα ταῦτα (69c) πρῶτον διεκόσμησεν, ἔπειτἐκ τούτων πᾶν τόδε
συνεστήσατο, ζῷον ἓν ζῷα ἔχον τὰ πάντα ἐν ἑαυτῷ θνητὰ ἀθάνατά τε. καὶ τῶν μὲν
θείων αὐτὸς γίγνεται δημιουργός, τῶν δὲ θνητῶν τὴν γένεσιν τοῖς ἑαυτοῦ γεννήμασιν
δημιουργεῖν προσέταξεν. οἱ δὲ μιμούμενοι, παραλαβόντες ἀρχὴν ψυχῆς ἀθάνατον, τὸ
μετὰ τοῦτο θνητὸν σῶμα αὐτῇ περιετόρνευσαν ὄχημά τε πᾶν τὸ σῶμα ἔδοσαν ἄλλο τε
εἶδος ἐν αὐτῷ ψυχῆς προσῳκοδόμουν τὸ θνητόν, δεινὰ καὶ ἀναγκαῖα ἐν ἑαυτῷ (69d)
παθήματα ἔχον, πρῶτον μὲν ἡδονήν, μέγιστον κακοῦ δέλεαρ, ἔπειτα λύπας, ἀγαθῶν
φυγάς, ἔτι δαὖ θάρρος καὶ φόβον, ἄφρονε συμβούλω, θυμὸν δὲ δυσπαραμύθητον,
ἐλπίδα δεὐπαράγωγον· αἰσθήσει δὲ ἀλόγῳ καὶ ἐπιχειρητῇ παντὸς ἔρωτι
συγκερασάμενοι ταῦτα, ἀναγκαίως τὸ θνητὸν γένος συνέθεσαν. καὶ διὰ ταῦτα δὴ
σεβόμενοι μιαίνειν τὸ θεῖον, ὅτι μὴ πᾶσα ἦν ἀνάγκη, χωρὶς ἐκείνου κατοικίζουσιν εἰς
(69e) ἄλλην τοῦ σώματος οἴκησιν τὸ θνητόν, ἰσθμὸν καὶ ὅρον διοικοδομήσαντες τῆς τε
κεφαλῆς καὶ τοῦ στήθους, αὐχένα μεταξὺ τιθέντες, ἵνεἴη χωρίς. ἐν δὴ τοῖς στήθεσιν
καὶ τῷ καλουμένῳ θώρακι τὸ τῆς ψυχῆς θνητὸν γένος ἐνέδουν. καὶ ἐπειδὴ τὸ μὲν
ἄμεινον αὐτῆς, τὸ δὲ χεῖρον ἐπεφύκει, διοικοδομοῦσι τοῦ θώρακος αὖ τὸ κύτος,
[69] et rechercher en tout la divine, pour nous procurer une vie heureuse
dans la mesure que comporte notre nature, et la nécessaire en vue de la
première, nous disant que, sans la nécessaire, il est impossible de concevoir
isolément les objets que nous étudions, ni de les comprendre, ni d’y avoir
part de quelque autre manière.
A présent donc que, comme des charpentiers, nous avons à pied
d’oeuvre, entièrement triés, les matériaux dont il nous faut composer
le reste de notre exposé, reprenons brièvement ce que nous avons dit
en commençant et revenons vite au même point d’où nous sommes
parvenus ici, et tâchons de finir notre histoire en lui donnant un
couronnement en rapport avec ce qui précède. Or, ainsi qu’il a été dit
au commencement, tout était en désordre, quand Dieu introduisit des
proportions en toutes choses, à la fois relativement à elles-mêmes et
les unes à l’égard des autres, dans toute la mesure et de toutes les
façons qu’elles admettaient la proportion et la symétrie. Car
jusqu’alors aucune chose n’y avait part, sauf par accident, et, parmi
les choses qui ont des noms aujourd’hui, il n’y en avait absolument
aucune digne de mention qui eût un nom, tel que le feu, l’eau ou tout
autre élément. Mais tout cela, c’est Dieu qui l’ordonna d’abord et qui
en forma ensuite cet univers, animal unique, qui contient en lui-
même toutes les créatures vivantes et immortelles. Des animaux
divins, c’est lui-même qui en fut l’artisan ; mais pour les animaux
mortels, il chargea ses propres enfants de les engendrer.
Ceux-ci prirent modèle sur lui, et, quand ils en eurent reçu le principe
immortel de l’âme, ils façonnèrent ensuite autour de l’âme un corps
mortel et lui donnèrent pour véhicule le corps tout entier, puis, dans
ce même corps, ils construisirent en outre une autre espèce d’âme,
l’âme mortelle, qui contient en elle des passions redoutables et
fatales, d’abord le plaisir, le plus grand appât du mal, ensuite les
douleurs qui mettent les biens en déroute, en outre la témérité et la
crainte, deux conseillères imprudentes, puis la colère difficile à
calmer et l’espérance facile à duper. Alors mêlant ces passions avec la
sensation irrationnelle et l’amour qui ose tout, ils composèrent
suivant la loi de la nécessité la race mortelle. Aussi, comme ils
craignaient de souiller le principe divin, sauf le cas d’une nécessité
absolue, ils logèrent le principe mortel, à l’écart du divin, dans une
autre chambre du corps. Ils bâtirent, à cet effet, un isthme et une
limite entre la tête et la poitrine, et mirent entre eux le cou, afin de les
maintenir séparés. C’est dans la poitrine et dans ce qu’on appelle le
tronc qu’ils enchaînèrent le genre mortel de l’âme. Et, parce qu’une
partie de l’âme est naturellement meilleure et l’autre pire, ils firent
deux logements dans la cavité du thorax, en le divisant,


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Dernière mise à jour : 4/11/2005