HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 40

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[40] μία μὲν οὐράνιον θεῶν γένος, ἄλλη δὲ (40a) πτηνὸν καὶ ἀεροπόρον,
τρίτη δὲ ἔνυδρον εἶδος, πεζὸν δὲ καὶ χερσαῖον τέταρτον. τοῦ μὲν οὖν θείου τὴν
πλείστην ἰδέαν ἐκ πυρὸς ἀπηργάζετο, ὅπως ὅτι λαμπρότατον ἰδεῖν τε κάλλιστον εἴη,
τῷ δὲ παντὶ προσεικάζων εὔκυκλον ἐποίει, τίθησίν τε εἰς τὴν τοῦ κρατίστου φρόνησιν
ἐκείνῳ συνεπόμενον, νείμας περὶ πάντα κύκλῳ τὸν οὐρανόν, κόσμον ἀληθινὸν αὐτῷ
πεποικιλμένον εἶναι καθὅλον. κινήσεις δὲ δύο προσῆψεν ἑκάστῳ, τὴν μὲν ἐν ταὐτῷ
κατὰ ταὐτά, περὶ τῶν αὐτῶν ἀεὶ (40b) τὰ αὐτὰ ἑαυτῷ διανοουμένῳ, τὴν δὲ εἰς τὸ
πρόσθεν, ὑπὸ τῆς ταὐτοῦ καὶ ὁμοίου περιφορᾶς κρατουμένῳ· τὰς δὲ πέντε κινήσεις
ἀκίνητον καὶ ἑστός, ἵνα ὅτι μάλιστα αὐτῶν ἕκαστον γένοιτο ὡς ἄριστον. ἐξ ἧς δὴ τῆς
αἰτίας γέγονεν ὅσἀπλανῆ τῶν ἄστρων ζῷα θεῖα ὄντα καὶ ἀίδια καὶ κατὰ ταὐτὰ ἐν
ταὐτῷ στρεφόμενα ἀεὶ μένει· τὰ δὲ τρεπόμενα καὶ πλάνην τοιαύτην ἴσχοντα, καθάπερ
ἐν τοῖς πρόσθεν ἐρρήθη, κατἐκεῖνα γέγονεν. γῆν δὲ τροφὸν μὲν ἡμετέραν, ἰλλομένην
δὲ (40c) τὴν περὶ τὸν διὰ παντὸς πόλον τεταμένον, φύλακα καὶ δημιουργὸν νυκτός τε
καὶ ἡμέρας ἐμηχανήσατο, πρώτην καὶ πρεσβυτάτην θεῶν ὅσοι ἐντὸς οὐρανοῦ
γεγόνασιν. χορείας δὲ τούτων αὐτῶν καὶ παραβολὰς ἀλλήλων, καὶ (περὶ) τὰς τῶν
κύκλων πρὸς ἑαυτοὺς ἐπανακυκλήσεις καὶ προχωρήσεις, ἔν τε ταῖς συνάψεσιν ὁποῖοι
τῶν θεῶν κατἀλλήλους γιγνόμενοι καὶ ὅσοι καταντικρύ, μεθοὕστινάς τε
ἐπίπροσθεν ἀλλήλοις ἡμῖν τε κατὰ χρόνους οὕστινας ἕκαστοι κατακαλύπτονται καὶ
πάλιν ἀναφαινόμενοι φόβους καὶ σημεῖα τῶν (40d) μετὰ ταῦτα γενησομένων τοῖς οὐ
δυναμένοις λογίζεσθαι πέμπουσιν, τὸ λέγειν ἄνευ διὄψεως τούτων αὖ τῶν
μιμημάτων μάταιος ἂν εἴη πόνος· ἀλλὰ ταῦτά τε ἱκανῶς ἡμῖν ταύτῃ καὶ τὰ περὶ θεῶν
ὁρατῶν καὶ γεννητῶν εἰρημένα φύσεως ἐχέτω τέλος.
Περὶ δὲ τῶν ἄλλων δαιμόνων εἰπεῖν καὶ γνῶναι τὴν γένεσιν μεῖζον καθἡμᾶς,
πειστέον δὲ τοῖς εἰρηκόσιν ἔμπροσθεν, ἐκγόνοις μὲν θεῶν οὖσιν, ὡς ἔφασαν, σαφῶς
δέ που τούς γε αὑτῶν προγόνους εἰδόσιν· ἀδύνατον οὖν θεῶν (40e) παισὶν ἀπιστεῖν,
καίπερ ἄνευ τε εἰκότων καὶ ἀναγκαίων ἀποδείξεων λέγουσιν, ἀλλὡς οἰκεῖα
φασκόντων ἀπαγγέλλειν ἑπομένους τῷ νόμῳ πιστευτέον. οὕτως οὖν κατἐκείνους
ἡμῖν γένεσις περὶ τούτων τῶν θεῶν ἐχέτω καὶ λεγέσθω. Γῆς τε καὶ Οὐρανοῦ παῖδες
Ὠκεανός τε καὶ Τηθὺς ἐγενέσθην,
[40] la première est la race céleste des dieux, la deuxième, la race ailée qui
circule dans les airs, la troisième, l’espèce aquatique, la quatrième,
celle qui marche sur la terre ferme. Il composa l’espèce divine
presque tout entière de feu, afin qu’elle fût aussi brillante et aussi
belle à voir que possible, et, la modelant sur l’univers, il la fit
parfaitement ronde, et la plaça dans l’intelligence du Meilleur, pour
qu’elle le suivît dans sa marche. Il la distribua dans toute l’étendue du
ciel, afin qu’elle en fût véritablement l’ornement par la variété
répandue partout. A chacun de ces dieux il assigna deux
mouvements, dont l’un se produit uniformément à la même place,
parce que le dieu a toujours les mêmes pensées sur les mêmes objets,
et dont l’autre est un mouvement en avant, parce qu’il est dominé par
la révolution du Même et du Semblable. Quant aux cinq autres
mouvements, ils furent complètement refusés à ces dieux, afin que
chacun d’eux acquît toute la perfection dont il est capable. C’est pour
cette raison que naquirent les astres qui n’errent pas, animaux divins
et éternels qui tournent toujours uniformément à la même place.
Quant à ceux qui errent et sont soumis à des conversions, ils ont été
faits comme nous l’avons exposé précédemment. Pour la terre, notre
nourrice, enroulée autour de l’axe qui traverse tout l’univers, Dieu la
disposa pour être la gardienne et l’ouvrière de la nuit et du jour, la
première et la plus ancienne des divinités qui sont nées à l’intérieur
du ciel. Mais les choeurs de danse de ces dieux, leurs juxtapositions,
leurs retours ou leurs avances dans leurs orbites, lesquels, dans les
conjonctions, se rencontrent, et lesquels sont en opposition, derrière
lesquels et en quel temps ils se dépassent les uns les autres et se
cachent à nos yeux pour réapparaître ensuite et envoyer aux hommes
incapables de raisonner des craintes et des signes de ce qui doit
arriver par la suite, exposer tout cela sans en faire voir des modèles
imités, ce serait prendre une peine inutile. En voilà assez sur ce
sujet ; mettons fin ici à notre exposé sur la nature des dieux visibles
et engendrés.
Quant aux autres divinités, exposer et connaître leur génération est
une tâche au-dessus de nos forces : il faut s’en rapporter à ceux qui en
ont parlé avant nous. Ils prétendaient descendre des dieux ; aussi
devaient-ils connaître leurs ancêtres. Il est donc impossible de
refuser créance à des fils de dieux, quoique leurs affirmations ne se
fondent pas sur des raisons vraisemblables ni certaines. Mais, comme
c’est l’histoire de leurs familles qu’ils prétendent rapporter, il faut se
conformer à l’usage et les croire. Admettons donc sur leur parole et
disons que la génération de ces dieux fut celle-ci. De la Terre et du
Ciel naquirent l’Océan et Téthys,


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Dernière mise à jour : 4/11/2005