[4,60] Εἶθ´ ἑξῆς φησιν ὅτι κοινὴ ἡ πάντων τῶν προειρημένων
σωμάτων φύσις καὶ μία ἐς ἀμοιβὴν παλίντροπον ἰοῦσα καὶ
ἐπανιοῦσα. Καὶ πρὸς τοῦτο δὲ δῆλον ἐκ τῶν προειρημένων
ὅτι οὐ μόνον τῶν προκατειλεγμένων σωμάτων κοινή ἐστιν
ἡ φύσις ἀλλὰ καὶ τῶν «ἐπουρανίων». Καὶ εἴπερ τοῦθ´
οὕτως ἔχει, δῆλον ὅτι κατ´ αὐτόν, οὐκ οἶδα δὲ εἰ καὶ κατὰ
τὴν ἀλήθειαν, μία ἐς ἀμοιβὴν παλίντροπον ἰοῦσά ἐστιν ἡ
πάντων σωμάτων φύσις καὶ ἐπανιοῦσα. Καὶ δῆλον μὲν ὅτι
κατὰ τοὺς φθείροντας τὸν κόσμον τοῦθ´ οὕτως ἔχει· πειράσονται
δὲ δεικνύναι καὶ οἱ μὴ φθείροντες αὐτὸν μετὰ τοῦ
μὴ προσίεσθαι «πέμπτον σῶμα» ὅτι καὶ κατ´ αὐτοὺς μία
ἐς ἀμοιβὴν παλίντροπον ἰοῦσα καὶ ἐπανιοῦσά ἐστιν ἡ πάντων
σωμάτων φύσις. Οὕτω δὲ καὶ τὸ ἀπολλύμενον εἰς μεταβολὴν
διαμένει· τὸ γὰρ ὑποκείμενον ἡ ὕλη ἀπολλυμένης τῆς
ποιότητος διαμένει κατὰ τοὺς ἀγένητον αὐτὴν εἰσάγοντας.
Ἐὰν μέντοι γε δυνηθῇ τις παραδεῖξαι λόγος οὐκ ἀγένητον
αὐτὴν ἀλλὰ πρός τινα χρείαν γεγονέναι, δῆλον ὅτι οὐχ ἕξει
φύσιν περὶ διαμονῆς τὴν αὐτὴν τῷ ἀγένητος ὑποτεθεῖσθαι.
Ἀλλ´ οὐ ταῦτα νῦν πρόκειται ἀπαντῶσιν ἡμῖν πρὸς τὰς
Κέλσου κατηγορίας φυσιολογεῖν.
| [4,60] Il ajoute que la nature de tous ces corps dont il a parlé est semblable,
et que leur matière est la même, passant et repassant par toutes les
altérations et par tous les changements qui se voient successivement dans
le monde. Mais par ce que nous avons établi, il est clair que ce n'est pas
seulement de ces corps dont il a parlé, que la nature est semblable et que
la matière est la même, que c'est des corps célestes comme des autres. Et
cela étant, il s'ensuit que, selon lui ( je ne sais si c'est bien aussi
selon la vérité), la matière de tous les corps en général est la même,
passant et repassant par toutes les altérations et par tous les
changements qui se voient successivement dans le monde. Il est certain que
c'est là le sentiment de ceux qui veulent que le monde soit corruptible.
Et ceux qui veulent qu'il ne le soit pas, bien qu'ils ne reconnaissent
point une cinquième nature de corps, ceux-là aussi tâcheront de faire voir
que, selon eux, la matière de tous les corps est la même, passant et
repassant par toutes les altérations et par tous les changements qui se
voient successivement dans le monde; car ce qui semble périr, se conserve
dans le changement: la matière qui sert de sujet à toutes ces
altérations, ne faisant que changer de qualités, et demeurant toujours la
même, selon la pensée de ceux qui la croient incréée. Mais si l'on peut
prouver qu'elle n'est pas incréée, et qu'elle a été faite pour une
certaine fin ; il est constant que la nature n'en sera pas la même à
l'égard de l'état où la laissent les altérations et les changements par où
elle passe, qu'en la supposant incréée. Ce sont là, au reste, des
questions de physique, dont il ne s'agit pas ici. Il s'agit uniquement de
répondre aux accusations de Celse.
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